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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 4.1904/​1905(1905)

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No 1 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.42111#0012
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

- pilotis et formait un rectangle mesurant 4mjo de
longueur sur 3 mètres de largeur, dont le cinquième
pieu occupait le milieu. Entre les pieux se
voyaient des traverses et des branchages, comme
précédemment, mais avec bcaucou-p de bois brûlé.

Le troisième groupe, de 4 pilotis, était distant
du second d'environ 13 mètres. 11 formait un carré
parfait de 4 mètres de côté. Au centre se trouvaient
un gros tronc d'arbre couché ainsi que d’autres
bois de moindres dimensions et des branchages.
Le quatrième groupe, composé de 4 pilotis, se
rencontrait à environ 8 mètres du troisième. C’était
un rectangle de 5 mètres de longueur sur 3 de
large. Entre les pieux gisaient des bois entrecroisés,
notamment des débris de planches en sapin, mais
très peu de branchages.
Enfin, le cinquième groupe, qui passait sous le
talus opposé, ne présentait que trois pieux visibles,
laissant entre eux un intervalle de 2 mètres.
La plupart des pieux étaient en chêne. Us mesu-
raient de om50 à 1 mètre de tour. Certaines tra-
verses avaient encore une longueur de 4 mètres.
*
* *
Entre les pilotis et groupes de pilotis, ont été
rencontrés et recueillis, à la profondeur de 4m50
à 3 mètres, de nombreux fragments de poterie ;
des ossements d’animaux; de véritables provisions
de noisettes ; de très nombreux morceaux de bois
carbonisé ; un broyeur et un fragment de meule en
grès ; deux hachettes en bois de cerf (fig. 1, nos 6
et 8), et trois ustensiles de même substance, dont
la destination nous est inconnue; une balle de
fronde (?) et une fusaiole (fig. 1, n° 3) en terre cuite ; un
fragment de montant d’échelle en chêne avec deux
trous d’échelon ; un très grand clou, des mors de
bride et une sorte de hameçon à pointe simple, en
fer (fig. i,n° 3); quelques petits morceaux d’ambre
brut; une pirogue faite d’un tronc de chêne évidé;

enfin, d’assez nombreux ossements humains qui
permettront peut-être de caractériser le type
ethnique de la population de cette station palustre.
La poterie est grossière et évidemment anté-
romaine, car elle est noirâtre,imparfaitement cuite
et façonnée entièrement à la main,
c’est-à-dire sans l’aide du tour.
Dix vases ont pu être reconsti-
tués (fig. 2). Nous y retrouvons,
sans grande peine, certaines formes
des nécropoles Hallstatto - mar-
niennes de la Campine.
Les ossements d’animaux étaient
fort nombreux. M. Louis De Pauw,
conservateur général des collections
zoologiques de l’Université libre,
qui a eu l’extrême obligeance de
nous en faire gracieusement la dé-
termination et l’étude, y a reconnu :
le chien fCanis familiaris), 4 in-
dividus de taille différente ; le
cochon domestique (Sus scrofa domesticus), 3 in-
dividus au moins; le cheval (Eqims .J, 3 in-
dividus ; le cerf (Cervus elaphus), 3 individus ;
la chèvre (Capra hircusj, 3 individus ; le bœuf
(Bos sp.J représenté sûrement par 8 individus et
un grand poisson du genre gade qui paraît être la
morue.
Bon nombre de ces ossements proviennent, sans
aucun doute, des animaux dont se nourrissaient les
anciens habitants des marais du Neckerspoel. Ceux-
ci, toutefois, n’étaient pas de grands amateurs de
moelle, car, aucun os n’est brisé.
Le cheval de notre station est de petite taille et
ses membres sont grêles. Il diffère donc totalement
du cheval paléolithique (Equus caballus) qui était,
comme on le sait, grand et massif.
Le bœuf appartient aussi à une race particulière-
ment petite ; c’est peut-être le Bos brachyccros
(Bos longifrons) de l’époque néolithique.
Il n’en est pas de même du cochon qui, par sa
taille, devait être très apparenté à ceux dont parle
Strabon : « Les Gaulois, dit en effet cet auteur
ancien, laissent vaguer en pleine liberté, même la
nuit, ces animaux, qui sont d’une taille, d'une
force et d’une légèreté à la course peu communes.
Aussi leur rencontre est-elle aussi dangereuse que
celle d’un loup. » (Strabo, IV).
Nous nous demandons quelle a pu être la desti-
nation des deux ustensiles en bois de cerf (dont
un porte des ornements incisés) que nous reprodui-
sons ici.
C’est d’abord le n° 2 de la figure I ; faut-il y voir,
ainsi qu’on l’a proposé, une amulette phallique ?
Nous n’en savons rien et nous ne connaissons qu'un
seul objet analogue trouvé dans une station


fig. 2.
 
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