DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
37
FRESQUE DÉCOUVERTE A BOSCO-REAUE.
(Musce du Cinquantenaire).
blanche et brune. L’extrémité supérieure de la fres-
que représente les caissons d’un plafond vu en pers-
pective et reposant sur une colonne d’ordre corin-
thien, placée au milieu de la paroi. Une moitié
environ d’une colonne semblable s’aperçoit à la
partie gauche de la fresque. La perspective de ce
faux plafond et de ces colonnes donne l’illusion
que les parois à bossage sont vues à travers un rang
de colonnes corinthiennes.
La conservation de cette fresque, que nous repro-
duisons ci-dessus, est parfaite, sauf quelques petites
piqûres produites par l'humidité — et survenues,
du reste, pendant le transport — mais qu’on espère
bien voir disparaître à la longue.
Notre fresque constitue un document original
des plus intéressants en ce qui concerne la décora-
tion dite pompéienne.
L’on peut diviser l’évolution de celle-ci, d’après
le professeur allemand August Mau, en quatre
périodes correspondant à autant de styles distincts.
i. Premier style. — C’est la période pré-romaine
ou gréco-samnite. Elle commence au IIe siècle et va
jusqu’à l’an 80 avant Jésus-Christ.
La caractéristique de ce premier style pompéien,
c’est l’imitation du marbre par le stuc polychrome,
les couleurs étant mélangées au stuc lui-même.
Des corniches denticulées courent le long des
murs qui sont eux-mêmes divisés en panneaux rec-
tangulaires en relief, en stuc polychrome, repro-
duisant des parois à bossage de marbre.
En général les couleurs semblent avoir été appli-
quées a fresca, sur l’enduit frais.
2. Second style. — Le second style décoratir
pompéien florissait sous la République. Il s’inspire
des mêmes principes que le style précédent, mais
ici le relief disparaît. Les panneaux et les détails
d’architecture en relief font place à leur imitation
en peinture.
La perspective commence ici à apparaître pour
produire l’illusion du relief. Les panneaux compo-
sant la décoration d’une paroi sont coupés par des
imitations de colonnes peintes, surmontées de cha-
piteaux ioniques ou corinthiens.
Les peintures de ce genre étaient ordinairement
exécutées a tempera. Nous nous expliquerons, plus
loin sur la valeur de ce terme.
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FRESQUE DÉCOUVERTE A BOSCO-REAUE.
(Musce du Cinquantenaire).
blanche et brune. L’extrémité supérieure de la fres-
que représente les caissons d’un plafond vu en pers-
pective et reposant sur une colonne d’ordre corin-
thien, placée au milieu de la paroi. Une moitié
environ d’une colonne semblable s’aperçoit à la
partie gauche de la fresque. La perspective de ce
faux plafond et de ces colonnes donne l’illusion
que les parois à bossage sont vues à travers un rang
de colonnes corinthiennes.
La conservation de cette fresque, que nous repro-
duisons ci-dessus, est parfaite, sauf quelques petites
piqûres produites par l'humidité — et survenues,
du reste, pendant le transport — mais qu’on espère
bien voir disparaître à la longue.
Notre fresque constitue un document original
des plus intéressants en ce qui concerne la décora-
tion dite pompéienne.
L’on peut diviser l’évolution de celle-ci, d’après
le professeur allemand August Mau, en quatre
périodes correspondant à autant de styles distincts.
i. Premier style. — C’est la période pré-romaine
ou gréco-samnite. Elle commence au IIe siècle et va
jusqu’à l’an 80 avant Jésus-Christ.
La caractéristique de ce premier style pompéien,
c’est l’imitation du marbre par le stuc polychrome,
les couleurs étant mélangées au stuc lui-même.
Des corniches denticulées courent le long des
murs qui sont eux-mêmes divisés en panneaux rec-
tangulaires en relief, en stuc polychrome, repro-
duisant des parois à bossage de marbre.
En général les couleurs semblent avoir été appli-
quées a fresca, sur l’enduit frais.
2. Second style. — Le second style décoratir
pompéien florissait sous la République. Il s’inspire
des mêmes principes que le style précédent, mais
ici le relief disparaît. Les panneaux et les détails
d’architecture en relief font place à leur imitation
en peinture.
La perspective commence ici à apparaître pour
produire l’illusion du relief. Les panneaux compo-
sant la décoration d’une paroi sont coupés par des
imitations de colonnes peintes, surmontées de cha-
piteaux ioniques ou corinthiens.
Les peintures de ce genre étaient ordinairement
exécutées a tempera. Nous nous expliquerons, plus
loin sur la valeur de ce terme.