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12e ANNEE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N° il. NOVEMBRE i9i3

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DU CINQUANTENAIRE

(Antiquités, Industries d’Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie

A BRUXELLES

Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'État, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.

LE MAITRE DE LA LÉGENDE DE
MARIE-MADELEINE,

L’artiste flamand du début du xvie siècle
auquel M. le Dr Friedlaender (i) a donné
l’harmonieuse désignation de Maître de j.a
légende de Marie-Madeleine, est l’une des plus
attachantes personnalités parmi ces peintres ano-
nymes dont l’érudition moderne tente de grouper
les œuvres en se basant sur des similitudes par-
tielles. Ce fut vraisemblablement un Brabançon,
peut-être un Bruxellois, contemporain de notre
grand Bernard Van Orley (2), et comme lui res-
pectueux des enseignements du précédent siècle.
La période déterminée de son activité doit être
placée vers i5io-i520.

Ne serait-il pas instructif pour les lecteurs du
Bulletin des Musées Royaux de commenter ici
les travaux du célèbre directeur du Kaiser Frie-
drich-Museum, en parcourant avec lui le cata-
logue, seulement ébauché, de la production du
maître de la légende de Marie-Madeleine ? Appelé
ainsi « parce qu’il représenta souvent plusieurs
scènes de cette légende, » — considérons donc
d’abordlesœuvresquijustifientson nom provisoire.
i° Au musée des Beaux-Arts de Budapest :

(1) Die Leihausstellung der New Gallery in London.
(Repertorium fiir Kunstwissenschaft, XXIII1900, p. 256).

(2) Plusieurs tableaux du maître de la légende de Marie-
Madeleine sont catalogués dans les musées : Ecole de Van
Orley. C’est un maître « de l’entourage de Bernard V an
Orley. »

Madeleine lavant les pieds du Christ. (Le Repas
che4 Simon) (1) ;

2° Au musée de Copenhague : La Résurrection
de Lazare (2). Madeleine agenouillée à gauche,
au premier plan, avec son visage pâle empreint
d’une ineffable douceur, réalise dans la perfection
le type féminin particulier au peintre, —- le trait
distinctif de la plupart de ses tableaux.

Deux œuvres importantes, à ranger dans cette
catégorie, figuraient à l’Exposition des Primitifs
flamands à Bruges en 1902 (3), prêtées par
MM. P. et D. Colnaghi de Londres. (Anciennes
collections Meazza à Milan 1884, et Ruston à
Londres 1894). Elles ont passé en vente récem-
ment chez MM. Fréd. Muller à Amsterdam (4).

i° Sainte Marie-Madeleine chassant. — Vêtue
de brocart d’or garni d’hermine, le faucon au
poing, Madeleine montée sur un cheval blanc, est
accompagnée d’une dame avec un gerfaut et d’un
serviteur à pied. Dans le fond, paysage boisé où
Madeleine et sa sœur Marthe écoutent la parole
du Christ.

2° La prédication de Marie-Madeleine. —
Llabillée de blanc et coiffée d un voile, debout
entre deux arbres qui forment une sorte de chaire

(1) N° 690. Acquis en 1894 des frères Bourgeois à Colo-
gne (sous le nom de : maître de la mort de Marie).

(2) N° 236. Reproduit au catalogue, éd. 1904, p. 100.
Acquis en igo3.

(3) Nos 282 et 283. V. Catalogue officiel et catalogue cri-
tique. Reproduits dans Friedlaender Meisterwerke der
Niederlàndischen Malerei des XV u. XVI Jahrhunderts.

(4) 27 avril 1909. Nos 118 et 119, reproduits au catalogue.
Prix : i3.6oo et 8.200 francs.
 
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