Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux du Cinquantenaire [Editor]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

DOI issue:
Nos 1 et 2 (Janv.- Févr. 1914)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0019
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
DU CINQUANTENAIRE

11

reste est illisible (i). Or, nous savons que ce Rinck
était un des agents de Maximilien près la Cour
de Londres. Il y fut, à n’en pas douter, employé
par son maître, lors des négociations matrimo-
niales qui tenaient si fort à cœur au madré sou-
verain.

A la suite de quelles péripéties, ce curieux por-
trait de prétendant, serait-il passé du cabinet de la
gouvernante, à Malines, dans la collection de
M. Julien, au Mans, puis, dans celle de 1YI. Emile
Barre, à Paris, de qui l’acquit, en 1876, le musée
anglais? C’est ce que nous ne nous chargeons pas
d’expliquer, pas- plus, du reste, que nous ne
saurions dire comment il se lait que le double
portrait d’Arnolfmi et de sa femme, par Jean Van
Eyck, qui, lui aussi, fit partie du Cabinet de
Malines, fut retrouvé, en i8i5, en la possession
d’un barbier bruxellois.

M. Lionel Cust, directeur, de la National
Portrait Gallery, le tient pour une œuvre d’un
peintre flamand inconnu (2). Nous nous réservons
d’exposer, dans une communication ultérieure,
les motifs pour lesquels nous croyons qu’il est
dù à Gérard Horebout, né à Gand, vers iq65,
maître en 1487-88, peintre de Marguerite d’Autri-
che après 1000, et plus tard de la Cour de White
Hall. A.-J. Walters.

LES GRÈS RHÉNANS ET WALLONS

(suite)

III

Raeren et le Westerwald

Il est superflu de répéter, aujourd’hui, que les
grès de Raeren n’appelaient en rien la dénomina-
tion de flamands qui leur a longtemps été donnée.
Si la région où est situé le village, entre Eupen
et Aix-la-Chapelle, relevait des Pays-Bas, sa
population n’en était pas moins de race allemande
et la fabrication des vases en grès obéissait aux
mêmes traditions qu’à Cologne ou à Siegbourg.

On a cru aussi que les ateliers de Raeren
avaient été les premiers à créer des œuvres artis-
tiques. Il n’en est rien. Comme von Falke l’a
démontré, les potiers de Raeren imitèrent d’abord
les modèles de Siegbourg, puis ceux de Cologne
sans atteindre à la beauté ni des uns ni des autres.
C est seulement après i56o qu’on les voit acqué 1 2

(1) George Scharf : Historical and descriptive Cata-
logue, etc , Londres, 1884, p. 164.

(2) Catalogue, onzième édition, 1909, p. 216.

rir de l’originalité. Il est vrai que cette originalité
se manifeste tout de suite par des œuvres remar-
quables, celles de Jean Emens, et ce fut pour les
ateliers de Raeren le commencement d’une répu-
tation sans égale.

Jean Emens appartenait probablement à la
famille des Mennicken, potiers réputés dont nous
retrouverons le nom bientôt. Il imite d’abord les
modèles de Siegbourg, et l’on en trouvera la

FIG. 8. — SNELLE EN GRÉS DE RAEREN, PAR JEAN EMENS.
i570.

preuve dans une snelle appartenant à Mgr le
Duc d’Arenberg (i568) aussi bien que dans un
Pulle à Bartman du Musée (Inv. 851).

C’est Siegbourg encore qui le guide vers 1070
dans ses buires à panse lisse et goulot décoré
(Inv. 60). Mais quelques années après, il était lui-
même. La snelle bien connue de notre musée
(fig. 8) où l’on voit dans un losange les médail-
lons de Philippe II et de sa femme Anna Maria
(i575) représente dans nos collections une série
de vases semblables qu’il exécuta à partir de
1572. Les portraits sont d’une netteté et d’une
vigueur de dessin inconnues jusque-là.

Désormais, ce qui passionnera Jean Emens,
 
Annotationen