DOI Heft:
No 4 (1909)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.27142#0037
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
27
FOUILLES A HOUDRIGNY.
(Province de Luxembourg.)
Au mois d’avril 1907, M. Blanchard, de Saint-
Mard, en ouvrant une carrière dans un champ lui
appartenant, situé à 1,250 mètres sud-est du vil-
lage d'Houdrigny, au lieu dit Rosières, mit au
jour huit tombes franques pourvues
de mobiliers.
Les restes humains et les objets qui
les accompagnaient furent aussitôt
dispersés :
M. A. Verhulst, directeur de
l’Ecole moyenne de Virton, recueillit
quelques ossements ; M. Moutarde,
horloger-bijoutier à Virton, sauva
une urne, une fibule, une boucle, un
grain de collier, une sorte de poin-
çon en fer et des ossements ; enfin,
M. Gillardin, menuisier à Saint-Mard,
eut des poteries et une belle fibule en
bronze ciselé du type dit à rayons 1 2.
M. l’abbé Ch. Dubois, professeur
au collège Saint Joseph, à Virton,
nous ayant engagé à pratiquer des
recherches suivies aux deux côtés de
la carrière, où l’existence d’autres
sépultures était probable, et M. Ver-
hulst ayant eu l’extrême obligeance
de s’assurer pour nous de l’autorisation de fouille,
nous avons fait, en mai 1908, l’exploration métho-
dique des environs immédiats de l’excavation.
Ces recherches ont amené la découverte de cinq
nouvelles tombes.
Le champ de repos occupe un plateau assez élevé
où précédemment déjà on aurait trouvé, en labou-
rant, des ossements humains et des fers de lance.
D’après M. Eugène Haverland, l’appellation vé-
ritable de ce plateau serait Au-dessus de la Chavée"1,
le nom de Rosières s’appliquant plutôt aux fonds,
prairies et ruisseau qui existent vers l’est.
Les sépultures que nous avons explorées présen-
taient les caractères suivants :
Tombe n° i :
Profondeur : om5o. — Entièrement saccagée.
1. Pour renseignements sur ces premières trouvailles,
voir l’intéressante note publiée par M. l’abbé G. Dubois
dans les Annales de la Société d’Archéologie de Bruxelles,
t. XXII, année 1908, p. 247.
2. Chemin creux fortement raviné (Cava via) qui se
trouve à une petite distance vers le sud-ouest et qui
vient de Bânières.
— Quelques ossements en fort mauvais état de
conservation (seules pièces utilisables : un fémur
et un tibia). — Pas de trace de mobilier.
Tombe n° 2 :
Longueur: im7o; largeur : om6o; profondeur:
om5o. — Ossements en très mauvais état (tète in-
clinée à gauche). — Un petit scramasax et un
petit couteau le long du fémur droit. — Une bou-
cle de ceinturon avec plaque et contre-plaque en
fer, ornées de têtes de clous en bronze, entre les
jambes, vers le genou gauche. — Entre les tibias
et non loin des genoux, un vase en terre rouge
sans ornements.
Tombe n° 3 :
Longueur : 2™oo ; largeur : om6o ; profondeur :
om50. — Ossements relativement bien conservés,
sauf le crâne (pièces utilisables : les deux humérus,
un radius, les deux fémurs et un tibia). — Aux
pieds, une petite urne en terre à couverte noire,
biconique, avec ornements faits à la roulette.
Tombe n° 4 :
Entièrement saccagée. Nous n’y avons plus re-
trouvé que quelques morceaux de crâne, quelques
fragments de fémurs et de bassin, une petite pla-
que carrée à tenons, en bronze, et une autre en
fer, avec clous d’ornement en bronze.
Tombe n° 5 :
Entièrement saccagée. — Ossements en mau-
vais état (seules pièces utilisables : un crâne incom-
plet, un maxillaire inférieur, un fémur et un tibia).
U. fWr-t._(Hz)c6<w.? .^èpu-ltune -necPuf’ùcp.r.
Çcixpe-
(?C&eTfc ; ' -J-miHi.. Lnnunillhi:’ i O-nictaeo
FIG. 2.
