DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
15
Les pièces types de l’époque, couleuvrines, ser-
pentines, veuglaires, étaient construites suivant le
même principe.
Elles se composaient de deux parties : la volée,
qui reçoit le projectile, et la chambre à feu mobile,
appelée aussi boite à poudre, qui contient la charge.
La volée est composée de barres de fer forgé
soudées entre elles, à chaud, sur un mandrin ; elles
FIG. I . VOLÉE DE VEUGLAIRE DU XVe SIÈCLE.
étaient ensuite maintenues par des manchons join-
tifs ou frettes, également en fer, dont les joints
étaient eux-mêmes recouverts par des anneaux de
même métal.
Un morceau d’une volée de veuglaire du XVe siè-
cle (fig. i), conservé au musée delaPorte deHal (i),
(i) Série X, n° 21. Ed. de Prelle de la Nieppe.
Catalogue cité, p. 394.
permet de se rendre compte, d’une manière saisis-
sante, de son mode de fabrication. Grâce à une
heureuse brisure, on aperçoit à la partie supérieure
de cet intéressant document les douves de fer forgé,
les frettes qui les maintiennent et l’anneau de fer
qui les recouvre.
La chambre à feu mobile ou boite à poudre était
le plus souvent en fer fondu, parfois en fer forgé;
de forme ordinairement cylindrique, elle était mu-
nie d’une anse rendant sa manœuvre plus.aisée.
L’une de ses extrémités, ouverte, était terminée
par un cylindre d’un diamètre plus étroit et pou-
vant pénétrer dans l’âme du canon. Pour le tir, la
chambre à feu était maintenue par un coin de ser-
rage que l’on fixait entre elle et l’affût de la pièce.
La lumière était pratiquée vers la culasse, au fond
d’un petit auget qui recevait la poudre d’amorce,
mise ainsi en communication avec la charge et qui
devait provoquer, par sa propre inflammation, la
déflagration de cette dernière.
Une pièce était généralement servie par plusieurs
chambres à feu.
La charge devait occuper les trois cinquièmes de
la chambre, un cinquième restait libre et le dernier
cinquième était occupé par un tampon de bois légè-
rement conique que l’on enfonçait à coups de
maillet.
La mise à feu de la pièce s’opérait, au xve siècle,
soit comme précédemment, par l’emploi d’une tringle
en fer rougie au feu, soit, et plus communément
alors, au moyen d'une mèche, qui portait le nom
de chimeau.
La lumière était ordinairement placée latérale-
ment à l’anse,généralement du côté gauche, et très
près de la culasse. C’est le cas pour la plupart des
chambres à feu que nous possédons au musée de la
Porte de Hal.
(A suivre.) George Macoir.
'*X*$0t*
COURS PRATIQUES D'ARCHÉOLOGIE
Le cours de M. Henrv Rousseau : Histoire du
mobilier religieux, commencera le 8 décembre
prochain.
Les inscriptions peuvent être prises jusqu’à cette
date.
Les demandes de renseignements et de pro-
grammes doivent être adressées à M. le Conserva-
teur en chef des musées du Cinquantenaire.
«■a»SaB*
On est prié d’adresser toutes les communication s
relatives ait Bulletin ainsi que les demandes d’abon-
nement, au Conservateur en chef des Musées royaux,
Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.
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Les pièces types de l’époque, couleuvrines, ser-
pentines, veuglaires, étaient construites suivant le
même principe.
Elles se composaient de deux parties : la volée,
qui reçoit le projectile, et la chambre à feu mobile,
appelée aussi boite à poudre, qui contient la charge.
La volée est composée de barres de fer forgé
soudées entre elles, à chaud, sur un mandrin ; elles
FIG. I . VOLÉE DE VEUGLAIRE DU XVe SIÈCLE.
étaient ensuite maintenues par des manchons join-
tifs ou frettes, également en fer, dont les joints
étaient eux-mêmes recouverts par des anneaux de
même métal.
Un morceau d’une volée de veuglaire du XVe siè-
cle (fig. i), conservé au musée delaPorte deHal (i),
(i) Série X, n° 21. Ed. de Prelle de la Nieppe.
Catalogue cité, p. 394.
permet de se rendre compte, d’une manière saisis-
sante, de son mode de fabrication. Grâce à une
heureuse brisure, on aperçoit à la partie supérieure
de cet intéressant document les douves de fer forgé,
les frettes qui les maintiennent et l’anneau de fer
qui les recouvre.
La chambre à feu mobile ou boite à poudre était
le plus souvent en fer fondu, parfois en fer forgé;
de forme ordinairement cylindrique, elle était mu-
nie d’une anse rendant sa manœuvre plus.aisée.
L’une de ses extrémités, ouverte, était terminée
par un cylindre d’un diamètre plus étroit et pou-
vant pénétrer dans l’âme du canon. Pour le tir, la
chambre à feu était maintenue par un coin de ser-
rage que l’on fixait entre elle et l’affût de la pièce.
La lumière était pratiquée vers la culasse, au fond
d’un petit auget qui recevait la poudre d’amorce,
mise ainsi en communication avec la charge et qui
devait provoquer, par sa propre inflammation, la
déflagration de cette dernière.
Une pièce était généralement servie par plusieurs
chambres à feu.
La charge devait occuper les trois cinquièmes de
la chambre, un cinquième restait libre et le dernier
cinquième était occupé par un tampon de bois légè-
rement conique que l’on enfonçait à coups de
maillet.
La mise à feu de la pièce s’opérait, au xve siècle,
soit comme précédemment, par l’emploi d’une tringle
en fer rougie au feu, soit, et plus communément
alors, au moyen d'une mèche, qui portait le nom
de chimeau.
La lumière était ordinairement placée latérale-
ment à l’anse,généralement du côté gauche, et très
près de la culasse. C’est le cas pour la plupart des
chambres à feu que nous possédons au musée de la
Porte de Hal.
(A suivre.) George Macoir.
'*X*$0t*
COURS PRATIQUES D'ARCHÉOLOGIE
Le cours de M. Henrv Rousseau : Histoire du
mobilier religieux, commencera le 8 décembre
prochain.
Les inscriptions peuvent être prises jusqu’à cette
date.
Les demandes de renseignements et de pro-
grammes doivent être adressées à M. le Conserva-
teur en chef des musées du Cinquantenaire.
«■a»SaB*
On est prié d’adresser toutes les communication s
relatives ait Bulletin ainsi que les demandes d’abon-
nement, au Conservateur en chef des Musées royaux,
Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles.