DOI issue:
No 1 (Janvier 1913)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24678#0015
DU CINQUANTENAIRE
3
ayons ici un produit de Frechen, la série des
pièces du Musée de Stuttgardt, datées de i5g6 à
1602, le prouve. Ce que nous voulons ajouter, c’est
qu’une cruche toute semblable de notre musée
(Inv. 2106) a toujours été attribuée à Frechen,
alors qu’elle est, en réalité, une de ces imitations
du type précédent qu’on fit à Raeren, comme
l’a indiqué M. von Falke, à partir de 1620,
environ. Elle porte l’anse terminée en pointe,
caractéristique des produits de Raeren, pour ne
mentionner que ce signe d’origine. Son médaillon
est marqué de la date 1607. Cela signifie que
le moule a été réemployé.
(A suivre.) M. Laurent.
<^>
LA DEUXIÈME PIROGUE
PROTOHISTORIQUE D'AUSTRUWEEL
La première pirogue protohistorique qui fut
découverte dans les travaux d’extension du
port maritime d’Anvers, sur le territoire de la
commune d’Austruweel, le 10 octobre 1910, a fait
l’objet d’une étude spéciale ; nous y renvoyons
donc le lecteur désireux d’avoir des détails à ce
sujet (1).
(1) E. Rahir. Découverte d’une pirogue antique à
Austruwel. Bulletin des Musées royaux, n° 1, janvier
1911.
Rappelons seulement que cette pirogue, creusée
dans un tronc de chêne d’une seule pièce, mesu-
rait un peu plus de ri mètres de longueur et
qu’elle avait un diamètre de 1 mètre à l’avant et
im7o environ à l’arrière. L’avant, de même que
l’arrière, était coupé perpendiculairement au
grand axe de l’embarcation et était clôturé au
moyen de pièces de bois fixées au corps de la
barque par des broches en bois.
La découverte, le 25 octobre 1911, de la deuxième
pirogue protohistorique d’Austruweel fut, comme
celle de la première, signalée au service des
fouilles de l’Etat (Musées royaux du Cinquante-
naire) par un télégramme de M. l’ingénieur en
chef Zanen, directeur des travaux d’extension du
port maritime d’Anvers.
Comme il y avait urgence à enlever immédiate-
ment les fragments de cette pirogue, sans pouvoir
attendre l’arrivée du personnel du service des
fouilles, afin de ne pas interrompre le fonctionne-
ment d’un excavateur qui était en activité au
point où ils furent découverts, M. Missoten,
conducteur principal des ponts et chaussées, a
bien voulu se charger de ce travail.
Les constatations faites, M. Missoten eut l’obli-
geance de faire déposer les fragmentsde la piro-
gue, dans leur ordre respectif, au fond de la darse, a
proximité de l’endroit où elle fut découverte (fig. 1).
De même que la première, la deuxième pirogue
était creusée dans un tronc de chêne d’une seule
pièce, mais chez celle-ci, le diamètre de l’arbre
FIG. I. — A) EMPLACEMENT DE LA PIROGUE. — B) FRAGMENTS DE LA PIROGUE DÉPOSÉS AU FOND DE LA DARSE.
C) COUPE TRANSVERSALE DU LIT DE LA RIVIÈRE OU FURENT TROUVÉES LES DEUX PIROGUES PROTOHISTORIQUES.
3
ayons ici un produit de Frechen, la série des
pièces du Musée de Stuttgardt, datées de i5g6 à
1602, le prouve. Ce que nous voulons ajouter, c’est
qu’une cruche toute semblable de notre musée
(Inv. 2106) a toujours été attribuée à Frechen,
alors qu’elle est, en réalité, une de ces imitations
du type précédent qu’on fit à Raeren, comme
l’a indiqué M. von Falke, à partir de 1620,
environ. Elle porte l’anse terminée en pointe,
caractéristique des produits de Raeren, pour ne
mentionner que ce signe d’origine. Son médaillon
est marqué de la date 1607. Cela signifie que
le moule a été réemployé.
(A suivre.) M. Laurent.
<^>
LA DEUXIÈME PIROGUE
PROTOHISTORIQUE D'AUSTRUWEEL
La première pirogue protohistorique qui fut
découverte dans les travaux d’extension du
port maritime d’Anvers, sur le territoire de la
commune d’Austruweel, le 10 octobre 1910, a fait
l’objet d’une étude spéciale ; nous y renvoyons
donc le lecteur désireux d’avoir des détails à ce
sujet (1).
(1) E. Rahir. Découverte d’une pirogue antique à
Austruwel. Bulletin des Musées royaux, n° 1, janvier
1911.
Rappelons seulement que cette pirogue, creusée
dans un tronc de chêne d’une seule pièce, mesu-
rait un peu plus de ri mètres de longueur et
qu’elle avait un diamètre de 1 mètre à l’avant et
im7o environ à l’arrière. L’avant, de même que
l’arrière, était coupé perpendiculairement au
grand axe de l’embarcation et était clôturé au
moyen de pièces de bois fixées au corps de la
barque par des broches en bois.
La découverte, le 25 octobre 1911, de la deuxième
pirogue protohistorique d’Austruweel fut, comme
celle de la première, signalée au service des
fouilles de l’Etat (Musées royaux du Cinquante-
naire) par un télégramme de M. l’ingénieur en
chef Zanen, directeur des travaux d’extension du
port maritime d’Anvers.
Comme il y avait urgence à enlever immédiate-
ment les fragments de cette pirogue, sans pouvoir
attendre l’arrivée du personnel du service des
fouilles, afin de ne pas interrompre le fonctionne-
ment d’un excavateur qui était en activité au
point où ils furent découverts, M. Missoten,
conducteur principal des ponts et chaussées, a
bien voulu se charger de ce travail.
Les constatations faites, M. Missoten eut l’obli-
geance de faire déposer les fragmentsde la piro-
gue, dans leur ordre respectif, au fond de la darse, a
proximité de l’endroit où elle fut découverte (fig. 1).
De même que la première, la deuxième pirogue
était creusée dans un tronc de chêne d’une seule
pièce, mais chez celle-ci, le diamètre de l’arbre
FIG. I. — A) EMPLACEMENT DE LA PIROGUE. — B) FRAGMENTS DE LA PIROGUE DÉPOSÉS AU FOND DE LA DARSE.
C) COUPE TRANSVERSALE DU LIT DE LA RIVIÈRE OU FURENT TROUVÉES LES DEUX PIROGUES PROTOHISTORIQUES.