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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 4.1904/​1905(1905)

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No 3 (1904)
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https://doi.org/10.11588/diglit.42111#0031
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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FIG. 3. VEUglaire Du xve siècle trouvé A BOUViGNES. (Musée de la Porte de Hal.)

Le manuscrit de la collection d’Ambras le date,
lui, du commencement du xve siècle. Ceci est un
détail intéressant à noter.
Nous en arrivons ainsi à la seconde des pièces
qui font l’objet de notre étude : le veuglaire trouvé
à Bouvignes (fig. 3).
Cette pièce, comme la couleuvrine, se compose
d’une volée et d’une chambre à feu mobile, qui
sont supportées par un affût à roues sur lequel
elles reposent dans des cavités ménagées pour les
recevoir.
La volée est formée de neuf douves en fer forgé,
longitudinalement assemblées, renforcées par des
frettes dont les joints sont recouverts par cinq an-
neaux de renfort.
Le premier anneau, à la bouche, est décoré de
losanges, de même que le dernier, à la culasse, qui
porte aussi un grain de mire en fprme de trèfle.
La volée, d’une longueur totale de om75 et d’un
calibre de omi9, est maintenue sur l’arbrier par
quatre brides de fer qui sont fixées horizontalement
dans sa partie supérieure.
Cet arbrier, formé d’une seule pièce de bois, ren-
forcée par des brides de fer, a une longueur de
J“90. Il est terminé par un crochet de manœuvre
également en fer forgé.
Deux roues pleines en bois, dont la tranche est
encerclée d’une lame de métal garnie de clous à
large tête carrée, soutiennent l’avant de l’affût.
Celui-ci est dépourvu d’arc de pointage ; un coin en
bois placé sous la partie postérieure de l’arbrier
permettait de donner à la pièce l’inclinaison néces-
saire pour le tir.
Cet affût, comme celui de la couleuvrine, est

moderne et a été reconstitué par les soins du
Département de la Guerre (1).
Le veuglaire, dans la position horizontale, a une
hauteur totale de omÔ4.
Le Musée de la Porte de Hal possède un autre
veuglaire (2), trouvé à Bouvignes et donné égale-
ment par M. Alex. Amand. Cette dernière pièce
ne présente rien de particulièrement intéressant :
la volée, en fer forgé, suivant le mode ordinaire,
d’une longueur de om77 et d’un calibre de omi5, est
fixée par cinq brides en fer forgé dans une charpen-
terie en bois de forme rectangulaire, dépourvue de
roues. Cet affût, comme les précédents, est moderne
et appartient au Département de la Guerre, qui l’a
fait restituer dans le style des affûts les plus pri-
mitifs.
La volée porte deux guidons en forme de trèfle
placés sur deux des anneaux de renfort, l'un à la
bouche, l’autre vers la culasse. De la chambre
mobile nous ne parlerons pas ici, nous réservant de
l’étudier plus loin avec les autres.
Les affûts dont nous venons de parler, ceux
des veuglaires et celui de la couleuvrine, ont

( 1 ) Un dessin contenant, en idée tout au moins, un
affût semblable à celui de notre veuglaire, se trouve re-
présenté dans Ouellen zür Geschichte der Feuerwajfen,etc.,
pl. A, XLIV. (Geschütz abbildimgen aùs der Handsclirift
des Froissart, in der Stadtbibliotek zu Breslau, 14.68.)
Cf. également Wendelin Bokheim, Handfaich der
Waffenltunde.'LCvçz\g), A. Seemans, 1890, p. 440 (fig. 518).
(2) Série X, n° 18. Ed. df. Prelle de la Nieppe,
Catalogue cité, p. 393.
 
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