DOI Heft:
No 4 (Avril 1913)
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DU CINQUANTENAIRE
27
Ce catalogue, que l’on peut se procurer dès à
présent au vestiaire des Musées du Cinquan-
tenaire (1), forme un in 40 de deux cent
cinquante pages ; il est illustré de quarante
deux simili-gravures reproduisant, d’après les
frottis, les spécimens les plus typiques des
DALLE DE. GEORGES DE NIVERLÉE. — Pieyre.
« tombes plates » de diverses époques, du xme
au xvme siècle ; ajoutons que la disposition
typographique est telle qu’il suffit de séparer les
pages pour transformer chacune d’elles en une
fiche mobile, ce qui permet de réaliser tous les
classements spéciaux, appropriés à la nature des
travaux des archéologues. Henry Rousseau.
LE CONGRÈS INTERNATIONAL
D'ANTHROPOLOGIE
& D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUES
DE GENÈVE
XIVe SESSION, — 9-15 SEPTEMBRE 1912
(fin)
Deux nouveaux squelettes humains moustériens
ont été découverts à la Ferrassie (Dordogne) par
(1) Prix : 3 francs, port en sus : fr. o.35 pour ]a
Belgique : fr. 0.90 pour l’étranger.
MM. Capitan et Peyrony. Ce sont, cette fois,
des squelettes d’enfants, qui prêteront un intérêt
tout à fait spécial au point de vue de la croissance
de l’homme de cette époque. D’autre part, il
s’agit bien ici (les conditions de gisement ne
laissent subsister aucun doute à cet égard) d’une
sépulture voulue, systématique, de l’époque
moustérienne.
M. L. Didon, de Périgueux, a fouillé avec
grand succès « l’Abri Blanchard des Roches »,
commune de Sergeac (Dordogne). C’est un gise-
ment aurignacien moyen. Cette station est extra-
ordinairement riche en os travaillés. Les pointes
à base fendue y sont en grande abondance ainsi
que les objets de parure. Il a été recueilli égale-
ment un assez grand nombre de poinçons, pointes
de sagaïe, ciseaux, lissoirs, bâtons dits de com-
mandement. Comme nous à Spy, M. Didon a
retrouvé à Sergeac des quantités de perles et de
pendeloques d’ivoire à tous les -états de fabri-
cation.
M. Didon a émis une hypothèse nouvelle au
sujet de la destination des bâtons dits de comman-
dement. Ce seraient, du moins pour certains
d’entre eux, des ustensiles qui auraient servi à
redresser les bois de flèches.
Le « Tue d’Andoubert », dans l’Ariège, est une
caverne dont les parois sont ornées de merveil-
leuses gravures. On y voit des rennes, des che-
vaux et certains signes très curieux rappelant la
forme de la lettre P.
Cette grotte a été découverte et fouillée par le
comte Begouen, de Toulouse, aidé de ses fils.
On n’y a point trouvé, malheureusement, de
restes d’industrie humaine.
M. l’abbé Breuil a exposé le résultat des fouilles
qu’il a entreprises avec M. Obermaieret M. Alcalde
del Rio dans la grotte du Castillo, près de Puente
Viesgo (province de Santander).
Cette caverne à décorations pariétales se rap-
portant à presque tous les moments du paléoli-
thique supérieur, a fourni également une magni-
fique stratigraphie : onze niveaux (moustériens,
aurignaciens, solutréen, magdalénien ancien,
magdalénien à harpons, azilien, néolithique et
postérieur) répartis sur quinze mètres d’épaisseur.
Faune tempérée, nombreux os travaillés et gravés.