27
FOUILLES A HOUDRIGNY.
(Province de Luxembourg.)
Au mois d’avril 1907, M. Blanchard, de Saint-
Mard, en ouvrant une carrière dans un champ lui
appartenant, situé à 1,250 mètres sud-est du vil-
lage d'Houdrigny, au lieu dit Rosières, mit au
jour huit tombes franques pourvues
de mobiliers.
Les restes humains et les objets qui
les accompagnaient furent aussitôt
dispersés :
M. A. Verhulst, directeur de
l’Ecole moyenne de Virton, recueillit
quelques ossements ; M. Moutarde,
horloger-bijoutier à Virton, sauva
une urne, une fibule, une boucle, un
grain de collier, une sorte de poin-
çon en fer et des ossements ; enfin,
M. Gillardin, menuisier à Saint-Mard,
eut des poteries et une belle fibule en
bronze ciselé du type dit à rayons 1 2.
M. l’abbé Ch. Dubois, professeur
au collège Saint Joseph, à Virton,
nous ayant engagé à pratiquer des
recherches suivies aux deux côtés de
la carrière, où l’existence d’autres
sépultures était probable, et M. Ver-
hulst ayant eu l’extrême obligeance
de s’assurer pour nous de l’autorisation de fouille,
nous avons fait, en mai 1908, l’exploration métho-
dique des environs immédiats de l’excavation.
Ces recherches ont amené la découverte de cinq
nouvelles tombes.
Le champ de repos occupe un plateau assez élevé
où précédemment déjà on aurait trouvé, en labou-
rant, des ossements humains et des fers de lance.
D’après M. Eugène Haverland, l’appellation vé-
ritable de ce plateau serait Au-dessus de la Chavée"1,
le nom de Rosières s’appliquant plutôt aux fonds,
prairies et ruisseau qui existent vers l’est.
Les sépultures que nous avons explorées présen-
taient les caractères suivants :
Tombe n° i :
Profondeur : om5o. — Entièrement saccagée.
1. Pour renseignements sur ces premières trouvailles,
voir l’intéressante note publiée par M. l’abbé G. Dubois
dans les Annales de la Société d’Archéologie de Bruxelles,
t. XXII, année 1908, p. 247.
2. Chemin creux fortement raviné (Cava via) qui se
trouve à une petite distance vers le sud-ouest et qui
vient de Bânières.
— Quelques ossements en fort mauvais état de
conservation (seules pièces utilisables : un fémur
et un tibia). — Pas de trace de mobilier.
Tombe n° 2 :
Longueur: im7o; largeur : om6o; profondeur:
om5o. — Ossements en très mauvais état (tète in-
clinée à gauche). — Un petit scramasax et un
petit couteau le long du fémur droit. — Une bou-
cle de ceinturon avec plaque et contre-plaque en
fer, ornées de têtes de clous en bronze, entre les
jambes, vers le genou gauche. — Entre les tibias
et non loin des genoux, un vase en terre rouge
sans ornements.
Tombe n° 3 :
Longueur : 2™oo ; largeur : om6o ; profondeur :
om50. — Ossements relativement bien conservés,
sauf le crâne (pièces utilisables : les deux humérus,
un radius, les deux fémurs et un tibia). — Aux
pieds, une petite urne en terre à couverte noire,
biconique, avec ornements faits à la roulette.
Tombe n° 4 :
Entièrement saccagée. Nous n’y avons plus re-
trouvé que quelques morceaux de crâne, quelques
fragments de fémurs et de bassin, une petite pla-
que carrée à tenons, en bronze, et une autre en
fer, avec clous d’ornement en bronze.
Tombe n° 5 :
Entièrement saccagée. — Ossements en mau-
vais état (seules pièces utilisables : un crâne incom-
plet, un maxillaire inférieur, un fémur et un tibia).
U. fWr-t._(Hz)c6<w.? .^èpu-ltune -necPuf’ùcp.r.
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