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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1910

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No 6 (1910)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27143#0051
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2» SERIE. 3° ANNEE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N» 6. JUIN 1910

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie.)

A BRUXELLES

Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.

ACQUISITIONS RÉCENTES DE LA SECTION DES ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES h

GRACE à une petite somme mise à ma dispo-
sition par M. E. de Knevett, j’ai pu acquérir
le curieux fragment de peinture dont la figure 7
donne une reproduc-
tion photographique.

Le style indique à
première vue qu’il
s’agit d’une partie de
mur détachée d’un
tombeau thébain de
l'époque du Nouvel
Empire.

Les tombeaux de
cette époque nous
montrent fréquem-
ment une scène où
l’on voit le mort assis-
tant à une fête à
laquelle prennent part
les membres de la
famille. On y mange,
on y boit ; des musi-
ciens, des chanteurs,
des danseuses récréent
les convives. Nous
avons là vraisembla-
blement la représen-
tation du repas qui
se célébrait lors des

1. Voir Bulletin, mai
1910.

funérailles et que l’on renouvelait aux diverses
fêtes des morts. Le défunt lui-même y était pré-
sent, les convives se groupent autour de la statue

qui le représentait au
naturel. (Chez les
Romains, on agissait
de même à l’égard
des dieux dans les
lectistern es.) On
aurait tort de s’ima-
giner que ces repas
faits chez les morts
et avec eux devaient
nécessairement avoir
un caractère lugubre :
cela n’eût fait l’affaire
ni du mort ni des sur-
vivants et souvent la
fête tournait à l’or-
gie.

Les petits maîtres
flamands ne sont pas
les premiers à retra-
cer dans leurs oeuvres
les excès des buveurs,
et l’on cite telles tom-
bes thébaines où l’on
voit l’un ou l’autre
des convives du repas
funèbre succomber à
l’excès des libations.
On trouvera, par
exemple, dans un

FIG. 7. — FRAGMENT D’UNE PEINTURE THÉBAIXE.
SCÈNE DE BANQUET.
 
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