DOI Heft:
No 1 (Janvier 1913)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24678#0019
DU CINQUANTENAIRE
7
FIG. 3.
reparaître en la personne d’un Henri De Backer,
sans doute son fils, qui fut nommé doyen en 1717,
tandis que la même année, François Aneessens
était élu au même titre dans la corporation des
tailleurs de pierres, maçons et ardoisiers (Steen-
houvvers, Metsers, Beelthouivers, Schaillie-
deckers) (1).
M. Alphonse Wauters cite Anneessens comme
ardoisier. Ce n’est pas la place de nous étendre
sur sa car-
rière politi-
que, mais
il ne sera
pas super-
flu de rap-
peler en
quelques mots le rôle important qu’il joua dans
la cité brabançonne.
François Anneessens, ou Agneessens, naquit à
Bruxelles le a5 février 1660, de Josse Anneessens
et de Catherine van Hauten. « Il s’occupa toujours
avec ardeur, dit M. Wauters, de ce qui intéressait
la population en particulier de la prospérité de
l’industrie et du maintien des privilèges de la ville.
En 1699, son nom figure parmi ceux des mem-
bres des métiers qui assistent aux Conférences
organisées dans le but d’améliorer la situation
économique du pays et aux assemblées dites du
Miroir, par allusion au local où ces réunions se
tenaient (2). En 1717, il montra beaucoup de zèle
pour obtenir l’annulation du réglement imposé
aux Métiers par le Conseil de
Brabant, en 1700. Il fut déca- Q&
pité le 19 septembre 1719. " \JSjl
La corporation ne donna FIG. 4.
pas de successeur à la victime
du marquis de Prié. C’était la façon la plus
éloquente de porter le deuil de cette nature
droite et généreuse. Le xixe siècle lui paya un
double tribut d’admiration. En i83q les comtes
de Mérode Westerloo et Amédée de Beauffort
firent placer à l’église de la Chapelle une plaque
en marbre portant un médaillon à l’effigie d’An-
neessens et une inscription à la louange du héros
brabançon. Et plustard, fut érigée sur une place
publique de Bruxelles sa statue en marbre, due
au ciseau de M. Thomas Vinçotte.
Jos. Destrée.
PORTE DE TABERNACLE
NOTE COMPLÉMENTAIRE
Dans une étude parue dans le numéro du
Bulletin du mois de décembre dernier
(p. ç3) il a été question de Y Oratoire De Mailly-
Maillet en Picardie.
Nous reproduisons, aujourd’hui, ce gracieux
monument dont la photographie nous est par-
Cliché Bug. Heguiitier.
ORATOIRE DE MAILLY-MAILLET (PICARDIE)
venue trop tard pour pouvoir en donner un cliché
en temps utile.
On y remarquera la noble dame Elisabeth
assistée de sa sainte patronne Elisabeth de Hon-
grie et les deux anges à mi-corps qui tiennent,
chacun, une courtine du dais. Il est intéressant
de constater que, pour le rôle et l’attitude, ces
derniers personnages correspondent aux figures
similaires appartenant à la porte de tabernacle
entrée dans nos collections.
(1) Alph. Wauters. Liste chronologique des Doyens
des corps de métiers de Bruxelles. 1696 à 1795. Bruxelles,
1888. Passin.
(2) Ibidem, pp. 3io-3ii. Histoire de Bruxelles. t. II,
pp. i5o et i55.
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FIG. 3.
reparaître en la personne d’un Henri De Backer,
sans doute son fils, qui fut nommé doyen en 1717,
tandis que la même année, François Aneessens
était élu au même titre dans la corporation des
tailleurs de pierres, maçons et ardoisiers (Steen-
houvvers, Metsers, Beelthouivers, Schaillie-
deckers) (1).
M. Alphonse Wauters cite Anneessens comme
ardoisier. Ce n’est pas la place de nous étendre
sur sa car-
rière politi-
que, mais
il ne sera
pas super-
flu de rap-
peler en
quelques mots le rôle important qu’il joua dans
la cité brabançonne.
François Anneessens, ou Agneessens, naquit à
Bruxelles le a5 février 1660, de Josse Anneessens
et de Catherine van Hauten. « Il s’occupa toujours
avec ardeur, dit M. Wauters, de ce qui intéressait
la population en particulier de la prospérité de
l’industrie et du maintien des privilèges de la ville.
En 1699, son nom figure parmi ceux des mem-
bres des métiers qui assistent aux Conférences
organisées dans le but d’améliorer la situation
économique du pays et aux assemblées dites du
Miroir, par allusion au local où ces réunions se
tenaient (2). En 1717, il montra beaucoup de zèle
pour obtenir l’annulation du réglement imposé
aux Métiers par le Conseil de
Brabant, en 1700. Il fut déca- Q&
pité le 19 septembre 1719. " \JSjl
La corporation ne donna FIG. 4.
pas de successeur à la victime
du marquis de Prié. C’était la façon la plus
éloquente de porter le deuil de cette nature
droite et généreuse. Le xixe siècle lui paya un
double tribut d’admiration. En i83q les comtes
de Mérode Westerloo et Amédée de Beauffort
firent placer à l’église de la Chapelle une plaque
en marbre portant un médaillon à l’effigie d’An-
neessens et une inscription à la louange du héros
brabançon. Et plustard, fut érigée sur une place
publique de Bruxelles sa statue en marbre, due
au ciseau de M. Thomas Vinçotte.
Jos. Destrée.
PORTE DE TABERNACLE
NOTE COMPLÉMENTAIRE
Dans une étude parue dans le numéro du
Bulletin du mois de décembre dernier
(p. ç3) il a été question de Y Oratoire De Mailly-
Maillet en Picardie.
Nous reproduisons, aujourd’hui, ce gracieux
monument dont la photographie nous est par-
Cliché Bug. Heguiitier.
ORATOIRE DE MAILLY-MAILLET (PICARDIE)
venue trop tard pour pouvoir en donner un cliché
en temps utile.
On y remarquera la noble dame Elisabeth
assistée de sa sainte patronne Elisabeth de Hon-
grie et les deux anges à mi-corps qui tiennent,
chacun, une courtine du dais. Il est intéressant
de constater que, pour le rôle et l’attitude, ces
derniers personnages correspondent aux figures
similaires appartenant à la porte de tabernacle
entrée dans nos collections.
(1) Alph. Wauters. Liste chronologique des Doyens
des corps de métiers de Bruxelles. 1696 à 1795. Bruxelles,
1888. Passin.
(2) Ibidem, pp. 3io-3ii. Histoire de Bruxelles. t. II,
pp. i5o et i55.