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Bulletin de l' art pour tous — 1900

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No 180 (Décembre 1900)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16824#0045
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ENCYCLOPEDIE TE L ARTIADUSTRIEL ET DECORATIF <^ \"vg$

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39e Année ^ ' Décembre 1900

L'exultet de Fondi qui nous offre une repré- J L'auteur a scrupuleusement reproduit les par-

BULLETIN DE DECEMBRE 1900 j senta(ion jntéressante de la cérémonie du sa- chemins, leurs imperfections, leurs traits naïfs,

medi saint, la figure du diaçre dans l'ambon, et l'or qui reluit à côté des taches que l'humidité

l'évêque qui s'avance pendant que le feu s'em- j a jetées sur les vénérables manuscrits; la copie

Archéologie

V

Les Miniatures des Rouleaux d'Exultet

par D. LATIL, bénédictin du Mont-Cassin
(Og. 1.)

Il faut convenir que l'usage des rouleaux dans
les lectures liturgiques n'a jamais été abandonné
depuis l'antiquité; nous les voyons figurer sur
les verresdorés, surlessarcophages; nousvoyons
sur un tombeau l'image d'un lecteur qui déve-
loppe ses volumes devant une femme assise.
Nous les retrouvons dans les fameux stucs du
baptistère de Ravenne ; au vu6 siècle le .losué
du Vatican nous en conserve un spécimen, les
mosaïques de Sainl-Étienne-Ie-Rond, de Sainl-
Venance, à Rome, nous les montrent aussi
entre les mains de leurs personnages; au
ixe siècle celles de la chapelle Sainl-Zénon,
de Sainte-Marie-in-Domnica alternent leur em-
ploi avec celui des livres. La Bible de Charles le
Chauve figure Paula et Eustochium devant
saint Jérôme et écrivant sur des rouleaux.

Les rouleaux mortuaires circulaient entre les
couvents du xne siècle : mais à l'époque romane
l'usage des rouleaux dans l'Italie méridionale
prit une vogue extraordinaire pour le Prœco-
nium paschalc. Les artistes de ce temps, malgré
l'incorrection de leurs dessins,appliquaient tous
leurs efforts à illustrer ce chant si beau et si
poétique.

Les critiques modernes n'ont pas oublié ces
peintures qui constituent un chapitre important
de l'histoire de l'Art. Après Cerbert, d'Agincourt
fut un des premiers qui l'ait étudié spécialement;
de nos jours, l'attention des archéologues s'y est
attachée avec plus de soin que jamais :
parmi leurs travaux, nous pouvons rappeler les
analyses de MM. Kraus et Ebner. Cependant,
aucun d'eux n'en avait fait une histoire complète,
ornée de splendides chromolithographies et
pourvue de tous les développements désirables:
celte gloire était réservée au Père Latil, un
moine du Mont-Cassin, dont l'entreprise doit
être saluée par de chaleureux applaudisse-
ments.

Dans les premiers fascicules, il montre
l'exultet de Gaëtc, le diacre qui bénit le cieige
tenant le rouleau de la main gauche; le Christ
poursuivant le monstre infernal, et lui plongeant
dans la gueule le fer de sa lance ; le Christ ren-
versant les portes des limbes et délivrant les

âmes; ! colonne à l'autre; j précieuse en archéologie doit être attribuée aux

L'exultet de Mirabella Eclano, dont nous L'exullet de Capoue se distingue par un meil- presses cassiniennes d'où est sorti cet ouvrage,

reproduisons ci-contre une des miniatures qui leur dessin, une plus grande suavité de coloris, Du reste, la description de ces planches est

donnera aux lecteurs une idée de ce style incor- qualités qui apparaissent surtout dans la scène impossible, il faut les voir et nous espérons
rect, mais puissant comme ornementation (fig. 1). j de l'Annonciation. j qu'elles se répandront dans toutes les biblio-

Fig. 1. — Exultet de Mirabella Eclano.

pare du cierge; entre les colonnnes du lemple, j est si fidèle qu'on croirait avoir les originaux
pour la fête, des écharpes sont jetées d'une eux-mêmes entre les mains. Cette fidélité si

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

— N° 180
 
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