DU CINQUANTENAIRE
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(Inv. 782) est décorée de la frise que Hans Hil-
gers emprunta à Théodore de Bry en i5g3 (v.
F. I, fig. i37). L’attribution du vase (fig. 6) au
maître est douteuse parce que la matrice a pu
être transportée à Hôhr; mais nous possédons, en
outre, une buire (Inv. V. 1788) ornée de la belle
frise d’après de Bry que Hilgers adopta pour
plusieurs de ses buires, quand il se mit à imiter
Christian Ivnutgen ; et cette fois l'attribution est
sûre (Cf. v. F. I, fig. i36) et le vase est superbe.
6° Qu’ajouter encore? plusieurs autres pièces
en grès blanc de notre Musée se placent à la fin
FIG. 7.
du xvie siècle. Elles font partie de ces séries qui
furent exécutées en même temps à Siegbourg et à
Hôhr, et dont il est impossible de déterminer
l’exacte origine.
Pour finir, nous citerons deux magnifiques
épreuves en relief (fig. 7) provenant du legs Ver-
meersch : cavaliers en harnais de tournoi (Inv. V.
1798” et 17986) et la pièce fameuse parmi les
collectionneurs, le « mietwerk », orgueil des
potiers, que constitue notre vase-balustre à bou-
geoirs et armature d’argent gravé (Inv. 65). Des
pièces comme cette dernière ont toujours été fort
rares. La corporation des potiers de Siegbourg les
vendait très cher. On sait qu’il n’en existe que
deux autres exemplaires : l’un au Musée de
Trêves, l’autre au South-Kensington Muséum.
M. Laurent
BELGIQUE ANCIENNE
Legs De Deyn.
Feu Edmond De Deyn, le vénérable bourg-
mestre de Ninove et le collectionneur sym-
pathique et accueillant que tous nous avons connu,
nous a fait don, par testament, d’une petite série
d’objets fort remarquables trouvés dans la pro-
vince de Brabant.
Ce sont d’abord trois statères d’or gaulois,
attribués aux Nerviens et trouvés à Strythem.
Ces pièces sont de
même type (au che-
val, à la roue et à
l’epsilon), mais de
coins différents.
Puis un premier lot
de quatre-vingt-trois
pièces de monnaie ro-
maine , représentées
par des deniers d’ar-
gent et de billon allant FIG' I-
de Septime Sévère (ig3-2ii)à Postume (258-267),
et provenant d’un « trésor » enfoui retrouvé en
1874 à Leerbeek, au lieu dit Lombaertsveld.
Ensuite, un deuxième lot de trente-neuf pièces
semblables, allant d’Elagabale (218-222) à Gallien
(260-268) et provenant, comme les premières, d’un
trésor enfoui à Castre lez-Hal (1).
Remarquons, en passant, qu’il existe à Mons,
dans la collection Abel Le Tellier, un trésor de
monnaies romaines trouvé il y a une quaran-
taine d’années à Her-
chies (province de
Hainaut) ayant, à très
peu de chose près,
la même composition
que ceux de Leerbeek
et de Castre et que
l’époque de l’enfouis-
sement de ces trésors
est la même : la secon-
FIG- 2- de moitié du 111e siècle.
Or, Leerbeek, Castre et Herchies se trouvent
être aussi sur une même ligne d’invasion barbare
qui est l’ancienne voie romaine de Bavay à
Utrecht.
La donation De Deyn, en ce qui concerne la
section de la Belgique Ancienne, se complète
enfin de trois jolis bijoux de l’époque franke,
(1) Toutes ces pièces ont été déterminées jadis par
M. Georges Cumoxt.
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(Inv. 782) est décorée de la frise que Hans Hil-
gers emprunta à Théodore de Bry en i5g3 (v.
F. I, fig. i37). L’attribution du vase (fig. 6) au
maître est douteuse parce que la matrice a pu
être transportée à Hôhr; mais nous possédons, en
outre, une buire (Inv. V. 1788) ornée de la belle
frise d’après de Bry que Hilgers adopta pour
plusieurs de ses buires, quand il se mit à imiter
Christian Ivnutgen ; et cette fois l'attribution est
sûre (Cf. v. F. I, fig. i36) et le vase est superbe.
6° Qu’ajouter encore? plusieurs autres pièces
en grès blanc de notre Musée se placent à la fin
FIG. 7.
du xvie siècle. Elles font partie de ces séries qui
furent exécutées en même temps à Siegbourg et à
Hôhr, et dont il est impossible de déterminer
l’exacte origine.
Pour finir, nous citerons deux magnifiques
épreuves en relief (fig. 7) provenant du legs Ver-
meersch : cavaliers en harnais de tournoi (Inv. V.
1798” et 17986) et la pièce fameuse parmi les
collectionneurs, le « mietwerk », orgueil des
potiers, que constitue notre vase-balustre à bou-
geoirs et armature d’argent gravé (Inv. 65). Des
pièces comme cette dernière ont toujours été fort
rares. La corporation des potiers de Siegbourg les
vendait très cher. On sait qu’il n’en existe que
deux autres exemplaires : l’un au Musée de
Trêves, l’autre au South-Kensington Muséum.
M. Laurent
BELGIQUE ANCIENNE
Legs De Deyn.
Feu Edmond De Deyn, le vénérable bourg-
mestre de Ninove et le collectionneur sym-
pathique et accueillant que tous nous avons connu,
nous a fait don, par testament, d’une petite série
d’objets fort remarquables trouvés dans la pro-
vince de Brabant.
Ce sont d’abord trois statères d’or gaulois,
attribués aux Nerviens et trouvés à Strythem.
Ces pièces sont de
même type (au che-
val, à la roue et à
l’epsilon), mais de
coins différents.
Puis un premier lot
de quatre-vingt-trois
pièces de monnaie ro-
maine , représentées
par des deniers d’ar-
gent et de billon allant FIG' I-
de Septime Sévère (ig3-2ii)à Postume (258-267),
et provenant d’un « trésor » enfoui retrouvé en
1874 à Leerbeek, au lieu dit Lombaertsveld.
Ensuite, un deuxième lot de trente-neuf pièces
semblables, allant d’Elagabale (218-222) à Gallien
(260-268) et provenant, comme les premières, d’un
trésor enfoui à Castre lez-Hal (1).
Remarquons, en passant, qu’il existe à Mons,
dans la collection Abel Le Tellier, un trésor de
monnaies romaines trouvé il y a une quaran-
taine d’années à Her-
chies (province de
Hainaut) ayant, à très
peu de chose près,
la même composition
que ceux de Leerbeek
et de Castre et que
l’époque de l’enfouis-
sement de ces trésors
est la même : la secon-
FIG- 2- de moitié du 111e siècle.
Or, Leerbeek, Castre et Herchies se trouvent
être aussi sur une même ligne d’invasion barbare
qui est l’ancienne voie romaine de Bavay à
Utrecht.
La donation De Deyn, en ce qui concerne la
section de la Belgique Ancienne, se complète
enfin de trois jolis bijoux de l’époque franke,
(1) Toutes ces pièces ont été déterminées jadis par
M. Georges Cumoxt.