DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
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L’une'd’entre elles, cependant, est composée de
cinq anneaux en fer forgé, soudés l’un à l’autre à
recouvrement et renforcés par deux cercles de faible
dimension qui maintiennent les pattes de l’anse,
également en fer forgé, et qui est mobile. (Série X,
n° 35) (%• 7-)
Les chambres de ce genre sont rares.
Nous avons vu que, pour des raisons écono-
miques, ce n’est guère que vers la fin du xve siècle,
ou au commencement du xvie, que l’emploi
des pièces d’artillerie en fer fondu, en bronze et en
cuivre se généralisa.
Pour les chambres à feu mobiles, il n’en est pas
ainsi : on commença plus tôt à employer couram-
ment pour leur fabrication la fonte de fer, le bronze
et le cuivre.
Ce fait s’expliquera assez facilement si l’on veut.
bien considérer qu’il était beaucoup plus facile de
couler de la fonte de fer ou du bronze en fusion
dans un moule ad hoc, pour en retirer ensuite l’en-
fig. 6.
gin désiré, plutôt que de fabriquer celui-ci pénible-
ment, au moyen d’un martelage souvent fort
long.
Au point de vue de leur forme intérieure, les
chambres à feu de notre Musée ne nous apprennent
pas grand’ chose. La généralité des pièces de ce
genre que l’on a retrouvées ont une âme cylin-
drique. Toutes les chambres à feu du Musée de la
Porte de Hal suivent cette règle, sauf une.
Celle-ci, qui est de forme tronconique, a été trou-
vée dans le lit de la Voer, au coursde travaux exécu-
tés près du port d’Eegenhove(Brabant).(Voirfig. 8.)
Cette pièce constitue probablement un essai, pro-
duit d’une invention qui peut-être n'eut pas grand
succès, car les chambres à feu à âme tronconique
sont fort rares. L’on n’a, en général, employé que
des chambres à feu à âme cylindrique, qui remplis-
saient du reste parfaitement leur office. Pour
l’usage auquel elles étaient destinées, les chambres
à feu à âme tronconique n’ont pu, en effet, présenter
aucun avantage marquant qui pût les faire préférer
à celles ayant une âme cylindrique.
fig. 7
Cette chambre à feu trouvée dans la Voer ne
constitue en somme qu’un document, du reste des
plus intéressant.
L’intérêt que présente cette pièce a déjà été
signalé dans notre Bulletin par M. Edgar de Prelle
de la Nieppe (1).
Extérieurement,les chambres à feu peuvent pré-
senter des formes assez variées : en général elles
sont de forme cylindrique. (Voir fig. 5.) D’aucunes
affectent des formes prismatiques, sont façonnées
extérieurement à six ou huit pans. (Voir fig. 6.)
D’autres, rares celles-là, sont tronconiques, té-
moin cette chambre à feu trouvée dans le lit de la
Voer et dont nous venons de parler. (Fig. 8.)
La poignée de manœuvre est le plus souvent en
fer forgé ; ceci s’explique, car la fonte de fer est
cassante et les anses ont souvent à supporter une
grande fatigue, exposées qu’elles sont à des chutes
et à des heurts nombreux.
fig. 8.
C’est pourquoi on fabriquait des poignées de
manœuvre en fer forgé, beaucoup plus solides que
(1) Voir Bulletin des Musées Royaux, ior année, n° 5,
février 1902, p. 38.
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L’une'd’entre elles, cependant, est composée de
cinq anneaux en fer forgé, soudés l’un à l’autre à
recouvrement et renforcés par deux cercles de faible
dimension qui maintiennent les pattes de l’anse,
également en fer forgé, et qui est mobile. (Série X,
n° 35) (%• 7-)
Les chambres de ce genre sont rares.
Nous avons vu que, pour des raisons écono-
miques, ce n’est guère que vers la fin du xve siècle,
ou au commencement du xvie, que l’emploi
des pièces d’artillerie en fer fondu, en bronze et en
cuivre se généralisa.
Pour les chambres à feu mobiles, il n’en est pas
ainsi : on commença plus tôt à employer couram-
ment pour leur fabrication la fonte de fer, le bronze
et le cuivre.
Ce fait s’expliquera assez facilement si l’on veut.
bien considérer qu’il était beaucoup plus facile de
couler de la fonte de fer ou du bronze en fusion
dans un moule ad hoc, pour en retirer ensuite l’en-
fig. 6.
gin désiré, plutôt que de fabriquer celui-ci pénible-
ment, au moyen d’un martelage souvent fort
long.
Au point de vue de leur forme intérieure, les
chambres à feu de notre Musée ne nous apprennent
pas grand’ chose. La généralité des pièces de ce
genre que l’on a retrouvées ont une âme cylin-
drique. Toutes les chambres à feu du Musée de la
Porte de Hal suivent cette règle, sauf une.
Celle-ci, qui est de forme tronconique, a été trou-
vée dans le lit de la Voer, au coursde travaux exécu-
tés près du port d’Eegenhove(Brabant).(Voirfig. 8.)
Cette pièce constitue probablement un essai, pro-
duit d’une invention qui peut-être n'eut pas grand
succès, car les chambres à feu à âme tronconique
sont fort rares. L’on n’a, en général, employé que
des chambres à feu à âme cylindrique, qui remplis-
saient du reste parfaitement leur office. Pour
l’usage auquel elles étaient destinées, les chambres
à feu à âme tronconique n’ont pu, en effet, présenter
aucun avantage marquant qui pût les faire préférer
à celles ayant une âme cylindrique.
fig. 7
Cette chambre à feu trouvée dans la Voer ne
constitue en somme qu’un document, du reste des
plus intéressant.
L’intérêt que présente cette pièce a déjà été
signalé dans notre Bulletin par M. Edgar de Prelle
de la Nieppe (1).
Extérieurement,les chambres à feu peuvent pré-
senter des formes assez variées : en général elles
sont de forme cylindrique. (Voir fig. 5.) D’aucunes
affectent des formes prismatiques, sont façonnées
extérieurement à six ou huit pans. (Voir fig. 6.)
D’autres, rares celles-là, sont tronconiques, té-
moin cette chambre à feu trouvée dans le lit de la
Voer et dont nous venons de parler. (Fig. 8.)
La poignée de manœuvre est le plus souvent en
fer forgé ; ceci s’explique, car la fonte de fer est
cassante et les anses ont souvent à supporter une
grande fatigue, exposées qu’elles sont à des chutes
et à des heurts nombreux.
fig. 8.
C’est pourquoi on fabriquait des poignées de
manœuvre en fer forgé, beaucoup plus solides que
(1) Voir Bulletin des Musées Royaux, ior année, n° 5,
février 1902, p. 38.