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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1910

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No 2 (1910)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27143#0024
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14

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

Fouilles de la terrasse :

Celles-ci ont amené la découverte, à une pro-
fondeur de I mètre à im5o, du niveau supérieur
(couche jaune) dont l’épaisseur variait entre om30
et im40. Il reposait directement sur le niveau infé-

rieur (3e niveau ossifère) représenté par une mince
couche noirâtre de 15 à 20 centimètres.

Premier niveau ossifère :

Les ossements d’animaux et les produits de l’in-
dustrie humaine n’y étaient pas très abondants.
Nous avons rencontré : Elephas primigenius, Rhi-
nocéros tichorhinus, Equus caballus, Hyena spelcea
et Rangirfer tarandus. Des débris de repas (os mé-
dullaires brisés longitudinalement), une pointe de
sagaie à tige cylindrique et à base fendue en bois
de cervidé, un morceau d’oligiste oolithique, deux
cailloux roulés ayant fait office de percuteurs ou de
broyeurs, une belle pointe de flèche en silex, des
nucléus, des éclats retouchés et des lames simples
ou à dos rabattu (parmi lesquelles était la magni-
fique pièce de omlll de longueur que représente
la figure 4), accompagnaient ces ossements.

Troisième niveau ossifère :

Ce niveau, de couleur foncée et très nettement
délimité, s’étendait sous toute la longueur de la
terrasse et sous une partie de la galerie de droite.

Il contenait un nombre considérable de silex,
avec débris de charbon de bois, menus fragments
d’os brûlés et restes de repas humains (dents et
ossements d'Elephas primigenius, de Rhinocéros
iichorhinus, à'Equus caballus, de Bus primigenius,
de Cervus elaphus, d’ Urstts spelœus et de Hyena
spelcea).

Les silex, recueillis par milliers, n’étaient que
des éclats de taille et pas un seul instrument n’a été
rencontré danscette première moitié de la terrasse.

C’était donc là l’atelier de débitage du silex des
habitants du 3e niveau de la grotte.

Fouilles de la galerie de droite :

Nous y avons retrouvé, sous environ 2 mètres de
sol remanié par des fouilles antérieures, le niveau

inférieur en place
(3e niveau ossifère).
Il présentait là une
épaisseur moyenne
de plus de 50 centi-
mètres. Débris os-
seux, silex et autres
objets y étaient plu-
tôt abondants. En
voici un inventaire
sommaire :

Faune :

Quelques osse-
ments et énormé-
ment de dents à!Ele-
phas primigenius, de
Rhinocéros tichorhi-
nus, à'Urstts spelœus, d’Equus caballus, de Cervus
elaphus, de Bos primigenius, de Hyena spelcea et
de Canis lupus.

Restes de repas humains (os fendus).

Os rongés par l’hyène.

Industrie :

Silex :

Ébauches d’instruments amygdaloïdes à volume
réduit, pointe dite moustérienne de petite dimen-
sion, éclats retouchés, lames, grande pointe à
pédoncule, simples éclats de débitage. Ces derniers
encore excessivement nombreux.

Phtanite noir et grès lustré :

Pointes et éclats retouchés.

Divers :

Gros cailloux roulés apportés par l’homme pour
servir de percuteurs.

Plaque d’oligiste oolithique.

Poinçon (?) fait d’un stylet de cheval.

Plaquette d’os dont les bords semblent avoir été
taillés en biseau.

Les fouilles de Spy peuvent être considérées
maintenant comme terminées, au moins en ce qui
concerne les parties non remaniées du sol de cette
grotte. Elles ont montré trois niveaux superposés
représentant, de façon très précise, les trois niveaux
de Vaurignacien.

B01' A LFR KD DE LoË.

FIG. 4..
 
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