Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
i4

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

création originale (fig. 4). Elle porte les figures de
Lucrèce, de la Justice et de Judith. Elle est
signée et nous dirons de plus qu’elle est datée
de 91 (= i5gi). Heureuse fortune ! nous en
avons un second exemplaire (Inv. 781) tout pareil,
à ceci près qu’il ne représente que la figure de
judith, trois fois répétée et qu’il n’a point de
date.

Le maître L. W. nous amène à parler des
œuvres de Hans Hilgers, son contemporain. Ses
travaux sont honorables. Certaines de ses matrices
ornementales, gravées d’après Théodore de Bry,

FIG. 6.

comptent parmi les plus belles qu’on possède.
Nous n’avons pas moins de sept snelles de lui,
dont six sont signées, et encore retrouverons-nous
son nom en parlant des buires.

L’énumération qui précède suffirait déjà pour
donner de notre collection de snelles l’idée la plus
favorable, mais il faut citer encore une pièce
de i58g (Inv. 443) aux types de Josué, David,
Alexandre, qu’on attribuerait volontiers à Hans
Hilgers, mais qui porte comme signature la
lettre L; une pièce anonyme (Inv. 2473) de i5g8,
où l’on employa pour les figures de Lucrèce et
Vénus deux matrices de 1677 (haut-relief très
caractéristique) ; enfin, une snelle de l’Antéchrist

(V. 1776), dont les détails sont connus de tous et
dont le modèle primitif doit être cherché à
Cologne.

En résumé, notre collection de snelles impor-
tante par le nombre 1 est encore par la qualité des
pièces. Mais il temps que nous passions à d’autres
séries.

40 L’atelier d’Anno Ivnutgen célèbre par ses
« Pullen » imités de Cologne et ses gourdes est
représenté au Cinquantenaire par des exemplaires
intéressants de ces deux catégories. Notre n° 449
(i pulle », au Bartmann et aux feuilles d’acanthe,
orné de médaillons, a un pendant au Musée de
Cologne, de 1569 (v. F. I, fig, 89). Ce type de
vase fut longtemps aimé. Anno Knutgen le trans-
porta de Siegbourg à Hôhr, dans le Westerwald;
de plus, nous citerons notre n° 2474, teinté de
bleu et notre 2472, daté de i5g6; ces deux der-
nières pièces précèdent de la première et furent
exécutées à la fin du siècle soit à Siegbourg, soit
à Hôhr. En tous cas, elles sont dans la suite des
Pullen d’Anno Knutgen.

Pour ce qui est des gourdes, la collection Ver-
meersch nous a donné un exemplaire (Inv. 1778)
daté de 1081, à l’écusson marqué de M. G., qu’il
faut rapprocher de deux pièces du South-Ken-
sington Muséum (v. F., fig. 97 et 98) et d’une
autre de la collection Hetgens. Le groupe ne
comporte que ces quatre pièces : la notre est plus
petite que les autres, mais plus ancienne et, pen-
sons-nous, plus originale. Quant à notre grande
gourde (Inv. 400) à la panse aplatie, au col très
allongé, elle fait partie d’un beau groupe que
M. von Falke a décrit (v. F., p. 99, fig. 95, 96 et

pi. vi).

5° Nous en arrivons aux buires ou schnabelkan-
nen, dont Christian Knutgen s’était fait une
glorieuse spécialité. Son chef-d’œuvre en ce genre
fut une frise ornementale de i5g7 imitée d’une
gravure de Virgile Solis. Ce sont des oiseaux et
animaux variés perdus dans un feuillage opulent,
et rien n’est plus aimable. Les vases décorés de
cette frise sont pièces de choix (Cf. v. F. I,
p. 113-114) vra-is chef-d’œuvre : nous en avons
deux signés du maître : Le premier (Inv. 447) a
été signalé déjà par M. von Falke, la frise du
goulot porte la date 1091 ; nous devons le second
à feu M. Vermeersch (fig. 5). Tout aussi bien
conservé que le premier, il a de plus l’intérêt de
porter sur la frise du goulot une date nouvelle
dans la série : i5go (Inv. V. 1787). Et ce n’est
pas tout : une buire du Musée (Inv. 448) portant
sur le col une frise du motif cruciforme, doit être
attribuée au maître de Siegbourg. Une autre
 
Annotationen