DOI issue:
No 3 (Mars 1914)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0031
DU CINQUANTENAIRE
23
en avons rencontré également dans quelques col-
lections particulières.
Les planches du catalogue de l’ancienne collec-
tion Estruch (io), de Barcelone, reproduisent toute
une série de pistolets catalans de Ripoll. Certai-
nes de ces armes sont identiques aux nôtres. La
planche CLVIII du catalogue Estruch reproduit,
sous le n° 576, un pistolet semblable à nos
pistolets n° 117 (série IX). Et ce pistolet de
l’armeria Estruch est muni d’une platine catalane
portant, sur le couvre-bassinet, un poinçon où
figure le nom de Ravira.
Nous avons pu remarquer au cours de nos
recherches, que les auteurs des divers catalogues
de musées d’armes n’ont pas tiré des renseigne-
ments qu’ils avaient sous la main, tous les ensei-
gnements qu’ils comportaient. Ce fut le cas pour
notre musée et nous croyons bien ne pas nous
tromper en avançant qu’une erreur plus singu-
lière est commise dans le catalogue, fort bien fait
d’ailleurs, du Musée d’Artillerie de Madrid (i3).
Parlant d’un tromblon (trabuco) de miquelef,
attribué au commencement du XVIIe siècle et
portant sur le canon la signature « Elias Ripoll »,
Ce poinçon est à rapprocher de celui, portant
le même nom catalan, qui figure sur la batterie
de la platine catalane d’un fusil espagnol du
Musée de la Porte de Hal (série IX, n° 66). Sur
le couvre-bassinet de notre platine est gravé le
mot : Ipv al ad a.
Ce poinçon de la Porte de Hal et celui du
pistolet de la collection Estruch sont ceux
d'Antonio Rovira qui fut arquebusier du roi
Ferdinand VI d’Espagne et qui, vers 1758, avant
et après cette date, travailla à Igvalada, ville
d’Espagne, dans la province de Barcelone (11).
A propos du poinçon de contrôle de Ripoll (12),
que reproduit notre figure 4, nous ferons remar-
quer que ce poinçon se compose d’un losange
sommé d’une couronne et enfermant les armoi-
ries de la Catalogne accompagnées d’une fleur
de lis. Les faces du losange sont accostées des
lettres R. I. P. L. (Ripoll).
(10) Cf. Museo-Armeria de Don José Estruch y Cumella,
planches CXXXXIII nos 583, 828, 883, 994) et CLIII
(nos g63, 967, 968, ion, 1014); Barcelone, 1896.
Un grand nombre d’armes de l’armeria Estruch font
aujourd’hui partie de la collection de M. G. Paulhiac,
à Paris.
(n) Cf. notre étude dans Bulletin des Musées Royaux
du Cinquantenaire, 11e année, n° 11, pp. 88 à 90.
(12) Signalons en passant que les .armoiries de Ripoll
sont d’or à un coq d'azur.
Cf. J.-R. Rietstap, Armorial général, tome II, p. 075.
l'auteur du catalogue déclare que cet Elias Ripoll
« fut un célèbre arquebusier, natif de Gérone ».
Il nous paraît plus vraisemblable que la signa-
ture qui figure sur ce tromblon est celle d’un
cannonier de Ripoll, nommé Elias et dont le
nom serait à rapprocher de celui d'Angel A A qui
a apposé son poinçon sur les canons des deux
fusils turcs de l’Armeria de Madrid dont nous
avons parlé au début de notre notice.
C’est également à un des ateliers de Ripoll
qu’il faut restituer un pistolet de notre musée
(voir fig. 7), classé jusqu’à présent dans la série
des armes orientales (série XXI, n° 180), sous la
mention de « pistolet turc, à la miquelet » (14).
( 13) Catalogo general del Museo de Artilleria, t. II
armes portatives), page 184 (note 1) ; page 190 (n° 63g8)
et page 191 (note 1); Madrid, 1911.
(14) Catalogue de 1902, page 537.
« N° 180. Pistolet turc, à la miquelet.
« Canon octogonal uni, monture recouverte de plaques de
cuivre, gravées de rinceaux et de rosaces. Crosse et pom-
meau de forme européenne du xvme siècle ».
Cf. Catalogue de 1897, page 322, série xvii (Armes orien-
tales), n° 186 :
« Pistolet turc, platine à la miquelet. Canon uni, mon-
ture recouverte de plaques de cuivre gravé, ornées de rin-
ceaux et de rosaces. Crosse allongée, pommeau de forme
Louis XV, (49 série l).
Cf. Catalogue de i885, page 461, série iv (Armes orien-
tales), n° 49 :
« Pistolet turc à la miquelet. Canon uni ; monture recou-
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en avons rencontré également dans quelques col-
lections particulières.
