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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
châsse est la plus ancienne œuvre d’orfèvrerie
fournissant une représentation de l'arme d’hast
qui nous occupe.
La bardiche présente des analogies avec certaines
formes du vouge
suisse et de la hache
des Lochabers, arme
nationale écossaise.
Mais cette ressem-
blance est plus appa-
rente que réelle.
Toutefois, dans cer-
tains cas, il est bien
difficile d’opérer un
classement rigou-
reux .
Voici, par exem-
ple, une hache de
Lochaber (fig. 6) du
Musée de l’Armée,
à Paris. Le fer de
cette hache accuse
nettement le type
de celle du Musée
de la Porte de Hal.
Dans ces deux armes
le tranchant, forte-
ment cambré, pré-
sente une analogie
frappante ; même
mode d’attache aussi
du fer à la hampe,
par le talon et par
une patte fixée à
l’extrémité infé-
rieure du fer. Dans
ces conditions, il
semble bien difficile,
à première vue, de
classer ces deux
armes, celle du Musée de la Porte de Hal et la
hache de Lochaber du Musée de l’Armée, à Paris.
Sont-elles toutes deux des bardiches ou bien des
haches de L,ochaberf II semble bien, en effet, que
l’on pourrait, avec de bonnes apparences de raison,
faire rentrer ces armes, à volonté, dans l’une ou
l’autre catégorie.
Mais ce qui vient lever tous les doutes, en ce qui
concerne la hache du Musée de l’Armée, c’est la
présence du crochet tourné en sens inverse du
tranchant et fixé à la partie supérieure de la
hampe, caractéristique que l’on ne rencontre que
dans les haches des Lochabers.
Cet appendice servait à accrocher l’arme et, dans
un assaut,on s’en aidait pour escalader les ouvrages
de défense de l'ennemi.
Quant au fer de hache d’armes du Musée de la
Porte de Hal, il diffère de la hache des Lochabers
par son bec fixé dans le prolongement du talon,
caractéristique que l’on ne rencontre jamais dans
les haches des Lochabers.
De la pique terminale qui existe à notre bardiche
nous ne parlerons pas, car c’est un appendice que
ne portent pas non plus, en général, les bardiches;
seuls quelques types spéciaux, types de transition
probablement, en sont munis.
Au surplus, nous devons l’ajouter, la hache du
Musée de l’Armée, à Paris, est dans la catégorie
des haches des Lochabers ce qu’est notre fer de
hache d’armes dans la catégorie des bardiches : un
type rare, si pas exceptionnel.
G. Macoir.
OBJETS ACQUIS
PENDANT LE PREMIER SEMESTRE
DE J 910.
Ëgyptologie :
Petite amulette en terre émaillée verte, d’époque
saïte, ornée d'un relief montrant le jeune dieu
Horus vainqueur des animaux malfaisan ts.(E. 2794.)
Sceau ovoïde orné, à la base, d’une représenta-
tion rare : le dieu Bes buvant au moyen d’un tuyau
recourbé placé dans un vase. (E. 2795.)
Cent trente-deux objets égyptiens acquis en
Égypte au cours de la mission deM. Capart en 1909.
(E. 2814-2921 et E. 2986-3009.)
Antiquités classiques :
Fragment d’une table-trépied en bois sculpté.
(Les pieds sont composés d’une patte de taureau
surmontée d’une tête de cygne.) L’objet a pu être
complètement reconstitué. Époque alexandrine ;
provenance : Louxor (Égypte). (A. 1857.)
Statuette en marbre blanc, de travail grec, repré-
sentant Dionysos jouant avec une panthère. Pro-
venance : Grèce. (A. 1861.)
Anciennes industries d'art :
Un Christ en chêne sculpté, du xve siècle.
Six panneaux gothiques en bois.
Une statuette de la Vierge avec l’Enfant, en
chêne, de la fin du xve siècle, travail bruxellois.
Une statuette de la Vierge avec l’Enfant, en
noyer, de la fin du xve siècle, travail bruxellois.
Deux panneaux de reliquaire, en chêne sculpté,
de l’époque Louis XIV, d’un beau travail.
Une cheminée Louis XIV, en bois sculpté, tra-
vail liégeois.
Une cheminée Louis XIV dont le trumeau est
de style Louis XV, en bois sculpté, travail liégeois.
Une table sculptée de l’époque Louis XIV, avec
FIG. 6. - HACHE DE LOCHABER
ÉCOSSAIS. XV0 SIÈCLE.
