DU CINQUANTENAIRE
37
La maigreur des récoltes sur certains points
bien marqués correspondant à des orifices de
puits comblés de déchets de taille, les éboule-
ments qui se sont produits à différentes reprises
dans les champs et l’extraction du silex pour les
faïenceries ont permis de délimiter assez exac-
tement la zone des anciennes exploitations souter-
raines qui s’étend des deux côtés de la vallée de la
Trouille et comprend
une cinquantaine
d’hectares.
Le plateau crayeux
de la rive droite, si
bien dénommé le
Camp à cayaux (le
champ à cailloux) et
où le limon n’a que
peu ou point d’épais-
seur, se termine au
nord et à l’est par
une déclivité insensi-
ble, tandis qu’à l’ouest
et au sud, il finit brus-
quement par des pen-
tes escarpées au pied
desquelles coule la
Trouille (ûg. 1).
C’est sur ce plateau,
en une terre reprise
au plan cadastral de
la commune sous le
n° 33 de la section A,
qu’ont été commen-
cées en juillet der-
nier, les premières
grandes fouilles dues
à l’initiative et à la
générosité de M. Louis
C avens.
Elles ont amené
déjà la découverte de
deux puits de mine
très profonds communiquant par des galeries et
de quatre ateliers de taille.
(A suivre) Bon Alfred de Loë.
(Bulletin de la Société d’Anthropologie de Bruxelles,
tome VI 1887-1888). — Bon A. de Loë et E. de Munck,
Notice sur des fouilles pratiquées récemment sur l'em-
placement du vaste atelier néolithique de Spiennes
(Hainaut). (Compte rendu du congrès international d’An-
thropologie et d’Àrchéologie préhistoriques, 10e session,
Paris 1889, pp. 569 et 612).
(3) L. De Pauw et E. van Overloop, Les ateliers préhis-
toriques de Spiennes (Bulletin de la Société d’Anthropo-
logie de Bruxelles, t. VIII, 1889-1890).
EXPOSITION DE MASQUES JAPONAIS
Les collections d’Extrême-Orient se sont enri-
chies récemment d’une série de masques
japonais. Ces productions si caractéristiques de
l'art du Japon nous faisaient totalement défaut et
il est heureux d’avoir pu en acquérir quelques
bons spécimens. Les masques étaient fort usi-
tés j adis dans les
danses de Nô et
dans certaines repré-
sentations théâtrales
pour caractériser di-
vers types classiques
de divinités, de héros,
de démons, de per-
sonnages, etc...
Leur usage paraît
être venu de Chine
vers le vne ou le
vme siècle, peu de
temps après l’introduc-
tion du Bouddhisme.
Les rares masques
primitifs qui existent
encore sont pour la
plupart conservés dans
les trésors des tem-
ples. Ceux qui sont
exposés datent des
xvie, xviie et xvme siè-
cle.
Ils sont en bois
sculpté, laqué ou re-
vêtu d’un enduit poly-
chromé, à l’exception
de deux d’entre eux
dont l’un est en fer,
l’autre en céramique.
Ils représentent no-
tamment les types
classiques suivants :
la déesse Okamé, signé Unkei ; Hannia et
Kijo, démons féminins; Tengu, génie habitant les
forêts; Shojo, vieillard à l’expression douloureuse;
Mambi, femme au visage souriant.
*
* *
Dans la même vitrine sont exposés deux
Fukusa, carrés d’étoffe destinés à envelopper des
objets de prix ou certains cadeaux :
Fukusa en soie noire brodé : carpes remontant
une cascade, symbole de persévérance.
Fukusa en soie bleue brodé : faucon de chasse
sur un tronc de pin. Dr J. Bommer.
MASQUE JAPONAIS : CHICHI NO JO, VIEILLARD SOURIANT.
37
La maigreur des récoltes sur certains points
bien marqués correspondant à des orifices de
puits comblés de déchets de taille, les éboule-
ments qui se sont produits à différentes reprises
dans les champs et l’extraction du silex pour les
faïenceries ont permis de délimiter assez exac-
tement la zone des anciennes exploitations souter-
raines qui s’étend des deux côtés de la vallée de la
Trouille et comprend
une cinquantaine
d’hectares.
Le plateau crayeux
de la rive droite, si
bien dénommé le
Camp à cayaux (le
champ à cailloux) et
où le limon n’a que
peu ou point d’épais-
seur, se termine au
nord et à l’est par
une déclivité insensi-
ble, tandis qu’à l’ouest
et au sud, il finit brus-
quement par des pen-
tes escarpées au pied
desquelles coule la
Trouille (ûg. 1).
C’est sur ce plateau,
en une terre reprise
au plan cadastral de
la commune sous le
n° 33 de la section A,
qu’ont été commen-
cées en juillet der-
nier, les premières
grandes fouilles dues
à l’initiative et à la
générosité de M. Louis
C avens.
Elles ont amené
déjà la découverte de
deux puits de mine
très profonds communiquant par des galeries et
de quatre ateliers de taille.
(A suivre) Bon Alfred de Loë.
(Bulletin de la Société d’Anthropologie de Bruxelles,
tome VI 1887-1888). — Bon A. de Loë et E. de Munck,
Notice sur des fouilles pratiquées récemment sur l'em-
placement du vaste atelier néolithique de Spiennes
(Hainaut). (Compte rendu du congrès international d’An-
thropologie et d’Àrchéologie préhistoriques, 10e session,
Paris 1889, pp. 569 et 612).
(3) L. De Pauw et E. van Overloop, Les ateliers préhis-
toriques de Spiennes (Bulletin de la Société d’Anthropo-
logie de Bruxelles, t. VIII, 1889-1890).
EXPOSITION DE MASQUES JAPONAIS
Les collections d’Extrême-Orient se sont enri-
chies récemment d’une série de masques
japonais. Ces productions si caractéristiques de
l'art du Japon nous faisaient totalement défaut et
il est heureux d’avoir pu en acquérir quelques
bons spécimens. Les masques étaient fort usi-
tés j adis dans les
danses de Nô et
dans certaines repré-
sentations théâtrales
pour caractériser di-
vers types classiques
de divinités, de héros,
de démons, de per-
sonnages, etc...
Leur usage paraît
être venu de Chine
vers le vne ou le
vme siècle, peu de
temps après l’introduc-
tion du Bouddhisme.
Les rares masques
primitifs qui existent
encore sont pour la
plupart conservés dans
les trésors des tem-
ples. Ceux qui sont
exposés datent des
xvie, xviie et xvme siè-
cle.
Ils sont en bois
sculpté, laqué ou re-
vêtu d’un enduit poly-
chromé, à l’exception
de deux d’entre eux
dont l’un est en fer,
l’autre en céramique.
Ils représentent no-
tamment les types
classiques suivants :
la déesse Okamé, signé Unkei ; Hannia et
Kijo, démons féminins; Tengu, génie habitant les
forêts; Shojo, vieillard à l’expression douloureuse;
Mambi, femme au visage souriant.
*
* *
Dans la même vitrine sont exposés deux
Fukusa, carrés d’étoffe destinés à envelopper des
objets de prix ou certains cadeaux :
Fukusa en soie noire brodé : carpes remontant
une cascade, symbole de persévérance.
Fukusa en soie bleue brodé : faucon de chasse
sur un tronc de pin. Dr J. Bommer.
MASQUE JAPONAIS : CHICHI NO JO, VIEILLARD SOURIANT.