DU CINQUANTENAIRE
53-
de la Révolution et un bonnet de police de
hussard qui est particulièrement rare. Sa flamme
en drap rouge est bordée d’un passepoil jaune ;
son turban vert, bordé de jaune, porte les mot :
Hussards-Liberté. Sur deux écussons à fond
blanc se détachent le monogramme R. F. et le
numéro du régiment. Créé, en 1792, du régiment
Beaucoup de ces sabres portent des appellations
bien connues des collectionneurs ; nous citerons
quelques-unes de celles qui sont représentées
dans la collection Titeca. Tels, par exemple, le
sabre dit des Trois Ordres, datant des débuts de
la Révolution et qui réunit dans sa coquille, ou
dans un médaillon ménagé sur sa branche princi-
FIG. I. - LE PONT ROMAIN DE MONTIGNIES-SAINT-CHRISTOPHE DANS SON ÉTAT ACTUEL. - CÔTÉ AMONT.
(D’après une photographie de M. G. Henroz.
des Hussards de la Liberté, le 7e hussards devint,
en 1793, le 6e régiment de hussards.
Près de ces pièces se trouve disposée toute une
série de hausse-cols, plaques de ceinturons, bou-
tons et souvenirs de l’époque.
La série des sabres révolutionnaires, sabres de
volontaires et d’officiers de la garde nationale, est
des plus riches. Tous ces sabres typiques sont
imités du sabre de grenadier des armées de la
monarchie, avec pommeau de forme variable,
une branche principale se terminant en plateau
ajouré et deux branches latérales. Entre ces deux
branches secondaires se trouve une coquille dont
le décor varie beaucoup suivant les pièces. C’est
là surtout que la fantaisie du ciseleur s’est donnée
libre carrière. Aussi, ces armes, d’ordinaire très
soignées, revêtent-elles parfois un cachet très
artistique.
Les modèles connus de ces coquilles sont envi-
ron au nombre de cent. Vingt au moins de ces
types sont représentés parmi les nombreux sabres
de la collection.
pale, l’épée, la crosse et la bêche; celui au portrait
de Lafayette, dans lequel la coquille présente
un médaillon, suspendu à un ruban entre des
drapeaux en sautoir, où figure le portrait du
célèbre général; le sabre dit au cavalier combat-
tant, dont la coquille représente un arbre feuillu
devant lequel un cavalier brandissant son sabre,
enlève son cheval au-dessus d’un autre cheval
renversé sur son cavalier; sabres dits au lion
grimpant, an chien vigilant, etc. En voici un
autre dont la coquille très finement ciselée,
montre un casque traversé par une pique et
une branche de laurier. Autour de la pique
s’enroule un serpent : ce pourrait bien être un
sabre de médecin de la garde nationale ou d’admi-
nistrateur des hôpitaux.
Un sabre fort curieux aussi et qui doit dater des
débuts de la Révolution, est celui de la Garde
nationale de Paris : il porte, entre ses deux
branches latérales, une grenade sur laquelle est
représenté le vaisseau figurant dans les armes de
Paris, et, en dessous, une banderole avec la
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de la Révolution et un bonnet de police de
hussard qui est particulièrement rare. Sa flamme
en drap rouge est bordée d’un passepoil jaune ;
son turban vert, bordé de jaune, porte les mot :
Hussards-Liberté. Sur deux écussons à fond
blanc se détachent le monogramme R. F. et le
numéro du régiment. Créé, en 1792, du régiment
Beaucoup de ces sabres portent des appellations
bien connues des collectionneurs ; nous citerons
quelques-unes de celles qui sont représentées
dans la collection Titeca. Tels, par exemple, le
sabre dit des Trois Ordres, datant des débuts de
la Révolution et qui réunit dans sa coquille, ou
dans un médaillon ménagé sur sa branche princi-
FIG. I. - LE PONT ROMAIN DE MONTIGNIES-SAINT-CHRISTOPHE DANS SON ÉTAT ACTUEL. - CÔTÉ AMONT.
(D’après une photographie de M. G. Henroz.
des Hussards de la Liberté, le 7e hussards devint,
en 1793, le 6e régiment de hussards.
Près de ces pièces se trouve disposée toute une
série de hausse-cols, plaques de ceinturons, bou-
tons et souvenirs de l’époque.
La série des sabres révolutionnaires, sabres de
volontaires et d’officiers de la garde nationale, est
des plus riches. Tous ces sabres typiques sont
imités du sabre de grenadier des armées de la
monarchie, avec pommeau de forme variable,
une branche principale se terminant en plateau
ajouré et deux branches latérales. Entre ces deux
branches secondaires se trouve une coquille dont
le décor varie beaucoup suivant les pièces. C’est
là surtout que la fantaisie du ciseleur s’est donnée
libre carrière. Aussi, ces armes, d’ordinaire très
soignées, revêtent-elles parfois un cachet très
artistique.
Les modèles connus de ces coquilles sont envi-
ron au nombre de cent. Vingt au moins de ces
types sont représentés parmi les nombreux sabres
de la collection.
pale, l’épée, la crosse et la bêche; celui au portrait
de Lafayette, dans lequel la coquille présente
un médaillon, suspendu à un ruban entre des
drapeaux en sautoir, où figure le portrait du
célèbre général; le sabre dit au cavalier combat-
tant, dont la coquille représente un arbre feuillu
devant lequel un cavalier brandissant son sabre,
enlève son cheval au-dessus d’un autre cheval
renversé sur son cavalier; sabres dits au lion
grimpant, an chien vigilant, etc. En voici un
autre dont la coquille très finement ciselée,
montre un casque traversé par une pique et
une branche de laurier. Autour de la pique
s’enroule un serpent : ce pourrait bien être un
sabre de médecin de la garde nationale ou d’admi-
nistrateur des hôpitaux.
Un sabre fort curieux aussi et qui doit dater des
débuts de la Révolution, est celui de la Garde
nationale de Paris : il porte, entre ses deux
branches latérales, une grenade sur laquelle est
représenté le vaisseau figurant dans les armes de
Paris, et, en dessous, une banderole avec la