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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

les remplacer, grâce au moulage qui en a été fait,
en 1892, par les soins de la Commission Royale
des Echanges. Le moulage du retable complet

TROIS STATUETTES VOLÉES.
EZECHIEL. MOÏSE.

figure aux Musées Royaux du Cinquantenaire
sous le numéro i56i.

Au cours de notre visite de l'église de Lombeek,
sous l’aimable direction de M. le Curé, nous

QUATRE STATUETTES VOLÉES.

ISAÏE. AARON.

avons remarqué une fort jolie statue de la Vierge,
du xive siècle, très bien conservée, ainsi que de
nombreuses autres statues en bois assez intéres-
santes, mais en moins bon état.

Jean Rousseau.

LA COLLECTION D’ARMES
GUSTAVE VERMEERSCH
AU MUSÉE DE LA PORTE DE HAL

(suite)

De l’époque Louis XV, voici une épée (fig. n)
à monture ciselée et dorée sur fonds sablés et
dorés (1).

Comme décor, des amours nus, des fleurs, des
rocailles. Leslobes de la coquille portent des repré-
sentations allégoriques où figurent des femmes
assises dans un décor de colonnades et de ruines
et symbolisant la Renommée, la Musique, etc.
Sur une des faces du pommeau l’on voit une
femme nue, assise, symbolisant Vénus probable-
ment, et deux colombes se becquetant sur un arc
et un carquois.

La lame, à section triangulaire et à faces évi-
dées, est gravée, bleuie et dorée sur son premier
tiers; le décor se compose d’une fleur de lis
dorée, dans un médaillon ovale, d’une représen-
tation de Saint-Michel, de rinceaux et d’entrelacs.

D’époque Louis XV également, cette épée de
ville (2) (fig. 12), dont la lame toute unie n’offre
aucune particularité, est pourvue d’une monture
en cuivre rouge qui, à n’en pas douter, fut fondue
et ciselée par un artiste chinois.

Sur les champs unis et noircis de la monture
s’enlèvent des réserves ciselées et dorées ; seule
la coquille à deux lobes est repercée. La forme
de cette monture est européenne, mais le décor
est purement chinois.

Les collections de la Porte de Hal possédaient
déjà trois spécimens de montures d’épées analo-
gues (3) dont une (n° 144, série V) est identique au
type fourni par la collection Vermeersch, à quel-
ques détails du décor près. Toutefois l’épée
numéro 144 du Musée de la Porte de Hal est une
petite épée légère, tandis que l’épée léguée par
M. G. Vermeersch est de plus grandes dimen-
sions.

Ces montures d’épées, de forme européenne,
mais de décor exclusivement chinois, furent vrai-
semblablement commandées à des artistes chinois
de Péking, peut-être par des missionnaires Jésui-
tes, à l’époque (1719-1770) où florissait la Compa-
gnie française des Indes. Il a dû en être ainsi, à
moins que l’on veuille admettre l’hypothèse de la

(1) Inventaire n° 2294. — Longueur totale : imo35;
longueur de la lame : om865 ; poids : o k. 400.

(2) Inventaire n° 2297. — Longueur totale : imo5o ;
longueur de la lame : om885 ; poids : o k. 480.

I (3) Voir série V, numéros 142, 144, 184.
 
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