Paris, Musée de l'Armée.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
châsse est la plus ancienne œuvre d’orfèvrerie
fournissant une représentation de l'arme d’hast
qui nous occupe.
La bardiche présente des analogies avec certaines
formes du vouge
suisse et de la hache
des Lochabers, arme
nationale écossaise.
Mais cette ressem-
blance est plus appa-
rente que réelle.
Toutefois, dans cer-
tains cas, il est bien
difficile d’opérer un
classement rigou-
reux .
Voici, par exem-
ple, une hache de
Lochaber (fig. 6) du
Musée de l’Armée,
à Paris. Le fer de
cette hache accuse
nettement le type
de celle du Musée
de la Porte de Hal.
Dans ces deux armes
le tranchant, forte-
ment cambré, pré-
sente une analogie
frappante ; même
mode d’attache aussi
du fer à la hampe,
par le talon et par
une patte fixée à
l’extrémité infé-
rieure du fer. Dans
ces conditions, il
semble bien difficile,
à première vue, de
classer ces deux
armes, celle du Musée de la Porte de Hal et la
hache de Lochaber du Musée de l’Armée, à Paris.
Sont-elles toutes deux des bardiches ou bien des
haches de L,ochaberf II semble bien, en effet, que
l’on pourrait, avec de bonnes apparences de raison,
faire rentrer ces armes, à volonté, dans l’une ou
l’autre catégorie.
Mais ce qui vient lever tous les doutes, en ce qui
concerne la hache du Musée de l’Armée, c’est la
présence du crochet tourné en sens inverse du
tranchant et fixé à la partie supérieure de la
hampe, caractéristique que l’on ne rencontre que
dans les haches des Lochabers.
Cet appendice servait à accrocher l’arme et, dans
un assaut,on s’en aidait pour escalader les ouvrages
de défense de l'ennemi.
Quant au fer de hache d’armes du Musée de la
Porte de Hal, il diffère de la hache des Lochabers
par son bec fixé dans le prolongement du talon,
caractéristique que l’on ne rencontre jamais dans
les haches des Lochabers.
De la pique terminale qui existe à notre bardiche
nous ne parlerons pas, car c’est un appendice que
ne portent pas non plus, en général, les bardiches;
seuls quelques types spéciaux, types de transition
probablement, en sont munis.
Au surplus, nous devons l’ajouter, la hache du
Musée de l’Armée, à Paris, est dans la catégorie
des haches des Lochabers ce qu’est notre fer de
hache d’armes dans la catégorie des bardiches : un
type rare, si pas exceptionnel.
G. Macoir.
OBJETS ACQUIS
PENDANT LE PREMIER SEMESTRE
DE J 910.
Ëgyptologie :
Petite amulette en terre émaillée verte, d’époque
saïte, ornée d'un relief montrant le jeune dieu
Horus vainqueur des animaux malfaisan ts.(E. 2794.)
Sceau ovoïde orné, à la base, d’une représenta-
tion rare : le dieu Bes buvant au moyen d’un tuyau
recourbé placé dans un vase. (E. 2795.)
Cent trente-deux objets égyptiens acquis en
Égypte au cours de la mission deM. Capart en 1909.
(E. 2814-2921 et E. 2986-3009.)
Antiquités classiques :
Fragment d’une table-trépied en bois sculpté.
(Les pieds sont composés d’une patte de taureau
surmontée d’une tête de cygne.) L’objet a pu être
complètement reconstitué. Époque alexandrine ;
provenance : Louxor (Égypte). (A. 1857.)
Statuette en marbre blanc, de travail grec, repré-
sentant Dionysos jouant avec une panthère. Pro-
venance : Grèce. (A. 1861.)
Anciennes industries d'art :
Un Christ en chêne sculpté, du xve siècle.
Six panneaux gothiques en bois.
Une statuette de la Vierge avec l’Enfant, en
chêne, de la fin du xve siècle, travail bruxellois.
Une statuette de la Vierge avec l’Enfant, en
noyer, de la fin du xve siècle, travail bruxellois.
Deux panneaux de reliquaire, en chêne sculpté,
de l’époque Louis XIV, d’un beau travail.
Une cheminée Louis XIV, en bois sculpté, tra-
vail liégeois.
Une cheminée Louis XIV dont le trumeau est
de style Louis XV, en bois sculpté, travail liégeois.
Une table sculptée de l’époque Louis XIV, avec
FIG. 6. - HACHE DE LOCHABER
ÉCOSSAIS. XV0 SIÈCLE.
Paris, Musée de l'Armée.