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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

couche de noir mat. — Il serait peut-être dif-
ficile de justifier complètement le mot enduit.
Il y aurait peut-être ici l’indice du procédé
de cuisson utilisé encore aujourd’hui pour les
tuiles, où la coloration noire s’obtient sur, ou dans
la pâte même, à l’aide d’un afflux de fumée épaisse
et abondante donnée par la combustion lente de
bois vert ou de bois humide.

Ces fragments étaient analogues à ceux qu’on
trouva naguère en creusant les fondations du
presbytère d’Andenelle, à quelques centaines de
mètres plus à l’est, sur la route même de Namur-
Liége. Il paraît résulter d’un premier examen
contradictoire que ces poteries remontent au haut

détruit, les communications entre les deux rives
de la Meuse se trouvèrent supprimées. Il ne serait
pas étonnant, d’autre part, que les relations entre
Andenne et Seilles se fussent établies en amont,
vers « l’ancien château entouré d’un fossé (i) », à
l’endroit où se trouve le port de Seilles, en face
de celui d’Andenne, « à l’Espinette » dont le nom
subsiste encore. — Le trait d’union entre Andenne
et Seilles, ainsi que le port d’Andenne par la
route Ciney-Eghezée, se trouve entre ces deux
points.

Nous croyons pouvoir inférer de ces constata-
tions que notre four, établi à peu de distance du
diverticulum romain, se trouva hors de la circu-

moyen-âge et non à l’époque franque, comme il
en fut un instant question.

Ce premier point acquis, nous en poserons un
autre. Notre champ d’exploration se trouve presque
en face de la ferme dite des « Malades », à Seilles (i),
et proche de l’emplacement du « pont en pierres »
construit par les Romains pour relier leur réseau
vicinal de la Hesbave à celui des Ardennes par
Lion-Fontaine, Vieux-Tauve (2) (Coutisse), Ma-
tagne (Haillot), Sorée et Ciney; et, d’autre part
(peut-être par la Fontaine de l’Ours), par la Vau-
daigle (3), à Bonneville. Or, lorsque le pont fut

(1) Propriété indivise entre les communes d’Andenne,
de Seilles et de Landenne-sur-Meuse, ancien domaine de
Sainte-Begge, ce qui lui donne un assez joli brevet
d’antiquité.

(2) Val d’Aigle (Del Marmol, Annales de la Société Ar-
chéologique de Namur.)

(3) Alph. Wauters, dans une étude sur les anciennes j

lation lorsque le pont fut détruit. Considérant le
dépôt de déchets de fabrication, nous pourrions
dire que son abandon doit se rapprocher de l’épo-
que de la destrucction du pont : le potier de
Cobbège ne se trouvait pas en situation de lutter
avec ses concurrents d’Andenelle, car ils devaient
être nombreux le long de la route de Liège et le
long du diverticulum jusqu’au cimetière actuel
d’Andenelle. Or, la Chronicque de Groonendael,
qui nous parle du château de Seilles, de la maison
de campagne de Sainte-Begge à Seilles (à Reppe,
à l’est du pont ?), -nous apprend que les Liégeois
détruisirent le pont d’Andenne en n5a ou 1157.
Nous voilà bien sur les confins des périodes
franque et du haut Moyen-âge, entre lesquelles
un léger débat s’ouvrit au début de l’affaire. Ce

voies du Brabant, prétend que l’appellation actuelle Vieux
ou Oud correspond toujours à une note de haute antiquité.

(1) Groonendael, édition de Limminghe.
 
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