DOI Heft:
No 2 (1910)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.27143#0023
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
13
vants ayant enlevé une jeune fille d’un village voi-
sin, les habitants se réunirent et mirent le feu au nid
d’aigle. Le ravisseur, se voyant perdu, aurait rassem-
blé ses trésors et se serait jeté, avec eux et la jouven-
celle, dans le puits du château. D’où la croyance
populaire à des richesses enfouies en ce lieu.
Nous y avons creusé de nombreuses tranchées,
tant dans le réduit central que dans les fossés, les
levées et les terre-pleins, mais sans y rencontrer
Des morceaux d'ardoises ;
Des tessons de poteries sans aucun caractère et
auxquels il est, par conséquent, impossible d’assi-
gner une époque ;
Une pièce de monnaie fruste, mais qui semble,
par son grand diamètre et sa faible épaisseur, être
du moyen âge ou moins ancienne ;
Enfin, quelques grosses pierres encore encroûtées
d’un mortier blanc, plutôt inconsistant, fait de
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(fyasVV-
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grand’chose 1. Des traces charbonneuses existaient
un peu partout, à une faible profondeur.
Nos fouilles n’ont produit que les objets suivants :
Des ossements d’animaux (bœuf, sanglier et
cochon domestique) brisés et représentant sans
doute des déchets de cuisine;
Un fragment de carreau en terre, cuit au char-
bon de terre ;
i. Tout ce terrain a été, du reste, fort bouleversé. Le
grand-père du propriétaire actuel s’y serait procuré une
partie des matériaux nécessaires à la construction de sa
demeure, et des fouilles y auraient déjà été faites par
divers amateurs qui y auraient trouvé des petits fers à
cheval, des cuillères et autres menus objets de mé-
nage (sic). On nous a dit aussi que des terres y ont été
empruntées afin d’améliorer certaines prairies très maré-
cageuses situées non loin de là.
chaux et de gravier. Celles-ci ont surtout été ren-
contrées dans le réduit central, où l’on dit qu’il y a
eu autrefois une tour en maçonnerie.
En résumé, le fortin de Bodange ne paraît point
avoir l’antiquité que l’on s’est plu à lui assigner et,
jusqu’à preuve contraire, nous le considérerons
comme une fortification médiévale.
Continuation et achèvement des fouilles
DE SpY (PROVINCE DE NaMUr).
Nous avons exploré cette fois la partie est de la
terrasse 2, ainsi que la galerie de droite.
2. C’est-à-dire un des deux importants témoins laissés
à dessein et pour contrôle par MM. De Puydt, Lohest
et Fraipont lcrs de leurs fouilles de 1886.
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vants ayant enlevé une jeune fille d’un village voi-
sin, les habitants se réunirent et mirent le feu au nid
d’aigle. Le ravisseur, se voyant perdu, aurait rassem-
blé ses trésors et se serait jeté, avec eux et la jouven-
celle, dans le puits du château. D’où la croyance
populaire à des richesses enfouies en ce lieu.
Nous y avons creusé de nombreuses tranchées,
tant dans le réduit central que dans les fossés, les
levées et les terre-pleins, mais sans y rencontrer
Des morceaux d'ardoises ;
Des tessons de poteries sans aucun caractère et
auxquels il est, par conséquent, impossible d’assi-
gner une époque ;
Une pièce de monnaie fruste, mais qui semble,
par son grand diamètre et sa faible épaisseur, être
du moyen âge ou moins ancienne ;
Enfin, quelques grosses pierres encore encroûtées
d’un mortier blanc, plutôt inconsistant, fait de
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grand’chose 1. Des traces charbonneuses existaient
un peu partout, à une faible profondeur.
Nos fouilles n’ont produit que les objets suivants :
Des ossements d’animaux (bœuf, sanglier et
cochon domestique) brisés et représentant sans
doute des déchets de cuisine;
Un fragment de carreau en terre, cuit au char-
bon de terre ;
i. Tout ce terrain a été, du reste, fort bouleversé. Le
grand-père du propriétaire actuel s’y serait procuré une
partie des matériaux nécessaires à la construction de sa
demeure, et des fouilles y auraient déjà été faites par
divers amateurs qui y auraient trouvé des petits fers à
cheval, des cuillères et autres menus objets de mé-
nage (sic). On nous a dit aussi que des terres y ont été
empruntées afin d’améliorer certaines prairies très maré-
cageuses situées non loin de là.
chaux et de gravier. Celles-ci ont surtout été ren-
contrées dans le réduit central, où l’on dit qu’il y a
eu autrefois une tour en maçonnerie.
En résumé, le fortin de Bodange ne paraît point
avoir l’antiquité que l’on s’est plu à lui assigner et,
jusqu’à preuve contraire, nous le considérerons
comme une fortification médiévale.
Continuation et achèvement des fouilles
DE SpY (PROVINCE DE NaMUr).
Nous avons exploré cette fois la partie est de la
terrasse 2, ainsi que la galerie de droite.
2. C’est-à-dire un des deux importants témoins laissés
à dessein et pour contrôle par MM. De Puydt, Lohest
et Fraipont lcrs de leurs fouilles de 1886.