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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
Fig. 2.
Lés premiers vestiges des deux cuvelages ont été
rencontrés à i mètre de la surface du sol, mais la par-
tie supérieure de ceux-ci, jusqu’à 4 mètres, était très
décomposée — parce qu’en terrain sec — et s’est
complètement effritée. La partie inférieure, au
contraire, était d’autant mieux conservée que l’on
approchait davantage du niveau de l'eau.
Les deux tronçons diffèrent sensiblement de
dimensions : le plus petit a im40 de hauteur etom7<3
de diamètre; l’autre mesure 2 mètres de hauteur
et 1 mètre de diamètre. Les parois ont, à certains
endroits, une épaisseur de plus de oml5. (Fig. I.)
Ici, comme pour la pirogue du Neckerspoel 4, le
travail d’évidement a été exécuté sans l’emploi du
feu et avec d’excellents outils en métal, dont on
voit les traces très nettes.
On remarque aussi, à la base du plus grand des
deux tronçons, un biseau formant couteau, disposi-
tion qui devait en faciliter la descente.
Il nous a fallu l’aide d’une quarantaine de bras
pour sortir cette masse, d’au moinsjoo kilogrammes,
du bourbier dans lequel elle était engagée. Son
transport dans nos locaux s’est effectué sans trop de
difficultés et sans déchets, grâce aux précautions
prises avant son extraction.
Ni vestiges de constructions d’aucune sorte, ni
1 Bulletin des Musées royaux des Arts décoratifs et
industriels, 4e année, n° 1, octobre 1904, p. 3.
objets, ni débris quelconques n’ont été remarqués
à la surface du sol, à l’endroit de la découverte.
Rien non plus n’a été trouvé à l’intérieur et au fond
des puits. Il n’est donc pas aisé de leur assigner
une date précise.
Sans doute ils ne sont pas romains, car les puits
à cuvelage de bois, de cette époque, rencontrés à
Steendorp 2, à Assche 3 et à Thielrode 4, étaient
à section rectangulaire et faits de longues poutres
et de planches épaisses.
Nous serions plus tenté de considérer les puits
de Contich comme un peu plus anciens et d’en
faire remonter la construction aux temps où les
marais du Neckerspoel étaient encore parsemés
d’habitations sur pilotis desservies par ces remar-
quables pirogues constituées, comme nos puits, de
troncs de chêne évidés, soit donc vers la fin de
l’âge du fer.
C’est la première fois, au moins à notre connais-
sance, que l’on fait en Belgique une découverte de
ce genre.
Des puits en bois ont été rencontrés fréquem-
2 Annales du Cercle archéologique dît Pays de Waes,
tome V.
3 Annuaire de la Société d'Archéologie de Bruxelles,
tome XI, 1900, p. 34. (Rapport sur les recherches et les
fouilles exécutées par la Société en 1899.)
4 Bulletin des Musées royaux des Arts décoratifs et
bidustriels, 4® année, n° 3, décembre 1904, p. 24.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
Fig. 2.
Lés premiers vestiges des deux cuvelages ont été
rencontrés à i mètre de la surface du sol, mais la par-
tie supérieure de ceux-ci, jusqu’à 4 mètres, était très
décomposée — parce qu’en terrain sec — et s’est
complètement effritée. La partie inférieure, au
contraire, était d’autant mieux conservée que l’on
approchait davantage du niveau de l'eau.
Les deux tronçons diffèrent sensiblement de
dimensions : le plus petit a im40 de hauteur etom7<3
de diamètre; l’autre mesure 2 mètres de hauteur
et 1 mètre de diamètre. Les parois ont, à certains
endroits, une épaisseur de plus de oml5. (Fig. I.)
Ici, comme pour la pirogue du Neckerspoel 4, le
travail d’évidement a été exécuté sans l’emploi du
feu et avec d’excellents outils en métal, dont on
voit les traces très nettes.
On remarque aussi, à la base du plus grand des
deux tronçons, un biseau formant couteau, disposi-
tion qui devait en faciliter la descente.
Il nous a fallu l’aide d’une quarantaine de bras
pour sortir cette masse, d’au moinsjoo kilogrammes,
du bourbier dans lequel elle était engagée. Son
transport dans nos locaux s’est effectué sans trop de
difficultés et sans déchets, grâce aux précautions
prises avant son extraction.
Ni vestiges de constructions d’aucune sorte, ni
1 Bulletin des Musées royaux des Arts décoratifs et
industriels, 4e année, n° 1, octobre 1904, p. 3.
objets, ni débris quelconques n’ont été remarqués
à la surface du sol, à l’endroit de la découverte.
Rien non plus n’a été trouvé à l’intérieur et au fond
des puits. Il n’est donc pas aisé de leur assigner
une date précise.
Sans doute ils ne sont pas romains, car les puits
à cuvelage de bois, de cette époque, rencontrés à
Steendorp 2, à Assche 3 et à Thielrode 4, étaient
à section rectangulaire et faits de longues poutres
et de planches épaisses.
Nous serions plus tenté de considérer les puits
de Contich comme un peu plus anciens et d’en
faire remonter la construction aux temps où les
marais du Neckerspoel étaient encore parsemés
d’habitations sur pilotis desservies par ces remar-
quables pirogues constituées, comme nos puits, de
troncs de chêne évidés, soit donc vers la fin de
l’âge du fer.
C’est la première fois, au moins à notre connais-
sance, que l’on fait en Belgique une découverte de
ce genre.
Des puits en bois ont été rencontrés fréquem-
2 Annales du Cercle archéologique dît Pays de Waes,
tome V.
3 Annuaire de la Société d'Archéologie de Bruxelles,
tome XI, 1900, p. 34. (Rapport sur les recherches et les
fouilles exécutées par la Société en 1899.)
4 Bulletin des Musées royaux des Arts décoratifs et
bidustriels, 4® année, n° 3, décembre 1904, p. 24.