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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
savants fort autorisés considèrent l’époque mous-
térienne comme étant contemporaine de la qua-
trième glaciation de Wurm.
La succession des industries paléolithiques et
les changements de la faune du pléistocène en
Italie étaient encore peu connus. M. A. Mochi,
de Livourne, a pris à tâche d’éclaircir cette ques-
tion par des fouilles, par la révision de la littéra-
ture paléontologique et archéologique et par
une étude nouvelle du matériel italien des musées
et collections.
Devant choisir entre les différents essais de
synchronisme, l’auteur a préféré celui de M. Rutot
(1910) parce que c’est le seul, a-t-il dit, qui permet
de s’expliquer aisément la discordance des don-
nées fauniques et industrielles italiennes d’avec
celles d’au-delà des Alpes.
On doit être reconnaissant à M. Mochi d’avoir
présenté au Congrès le premier travail synthétique
sur h Italie.
« La technique comparée de la taille des outils
amygdaloïdes ». Par l’observation de pièces à
divers états de fabrication recueillies aux environs
de Perches (Yonne), M. Jousset de Bellesme est
arrivé à reconstituer les phases par lesquelles
passe un outil amygdaloïde jusqu’à sa forme
parfaite.
M. T. Volkow, de Saint-Pétersbourg, nous a
entretenus des nouvelles découvertes qu’il a faites
dans la station paléolithique de Mélène (Ukraine).
Il y a mis au jour des ossements d’animaux, des
instruments d’aspect magdalénien et des sculp-
tures sur os et sur ivoire. Parmi ces dernières,
des ornements en spirale présentent un intérêt
particulier.
Lès trouvailles paléolithiques de la Russie
d'Europe offrent, on le sait, des caractères spé-
ciaux et nous laissent dans le doute quant à la
haute antiquité des restes de l’industrie humaine
qu’elles ont fournis.
(A suivre.) Bon Alfred de Loë.
<^>
NOUVELLES ACQUISITIONS
Belgique Ancienne et Préhistorique général
Une grosse molaire supérieure d’EIephas (1)
bien conservée et pesant 8 kilos, trouvée
(1) M. L. De Pauw croit que ce pourrait être E. meri-
dionalis
à Hofstade lez-Vilvorde (province de Brabant).
Une grande pointe de sagaie en obsidienne à
retaille unifaciale.
Une sagaie avec pointe en obsidienne mainte-
nue dans une gaine en ciment.
Une sagaie avec pointe en obsidienne fixée entre
deux languettes de bois serrées par des cordes. La
monture est ornée de petits coquillages.
Les trois spécimens proviennent des Iles de
l’Amirauté (Océanie). Les naturels de ces
îles se servaient encore de sagaies à pointe
de pierre il y a une cinquantaine d’années.
Ces pièces montrent
l’emploi que l’on a pu
faire des pointes mous-
tériennes.
Fac-similés de har-
pons aziliens en bois
de cerf.
Une fibule clipéi-
forme en or (fig. 1),
décorée de filigranes
et de tables de verre
rouge serties dans
des bâtes surhaussées. Deux de ces tables de verre-
manquent. (Diamètre : omo3o.)
Une fibule clipéiforme en or (fig. 2), décorée de
filigranes, d’un cabochon central et de tables de
verre rouge serties dans des bâtes surhaussées..
Le cabochon manque ainsi que plusieurs tables de;
verre (Diamè-
tre : omoqq.)
Une fibule cir-
culaire en bron-
ze, ornée de ta-
bles de verre
rouge cloison-
nées.
Une fusaïole
en verre coloré.
Ces quatre ob-
jets proviennent
d’un cimetière
frank découvert à Overboulaere (Flandre orien-
tale). Le cimetière dont il s’agit est situé sur la
rive gauche de la Dendre, à 35o mètres nord-ouest
de l’église d’Overboulaere, au lieu dit Slacht-
veldeken (1), en une pente expogée au sud-est...
Les fosses, dans lesquelles on ne rencontrait au-
(1) « Petit champ du combat », ainsiappeléd’un combat-
qui eut lieu à cet endroit en 1745. On nous a dit que ce?
champ portait également le nom de Huneghem-Kauter
fig. 1
fig. 2
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
savants fort autorisés considèrent l’époque mous-
térienne comme étant contemporaine de la qua-
trième glaciation de Wurm.
