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DU CINQUANTENAIRE

3i

couvrir, à Brecht (province d’Anvers), un certain
nombre de tombes par incinération, nous nous
rendîmes aussitôt sur place et là, grâce à l'obli-
geante entremise de M. le Dr J. Floren, nous
pûmes obtenir, sans aucune difficulté, l’autorisa-
tion d’entreprendre des fouilles méthodiques.

Le lieu de la trouvaille est situé à 1675 mètres
Sud-Sud-Ouest de l'église de Brecht à l’endroit
dénommé Eindhovenakker, au bord du chemin
de Brecht au hameau de Locht. C’est une parcelle
de terre reprise au cadastre sous le n° 724 de la
Section N. Tout près de là passe la voie romaine
d’Anvers à H oogstraeten (voie de Bavay à U trecht).

Nous avons donc pu, jusqu'ici, étudier vingt-
cinq de ces tombes, faisant suite à celles qui fu-
rent détruites au moment de la découverte (1),
ainsi que trois foyers.

Les tombes de Brecht se présentaient sous la
forme de simples dépôts de menus fragments d’os
humains incomplètement incinérés et mélangés
de cendres et de charbon, faits en terre libre, c’est
à dire sans urne cinéraire ni caveau quelconque.

Les quelques objets de mobilier (vases, colliers,
armes, etc.,) qui accompagnaient ces restes hu-
mains sont identiques à ceux que nous rencon-

Les capitulaires établissent, en effet, que l’inci-
nération a persisté longtemps en Belgique chez
les peuplades soumises et ils prononcent des
peines contre ceux qui, comme les païens, s’ob-
stinent à incinérer leurs morts.

Bref, le cimetière de Brecht est bien un cime-
tière de l'époque franque, mais renfermant les
restes de la population indigène habillée et armée
à la manière barbare.

Telle qu’elle est, notre thèse nous paraît préfé-
rable à celle des Francs vainqueurs abandonnant
leur rite funéraire pour adopter celui des vaincus !

Bon Alfred de Loë

PISTOLET A ROUET, DATÉ DE 1610,
DE LA CAVALERIE
DE LA SAXE ELECTORALE

Ce pistolet (voir fig. 1) est renseigné sous le
n° 97 (série IX) du catalogue du Musée(i).
Son canon, lisse, long de om48o, et du calibre
de omoi5 (2), est octogonal et orné de cannelures

FIG

trons dans nos classiques tombes franques à
inhumation.

Ce dernier fait que, faut-il le dire, nous avons
observé pour la première fois, semble un peu dé-
routant, car on sait que les Francs, pas plus que
les autres peuples barbares qui se partagèrent les
dépouilles de l'Empire romain d’Occident, ne
brûlaient leurs morts.

La loi salique, où se reflètent des mœurs très
anciennes, ne fait mention que de tombeaux à
inhumation, et nous ne pouvons voir, quant à
nous, dans les tombes de Brecht, que des sépul-
tures de Belgo-romains, vêtus et armés comme
les Barbares.

sur sa première moitié, à partir du tonnerre ; le
reste du canon est rond. Le tonnerre porte

(1) Ci.Catalogue du Musée de la Porte de Hal (1902), p.347,
n° 97. Canon en partie modelé à pans et cannelé, uni vers la
bouche. Initiales S. H. Rouet maintenu par un tambour
plein en fer; à la contre-platine, décor de plaques d’ivoire
représentant, l’une un escargot, l’autre un dauphin. Sur
une plaque d’ivoire, voisine du tonnerre, sont gravées les
armes de Saxe ; sur une autre, des armes portant deux épées
en sautoir et une fasce; une petite plaque, placée entre les
deux autres, porte les lettres H et F conjuguées; à l’inté-
rieur du pontet, un ressort destiné à ramener la détente
dans sa position normale. Pommeau piriforme, à six faces
évidées.

Calibre : omoi5.

(Voir poinçon n° 90, à la fin du volume,)

(2) Longueur totale de l’arme om740 ; poids : 1 k. 950.

(1) Une douzaine, au dire des-ouvriers.
 
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