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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Hrsg.]
Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures — 13.1930

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De Marinis, Tammaro; Rossi, Filippo [Mitarb.]: Notice sur les miniatures "Virgilius" de la Bibliothèque Riccardi a Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.33710#0036
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30

NOTICE SUR

mieux de sou disciple Pesellino ; on peut fixer sa meilleure période d'activité entre
1460 et 1470. Sa production fut très copieuse : Offner y ajoute les cassoni du Victoria
and Albert Muséum, avec danses et offres'de cadeaux ; celui de l'Ashmolean Muséum
à Oxford représentant des exercices acrobatiques et le meurtre de César; ceux du Musée
de Boston avec une procession triomphale et l'histoire de Salomon et de la reine Saba ;
un autre de lacoüection Frick, de New York, figurant le retour d'Ulysse; ceux de la
collection Saulmann à Florence et du Fitzwilliam Muséum de Cambridge représentant
le siège de Carthage et le triomphe de Julius Paulus, et enfin les deux de la collection
de Lord Lascelles à Londres.
Etant donné l'opinion concordante des historiens qui, expressément ou incidemment
se sont occupés de notre Ufryf/e, il ne paraît pas possible de la négliger. Nous sommes
sans doute en présence de l'œuvre d'un artiste original, qui, tout en révélant sa parenté
avec les peintres de cassoni, c'est-à-dire avec une catégorie d'artistes apparemment
secondaire, s'en détache au point de nous laisser croire quhl s'agit d'un des plus grands
artistes du xv^ siècle. Il se détache aussi de l'honorable catégorie des enlumineurs ordi-
naires, soit par l'originalité des représentations, soit pour la vivacité des compositions
et l'harmonieuse richesse des couleurs. On aimerait bien pouvoir découvrir le nom de
cet enlumineur ignoré. Gomme on déplore qu'il n'ait pas terminé l illustration de son
Enéide, qui constituerait un monument de grande importance! Malheureusement cela
n'est pas possible, faute de renseignements positifs sur l'origine du manuscrit. On a
affirmé qu'il fut exécuté pour lesMédicis et, certes, la magnificence de cette œuvre nous
fait aussitôt songer à cette famille qui accumulait, avec tant de libéralité et tant de
goût, un si grand nombre de précieux objets d'art ; mais on n'y rencontre pas d'armoi-
ries ni aucun signe quelconque qui atteste cette supposition, basée seulement sur le
fait que le même calligraphe copia d'autres manuscrits pour les Médicis. La seule don-
née certaine nous est fournie par les différentes images du célèbre palais en construc-
tion : cette circonstance peut prouver peut-être que le manuscrit fut illustré au cours
des années qui virent l'éclosion de ce bâtiment somptueux, c'est-à-dire entre 1444 et
1452, ou immédiatement après. Notre artiste est donc un enlumineur et un peintre de
cassoni, mais doué de qualités exceptionnelles, puisque nous trouvons le reflet plus ou
moins direct de ses qualités chez d'autres artistes, qui vécurent après lui. Observons,
par exemple, un dessin de Francesco di Giorgio, qui est à Brunswick, publié par
Mc. Gomb i représentant l'allégorie de la Fortune : il ressemble singulièrement à cer-
taines figures de notre Vfryv7epar l'ensemble de la composition etparlaprécision du dessin.
Il ne faut pas oublier que Francesco di Giorgio fut lui aussi un peintre de jcassoni, ce qui
explique l'origine de cette parenté indéniable dans l'habitude commune de puiser au
répertoire des peintures de manuscrits. Bemarquons en effet qu'il n'est pas possible,
pour des raisons d'ordre chronologique, de penser pour notre llryUe à l'art de Fran-
cesco, né en 1439.
1. 77re L:/e and tuar/cs cy Francesco dt Gtorjto, dans <( Aid Studies o II, Princeton, 1924, p. 23 et üg. 33.
 
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