Les planches du catalogue de l’ancienne collec-
tion Estruch (io), de Barcelone, reproduisent toute
une série de pistolets catalans de Ripoll. Certai-
nes de ces armes sont identiques aux nôtres. La
planche CLVIII du catalogue Estruch reproduit,
sous le n° 576, un pistolet semblable à nos
pistolets n° 117 (série IX). Et ce pistolet de
l’armeria Estruch est muni d’une platine catalane
portant, sur le couvre-bassinet, un poinçon où
figure le nom de Ravira.
Nous avons pu remarquer au cours de nos
recherches, que les auteurs des divers catalogues
de musées d’armes n’ont pas tiré des renseigne-
ments qu’ils avaient sous la main, tous les ensei-
gnements qu’ils comportaient. Ce fut le cas pour
notre musée et nous croyons bien ne pas nous
tromper en avançant qu’une erreur plus singu-
lière est commise dans le catalogue, fort bien fait
d’ailleurs, du Musée d’Artillerie de Madrid (i3).
Parlant d’un tromblon (trabuco) de miquelef,
attribué au commencement du XVIIe siècle et
portant sur le canon la signature « Elias Ripoll »,
Ce poinçon est à rapprocher de celui, portant
le même nom catalan, qui figure sur la batterie
de la platine catalane d’un fusil espagnol du
Musée de la Porte de Hal (série IX, n° 66). Sur
le couvre-bassinet de notre platine est gravé le
mot : Ipv al ad a.
Ce poinçon de la Porte de Hal et celui du
pistolet de la collection Estruch sont ceux
d'Antonio Rovira qui fut arquebusier du roi
Ferdinand VI d’Espagne et qui, vers 1758, avant
et après cette date, travailla à Igvalada, ville
d’Espagne, dans la province de Barcelone (11).
A propos du poinçon de contrôle de Ripoll (12),
que reproduit notre figure 4, nous ferons remar-
quer que ce poinçon se compose d’un losange
sommé d’une couronne et enfermant les armoi-
ries de la Catalogne accompagnées d’une fleur
de lis. Les faces du losange sont accostées des
lettres R. I. P. L. (Ripoll).
(10) Cf. Museo-Armeria de Don José Estruch y Cumella,
planches CXXXXIII nos 583, 828, 883, 994) et CLIII
(nos g63, 967, 968, ion, 1014); Barcelone, 1896.
Un grand nombre d’armes de l’armeria Estruch font
aujourd’hui partie de la collection de M. G. Paulhiac,
à Paris.
(n) Cf. notre étude dans Bulletin des Musées Royaux
du Cinquantenaire, 11e année, n° 11, pp. 88 à 90.
(12) Signalons en passant que les .armoiries de Ripoll
sont d’or à un coq d'azur.
Cf. J.-R. Rietstap, Armorial général, tome II, p. 075.
l'auteur du catalogue déclare que cet Elias Ripoll
« fut un célèbre arquebusier, natif de Gérone ».
Il nous paraît plus vraisemblable que la signa-
ture qui figure sur ce tromblon est celle d’un
cannonier de Ripoll, nommé Elias et dont le
nom serait à rapprocher de celui d'Angel A A qui
a apposé son poinçon sur les canons des deux
fusils turcs de l’Armeria de Madrid dont nous
avons parlé au début de notre notice.
C’est également à un des ateliers de Ripoll
qu’il faut restituer un pistolet de notre musée
(voir fig. 7), classé jusqu’à présent dans la série
des armes orientales (série XXI, n° 180), sous la
mention de « pistolet turc, à la miquelet » (14).
( 13) Catalogo general del Museo de Artilleria, t. II
armes portatives), page 184 (note 1) ; page 190 (n° 63g8)
et page 191 (note 1); Madrid, 1911.
(14) Catalogue de 1902, page 537.
« N° 180. Pistolet turc, à la miquelet.
« Canon octogonal uni, monture recouverte de plaques de
cuivre, gravées de rinceaux et de rosaces. Crosse et pom-
meau de forme européenne du xvme siècle ».
Cf. Catalogue de 1897, page 322, série xvii (Armes orien-
tales), n° 186 :
« Pistolet turc, platine à la miquelet. Canon uni, mon-
ture recouverte de plaques de cuivre gravé, ornées de rin-
ceaux et de rosaces. Crosse allongée, pommeau de forme
Louis XV, (49 série l).
Cf. Catalogue de i885, page 461, série iv (Armes orien-
tales), n° 49 :
« Pistolet turc à la miquelet. Canon uni ; monture recou-