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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

MONUMENT DE REGINARD, ÉVÊQUE DE LIÈGE, EXÉCUTÉ VERS 1604
PAR MARTIN FIACRE. — HAUTEUR : 2mg2 LARGEUR : Im53.

(Musées royaux du Cinquantenaire).

plates, dollekins, coutiaulx à coulleites, wans de
fier à picot, talloces, ne bouquelers, ne coutiaulx

(1) cf. de La Fons-Mélicocq, De l'Artillerie de la ville
de Lille aux XIVe, XVe et XVIesiècles, p. 44, Paris, Victor
Dridon, i855.

L’Etat a acquis, il y a quelques mois,
avec le concours généreux des Amis
des Musées Royaux, un monument qui
provient de l’ancienne abbaye bénédic-
tine de Saint Laurent à Liège.

Reginard avait été l’insigne bienfaiteur
de ce monastère : il en avait reconstruit
l’église et l’avait pourvue d’un riche
mobilier. A sa mort, les moines de saint
Laurent réclamèrent la dépouille mor-
telle du vénéré prélat et lui érigèrent un
tombeau qui fut mutilé en i568 par les
troupes de Guillaume le Taciturne.

La mémoire de Reginard resta toutefois
en vénération, et, vers 1604, Oger de
Lonchin, 35e abbé de saint Laurent, fit
exécuter une tombe en marbre noir de Dinant
par Martin Fiacre qui l’a signée ainsi que l’en-
cadrement qui a disparu.

Pendant la tourmente révolutionnaire de 1793,
le monument de Reginard fut emmené de Liège,
par voie d’eau, en même temps que celui de

magistrat de Lille(1)fait défense «deporterplom-
mées.... coutiaulx à croix de fier, à croix de bos,
à croix d’os, ne à croix de corne, coutiaulx de

que on nomme pennars, ou espois, ne autre
armeure de brocque, sur LXs. ».

M. G. Vermeersch considérait sa dague
à rognons comme un travail italien
et cette opinion a été partagée par quel-
ques spécialistes. Mais la plupart, et nous
sommes du nombre, se refusent à donner
une origine italienne à cette dague qui
pourrait fort bien avoir vu le jour dans
nos contrées.

Ce qui déroute à première vue, il faut
l’avouer, c’est la composition de la fusée :
les morceaux de bois alternés et d’essences
diverses qui la composent, séparés par
des plaques d’ivoire, font penser, en effet,
à certaines dagues ou à certains poignards
fabriqués sur les bords de la Méditer-
ranée. Mais cette particularité mise à part,
rien dans la technique de l’arme, ni dans
son décor, ne rappelle une œuvre italienne.

Si son origine reste difficile à déter-
miner, toutefois l’âge de la pièce est facile
à préciser et elle doit se placer vers la
fin du xve siècle ou tout au commen-
cement du xvie siècle.

(A suivre). G. Macoir.

MONUMENT DE REGINARD
ÉVÊQUE DE LIÈGE t 1036.
 
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