18
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
du poids de l’Enfant ; la sainte, qui ne portait
dans la main gauche qu’une roue, diminutif de
l’instrument de son supplice, n’a pas la même rai-
son d’infléchir le corps.
Dans la main droite de la sainte, la poignée de
l’épée remplacé la branche fleurie que tient la
relève l’ample manteau, et limitées par le grand
pli oblique tombant du poignet gauche au pied
droit. De l’épaule droite des deux femmes descend
un même pli, incurvé à la hauteur du bassin et
doublé d’un second mouvement d’étoffe qui part
du poignet droit et remonte sur l’autre bras ; à
FIG. I. VIERGE. ÉGLISE DE HAL.
Vierge ; mais, bien que l'une s’appuie sur le glaive
alors que l’autre, au contraire, soulève le rameau, le
mouvement du bras, de la main, des doigts est
identique dans les deux figures. La pose des pieds
ne présente pas plus de différence.
Passons au vêtement.
A première vue, nous constatons le même parti
pris dans la draperie : tranquillité complète sur le
torse, grande simplicité le long de la jambe droite,
ondulations rassemblées du côté gauche, où le bras
toutes deux le bord supérieur du manteau, replié
en large ourlet, traverse la poitrine en bandou-
lière, laissant entrevoir le haut d’un corsage ser-
rant. Enfin le capuchon, posé de la même façon,
laisse apparaître, encadrant le visage, la même
partie de la chevelure.
Pour bien saisir l’importance et la réalité de ces
analogies, il suffit de comparer les draperies que
nous venons d’étudier à celles d’autres statues con-
temporaines de celles-ci, par exemple la Vierge de
Tournai (moulage n° 1435) et la sainte Catherine
d’Anderlecht (n° 1217); la première ne ressemble
pas plus à la Vierge de Hal que la seconde à la
FIG. 2. SAINTE-CATHERINE, A COURTRAI.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
du poids de l’Enfant ; la sainte, qui ne portait
dans la main gauche qu’une roue, diminutif de
l’instrument de son supplice, n’a pas la même rai-
son d’infléchir le corps.
Dans la main droite de la sainte, la poignée de
l’épée remplacé la branche fleurie que tient la
relève l’ample manteau, et limitées par le grand
pli oblique tombant du poignet gauche au pied
droit. De l’épaule droite des deux femmes descend
un même pli, incurvé à la hauteur du bassin et
doublé d’un second mouvement d’étoffe qui part
du poignet droit et remonte sur l’autre bras ; à
FIG. I. VIERGE. ÉGLISE DE HAL.
Vierge ; mais, bien que l'une s’appuie sur le glaive
alors que l’autre, au contraire, soulève le rameau, le
mouvement du bras, de la main, des doigts est
identique dans les deux figures. La pose des pieds
ne présente pas plus de différence.
Passons au vêtement.
A première vue, nous constatons le même parti
pris dans la draperie : tranquillité complète sur le
torse, grande simplicité le long de la jambe droite,
ondulations rassemblées du côté gauche, où le bras
toutes deux le bord supérieur du manteau, replié
en large ourlet, traverse la poitrine en bandou-
lière, laissant entrevoir le haut d’un corsage ser-
rant. Enfin le capuchon, posé de la même façon,
laisse apparaître, encadrant le visage, la même
partie de la chevelure.
Pour bien saisir l’importance et la réalité de ces
analogies, il suffit de comparer les draperies que
nous venons d’étudier à celles d’autres statues con-
temporaines de celles-ci, par exemple la Vierge de
Tournai (moulage n° 1435) et la sainte Catherine
d’Anderlecht (n° 1217); la première ne ressemble
pas plus à la Vierge de Hal que la seconde à la
FIG. 2. SAINTE-CATHERINE, A COURTRAI.