DOI Heft:
No 7 (Juillet 1913)
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5o
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
révolutionnaire qui, sous les dehors pompeux d’une
phraséologie amphigourique, cherchait vraisem-
blablement à cacher la situation obérée de ses
finances et le vide de ses coffres. L’Empire mar-
que le retour à l’ancien état de choses, avec plus
de modération et de sagesse, mais avec un faste
égal. Ces caractéristiques fort nettes des deux
époques ont influencé de manière frappante leurs
productions artistiques et la collection Titeca
renferme à cet égard des éléments suffisants, au
point de vue militaire tout au moins, pour per-
teaux de ceinturons, etc., des mors, des étriers,
des tonnelets de cantinières, une série de décora-
tions, des monnaies et médailles ; des drapeaux,
fanions et piques de drapeaux; un beau lot d’ins-
truments de musique dont huit du premier Empire;
une série très importante de souvenirs de la
Révolution française, de la Révolution braban-
çonne et de celle de i83o, et des souvenirs rappe-
lant l’Epopée Napoléonienne : petits objets,
tabatières, miniatures, faïences, portant l’effigie
impériale, pipes à sujets militaires; une impor-
FXG. 2. - VUE DE
mettre au visiteur le moins averti de s’en rendre
compte.
L’importance de la collection Titeca ne fera
de doute pour personne lorsque nous aurons dit
qu’elle ne renferme pas moins de deux-cent
soixante-trois coiffures militaires, dont une série
de dix-neuf mitres de la plus grande rareté ; des
uniformes et parties d’uniformes ; trente-et-une
sabretaches ; dix-huit cuirasses ; quatre cent
soixante-quatorze sabres ; cent dix-neuf glaives et
épées. Et parmi ces pièces, des armes d’honneur
et une série très belle de sabres d’officiers de
volontaires et des gardes nationales de la Révolu-
tion. Joignons-y cinquante gibernes, plusieurs
centaines de hausse-cols, plaques de shakos, pla-
LA SALLE TITECA.
tante série iconographique. Tous ces objets se
rapportent aux différentes périodes qui se sont
succédées depuis l’ancien régime jusqu’à la fin du
second Empire, y compris les deux Restaurations
qui sont représentées par une remarquable série
de pièces.
Nous attirerons tout spécialement l’attention
des visiteurs sur une collection de quarante-trois
tambours, parmi lesquels une série unique d’en-
viron dix-huit pièces de l’ancien régime et de la
Révolution française.
Beaucoup de ces objets proviennent des collec-
tions Vidal de Léry, Sardou, Recorbet, etc. Nous
nous en voudrions d’insister sur l'intérêt et la
rareté de bon nombre des pièces qui font partie
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
révolutionnaire qui, sous les dehors pompeux d’une
phraséologie amphigourique, cherchait vraisem-
blablement à cacher la situation obérée de ses
finances et le vide de ses coffres. L’Empire mar-
que le retour à l’ancien état de choses, avec plus
de modération et de sagesse, mais avec un faste
égal. Ces caractéristiques fort nettes des deux
époques ont influencé de manière frappante leurs
productions artistiques et la collection Titeca
renferme à cet égard des éléments suffisants, au
point de vue militaire tout au moins, pour per-
teaux de ceinturons, etc., des mors, des étriers,
des tonnelets de cantinières, une série de décora-
tions, des monnaies et médailles ; des drapeaux,
fanions et piques de drapeaux; un beau lot d’ins-
truments de musique dont huit du premier Empire;
une série très importante de souvenirs de la
Révolution française, de la Révolution braban-
çonne et de celle de i83o, et des souvenirs rappe-
lant l’Epopée Napoléonienne : petits objets,
tabatières, miniatures, faïences, portant l’effigie
impériale, pipes à sujets militaires; une impor-
FXG. 2. - VUE DE
mettre au visiteur le moins averti de s’en rendre
compte.
L’importance de la collection Titeca ne fera
de doute pour personne lorsque nous aurons dit
qu’elle ne renferme pas moins de deux-cent
soixante-trois coiffures militaires, dont une série
de dix-neuf mitres de la plus grande rareté ; des
uniformes et parties d’uniformes ; trente-et-une
sabretaches ; dix-huit cuirasses ; quatre cent
soixante-quatorze sabres ; cent dix-neuf glaives et
épées. Et parmi ces pièces, des armes d’honneur
et une série très belle de sabres d’officiers de
volontaires et des gardes nationales de la Révolu-
tion. Joignons-y cinquante gibernes, plusieurs
centaines de hausse-cols, plaques de shakos, pla-
LA SALLE TITECA.
tante série iconographique. Tous ces objets se
rapportent aux différentes périodes qui se sont
succédées depuis l’ancien régime jusqu’à la fin du
second Empire, y compris les deux Restaurations
qui sont représentées par une remarquable série
de pièces.
Nous attirerons tout spécialement l’attention
des visiteurs sur une collection de quarante-trois
tambours, parmi lesquels une série unique d’en-
viron dix-huit pièces de l’ancien régime et de la
Révolution française.
Beaucoup de ces objets proviennent des collec-
tions Vidal de Léry, Sardou, Recorbet, etc. Nous
nous en voudrions d’insister sur l'intérêt et la
rareté de bon nombre des pièces qui font partie