La succession des industries paléolithiques et
les changements de la faune du pléistocène en
Italie étaient encore peu connus. M. A. Mochi,
de Livourne, a pris à tâche d’éclaircir cette ques-
tion par des fouilles, par la révision de la littéra-
ture paléontologique et archéologique et par
une étude nouvelle du matériel italien des musées
et collections.
Devant choisir entre les différents essais de
synchronisme, l’auteur a préféré celui de M. Rutot
(1910) parce que c’est le seul, a-t-il dit, qui permet
de s’expliquer aisément la discordance des don-
nées fauniques et industrielles italiennes d’avec
celles d’au-delà des Alpes.
On doit être reconnaissant à M. Mochi d’avoir
présenté au Congrès le premier travail synthétique
sur h Italie.
« La technique comparée de la taille des outils
amygdaloïdes ». Par l’observation de pièces à
divers états de fabrication recueillies aux environs
de Perches (Yonne), M. Jousset de Bellesme est
arrivé à reconstituer les phases par lesquelles
passe un outil amygdaloïde jusqu’à sa forme
parfaite.
M. T. Volkow, de Saint-Pétersbourg, nous a
entretenus des nouvelles découvertes qu’il a faites
dans la station paléolithique de Mélène (Ukraine).
Il y a mis au jour des ossements d’animaux, des
instruments d’aspect magdalénien et des sculp-
tures sur os et sur ivoire. Parmi ces dernières,
des ornements en spirale présentent un intérêt
particulier.
Lès trouvailles paléolithiques de la Russie
d'Europe offrent, on le sait, des caractères spé-
ciaux et nous laissent dans le doute quant à la
haute antiquité des restes de l’industrie humaine
qu’elles ont fournis.
(A suivre.) Bon Alfred de Loë.
<^>
NOUVELLES ACQUISITIONS
Belgique Ancienne et Préhistorique général
Une grosse molaire supérieure d’EIephas (1)
bien conservée et pesant 8 kilos, trouvée
(1) M. L. De Pauw croit que ce pourrait être E. meri-
dionalis
à Hofstade lez-Vilvorde (province de Brabant).
Une grande pointe de sagaie en obsidienne à
retaille unifaciale.
Une sagaie avec pointe en obsidienne mainte-
nue dans une gaine en ciment.
Une sagaie avec pointe en obsidienne fixée entre
deux languettes de bois serrées par des cordes. La
monture est ornée de petits coquillages.
Les trois spécimens proviennent des Iles de
l’Amirauté (Océanie). Les naturels de ces
îles se servaient encore de sagaies à pointe
de pierre il y a une cinquantaine d’années.
Ces pièces montrent
l’emploi que l’on a pu
faire des pointes mous-
tériennes.
Fac-similés de har-
pons aziliens en bois
de cerf.
Une fibule clipéi-
forme en or (fig. 1),
décorée de filigranes
et de tables de verre
rouge serties dans
des bâtes surhaussées. Deux de ces tables de verre-
manquent. (Diamètre : omo3o.)
Une fibule clipéiforme en or (fig. 2), décorée de
filigranes, d’un cabochon central et de tables de
verre rouge serties dans des bâtes surhaussées..
Le cabochon manque ainsi que plusieurs tables de;
verre (Diamè-
tre : omoqq.)
Une fibule cir-
culaire en bron-
ze, ornée de ta-
bles de verre
rouge cloison-
nées.
Une fusaïole
en verre coloré.
Ces quatre ob-
jets proviennent
d’un cimetière
frank découvert à Overboulaere (Flandre orien-
tale). Le cimetière dont il s’agit est situé sur la
rive gauche de la Dendre, à 35o mètres nord-ouest
de l’église d’Overboulaere, au lieu dit Slacht-
veldeken (1), en une pente expogée au sud-est...
Les fosses, dans lesquelles on ne rencontrait au-
(1) « Petit champ du combat », ainsiappeléd’un combat-
qui eut lieu à cet endroit en 1745. On nous a dit que ce?
champ portait également le nom de Huneghem-Kauter
fig. 1
fig. 2