M. le docteur Lalanne a présenté au Congrès
les moulages des curieux bas-reliefs à représenta-
tions anthropomorphiques de l’ancien abri-sous-
roche de Laussel, commune de Marquay (Dor-
dogne), découverts par lui. Ce sont d’abord deux
personnages représentés couchés sur le dos et
dans une position opposée l’un à l’autre, en une
27
Ce catalogue, que l’on peut se procurer dès à
présent au vestiaire des Musées du Cinquan-
tenaire (1), forme un in 40 de deux cent
cinquante pages ; il est illustré de quarante
deux simili-gravures reproduisant, d’après les
frottis, les spécimens les plus typiques des
DALLE DE. GEORGES DE NIVERLÉE. — Pieyre.
« tombes plates » de diverses époques, du xme
au xvme siècle ; ajoutons que la disposition
typographique est telle qu’il suffit de séparer les
pages pour transformer chacune d’elles en une
fiche mobile, ce qui permet de réaliser tous les
classements spéciaux, appropriés à la nature des
travaux des archéologues. Henry Rousseau.
LE CONGRÈS INTERNATIONAL
D'ANTHROPOLOGIE
& D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUES
DE GENÈVE
XIVe SESSION, — 9-15 SEPTEMBRE 1912
(fin)
Deux nouveaux squelettes humains moustériens
ont été découverts à la Ferrassie (Dordogne) par
(1) Prix : 3 francs, port en sus : fr. o.35 pour ]a
Belgique : fr. 0.90 pour l’étranger.
MM. Capitan et Peyrony. Ce sont, cette fois,
des squelettes d’enfants, qui prêteront un intérêt
tout à fait spécial au point de vue de la croissance
de l’homme de cette époque. D’autre part, il
s’agit bien ici (les conditions de gisement ne
laissent subsister aucun doute à cet égard) d’une
sépulture voulue, systématique, de l’époque
moustérienne.
M. L. Didon, de Périgueux, a fouillé avec
grand succès « l’Abri Blanchard des Roches »,
commune de Sergeac (Dordogne). C’est un gise-
ment aurignacien moyen. Cette station est extra-
ordinairement riche en os travaillés. Les pointes
à base fendue y sont en grande abondance ainsi
que les objets de parure. Il a été recueilli égale-
ment un assez grand nombre de poinçons, pointes
de sagaïe, ciseaux, lissoirs, bâtons dits de com-
mandement. Comme nous à Spy, M. Didon a
retrouvé à Sergeac des quantités de perles et de
pendeloques d’ivoire à tous les -états de fabri-
cation.
M. Didon a émis une hypothèse nouvelle au
sujet de la destination des bâtons dits de comman-
dement. Ce seraient, du moins pour certains
d’entre eux, des ustensiles qui auraient servi à
redresser les bois de flèches.
Le « Tue d’Andoubert », dans l’Ariège, est une
caverne dont les parois sont ornées de merveil-
leuses gravures. On y voit des rennes, des che-
vaux et certains signes très curieux rappelant la
forme de la lettre P.
Cette grotte a été découverte et fouillée par le
comte Begouen, de Toulouse, aidé de ses fils.
On n’y a point trouvé, malheureusement, de
restes d’industrie humaine.
M. l’abbé Breuil a exposé le résultat des fouilles
qu’il a entreprises avec M. Obermaieret M. Alcalde
del Rio dans la grotte du Castillo, près de Puente
Viesgo (province de Santander).
Cette caverne à décorations pariétales se rap-
portant à presque tous les moments du paléoli-
thique supérieur, a fourni également une magni-
fique stratigraphie : onze niveaux (moustériens,
aurignaciens, solutréen, magdalénien ancien,
magdalénien à harpons, azilien, néolithique et
postérieur) répartis sur quinze mètres d’épaisseur.
Faune tempérée, nombreux os travaillés et gravés.
M. le docteur Lalanne a présenté au Congrès
les moulages des curieux bas-reliefs à représenta-
tions anthropomorphiques de l’ancien abri-sous-
roche de Laussel, commune de Marquay (Dor-
dogne), découverts par lui. Ce sont d’abord deux
personnages représentés couchés sur le dos et
dans une position opposée l’un à l’autre, en une