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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 4.1904/​1905(1905)

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No 1 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.42111#0011
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3

DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

reuse la ville sainte, ses citoyens ayant été purifiés».
11 y aurait là une allusion à la Meuse et à Liège.
En quoi était ce gradin primitif ? Pierre ou mé-
tal ? L’examen ne donne aucune indication à ce
sujet ; le fond du bassin ne porte aucune trace de
soudure ou d’attache quelconque.
Quoi qu’il en soit, étant donné l’état du support
actuel et en présence de la preuve indiscutable de
la disposition primitive des bœufs sous la cuve, il
est à souhaiter que l’on exécute, sans retard, un
nouveau socle permettant de restituer cette dispo-
sition, et que l’on coule deux nouveaux bœufs,
d’après des moulages de ceux qui existent ; on ren-
drait ainsi à la cuve baptismale de Saint-Barthé-
lemy un aspect certainement très rapproché de
celui qu’avait conçu son auteur et plus digne, en
tous cas, de cette admirable dinanderie. C'est là
une question non seulement d’art, mais d'amour-
propre national ; l’approche de la date à laquelle
l’Exposition de Liège amènera des étrangers qui
tiendront à admirer ce chef-d'œuvre si justement
réputé, lui donne un caractère tout spécial d’inté-
rêt et d’urgence.
La question du nom de l’auteur des fonts de
Saint-Barthélemy n’est pas éclaircie. Signalons, à
titre de document, le bas-relief représentant le
Baptême du Christ qui décore les fonts baptis-
maux en pierre de l’église de Furnaux. La compo-
sition offre beaucoup d’analogie avec celle de la
même scène, sur la cuve de Liège. Le Christ et
saint Jean-Baptiste ont les mêmes poses ; le saint,
vêtu d’un manteau sur les fonts de Liège, porte, à
Furnaux, la peau de chameau, dont les grandes
mèches rappellent le kaunakès des bas-reliefs
archaïques chaldéens. L’ange portant le linge se
tient derrière lui, tandis qu’à Liège, il se trouve du
côté opposé. Enfin, le Jourdain est figuré sur les
deux cuves par un monticule conique ; mais les
lignes sinueuses qui simulent les ondes du fleuve
paraissent contourner le cône, dans la composition
attribuée à Patras, alors que dans l’autre, elles
suivent l’inclinaison des pentes.
La sculpture de Furnaux est aussi naïve et rude
que celle de Liège est savante et habile ; il ne peut
y avoir entre elles aucun rapport d’exécution ;
néanmoins, il n’est pas sans intérêt de mentionner
les analogies de composition qu’elles présentent : la
cuve de Furnaux est fort probablement antérieure
à celle de Liège ; l’auteur de cette dernière a pu
la voir et y puiser une inspiration ; or, Furnaux
n’est guère qu’à une vingtaine de kilomètres de
Dinant.
Je signale le fait — sans prendre parti —aux
défenseurs de Lambert Patras.
Henry Rousseau.
12 septembre 1904.

DÉCOUVERTE DES VESTIGES D’UNE STA-
TION PALUSTRE DANS LES TRAVAUX DE
DÉRIVATION DE LA DYLE, A MALINES.
AU mois d’avril dernier, les travaux de dériva-
tion de la Dyle que le Gouvernement fait
exécuter à Malines, ont amené la découverte, à
environ 5 mètres de profondeur, en dessous des
prairies du Ncckerspoel, d'importants vestiges
d’habitations sur pilotis antérieures à l’époque
romaine.


FIG. 1.

On y pouvait voir cinq groupes de pieux bien
distincts, quoiqu’assez rapprochés. Chaque groupe
paraissait correspondre à une cabane.
Le premier groupe comptait 5 pilotis, mais il
est probable qu’il y en avait davantage, car la pala-
fitte semblait se continuer sous le talus de l'exca-
vation. Entre les pieux, distants l’un de l’autre de
2 mètres, étaient de longs bois (traverses) très
nombreux, entrecroisés dans tous les sens et des
branchages de chêne, de hêtre et de sapin recon-
naissables à leurs fruits : glands, faînes et pommes
de pin. C’étaient vraisemblablement les restes de
l’ossature de l’aire en terre battue, sur laquelle
s’élevait la hutte.
Le deuxième groupe, qu’une distance d’environ
20 mètres séparait du premier, se composait de
 
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