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La chronique des arts et de la curiosité — 1868

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Nr. 11 (15 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26660#0055
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'1833, il exposait des portraits etson tableau les Misères
de la guerre (4814), qui lui valurent une médaille
de 2e classe; en 1834, François Fr visitant Vatelier
de Renvenuto Cellini (Musee de Narbonne). Il conti-
nua de figurer en 1835, <1836, 1837, 1838, 1839,
1840, 1841, 1842, 1844, 1845, 1846, 1847, 1849,
1851, avec le carton de la frise exécutée dans l’église
de la Villette; la Parabole du Samaritain et le Por-
trait de MIU A. B..., qui reparurent en 1855; 1852,
1853, 1859, 1861, 1863, avec le Christ consolateur
et le Christ et les Enfants (église Saint-Lambert, de
Yaugirard), exposition qui lui valut un rappel de mé-
daille ; 1864, 1865, 1866, avec les cartons de la frise
exécutée dans l’église de Yaugirard ; son dernier en-
voi, 1867, était: la Nymphe Écho pleurant Narcisse.
On doit aussi à Jean Brémond le Portrait du lieu-
tenant-gêner al comte de Bordesoulle (Galeries de
Versailles) ; un Saint Bonaventure (chapelle des
sœurs aveugles de Paris) et la décoration murale de
la chapelle du Sacré-Cœur, dans l’église de Saint-
Laurent, à Paris.

T va (Gabriel), peintre, élève de Victor Orsel à
Lyon, et de l’École des Beaux-Ar!s de Paris, où il entra
le 8 avril 1841, né à Saint-Pol de Mons (Haute-Loire)
le 19 février 1817, est décédé à Saint-Étienne (Loire)
le 16 février 1868. Il figura avec des portraits, princi-
palement aux Salons de 1843, 1 844, 1 848, 1 849, 1852,
■1853, 1855. L’Ange gardien, son meilleur ouvrage,
que possède le musée du Puy, a été exposé en 1859, la
Jeune file-portant un sestre, propriété du musée de
Saint-Étienne, en 1861 et 1866. Tvr fut durant vingt ans
le consciencieux collaborateur de V. Orsel pour la
décoration de la chapelle de la Vierge à Notre-Dame-
de-Lorettc; ce qui restera comme le vrai titre de
gloire pour l’élève, c’est que le maître lui avait confié
dans son testament l’achèvement de son œuvre.

On doit en outre à Gabriel Tyr les carrons des
vitraux du chœur de l’église Saint-Louis, de la ville
■de Saint-Étienne; un Christ mort, que possède le
musée de Lyon, et qu’a gravé Lehman ; la décoration
principale de la chapelle des dames de Saint-Joseph
aux Chartreux de Lyon. Enfin SI. J. Soviche, dans
l’article qu’il a consacré à Tyr, dans le Mémorial de
la Loire et de la Haute-Loire, nous apprend que
l’artiste regretté venait d’être chargé, peu de temps
avant sa mort, des importantes peintures murales de
la cathédrale du Puv.

E. B. DE L.

NOUVELLES.

*** Nous avons enfin pénétré dans cet atelier que
les amis de Ihéodore Bousseau gardent avec un soin
si jaloux. Presque tous les arrangements sont termi-
nés, et cette vente posthume sera digne du maître
Environ cent toiles, esquisses, ébauches ou morceaux
supérieurement finis, comme un Soleil couchant
dans la plaine de Barbizon, et le Chêne le Rageur.
Plus de mille dessins, dont trois cents sont de pre-
mier ordre, quelques-uns même sont tracés magistra-
lement sur la toile avec un pinceau trempé dans
1 encre de Chine; le Four communal, la Ferme dans
les Landes, etc. Les études faites dans le Berry sont
d un charme inouï. Les derniers-croquis exciteront
1 admiration la plus vive. Enfin, trente aquarelles dont
le maîtie n avait jamais voulu se séparer, et qui le mon-
trent égal pour la force du rendu et la qualité de la
poésie aux plus grands peintres hollandais et fla-
mands. Quelques-unes vont certainement jusqu’à Rem-
brandt et à Claude Lorrain.

Ih. Rousseau possédait aussi de magnifiques eaux-
fortes des maîtres, de Claude Lorrain, de Rem-
brandt, etc.

•/* Sur la demande du ministère de la Maison de

LA CHRONIQUE DES ARTS.

l’Empereur et des Beaux-Arts, l’architecte français
employé à la reconstruction de l’église du Saint-Sé-
pulcre, à Jérusalem, s’occupe du moulage de la
tombe de Philippe d’Aubignv, récemment découverte,
et dont la reproduction est destinée à figurer dans la
salle des Croisades, à Versailles.

On a distribué au Corps législatif le projet de
loi pour la fixation du budget extraordinaire de l’exer-
cice 1869.

Le budget, pour le ministère de la Maison de l’Em-
pereur et des Beaux-Arts, s’élève à la somme de
8,500,000 fr., soit 1,400,000 fr. de plus qu’au budget
de 1868. Les principales dépenses sont afférentes : aux
palais du Louvre et des Tuileries, pour 2,700,000 fr,;
à la construction de l’Opéra, pour 3,000,000 ; aux
édifices publics, pour 2,760,000 fr.

En ce qui touche le nouvel Opéra, il y a intérêt à
mettre cet édifice en état d’être livré à sa destination
le plus tôt possible, afin d’arriver à l’aliénation des
terrains de la rue Le Peletier qui doivent faire'ren-
trer dans les caisses de l’État une somme de 6 à
7 millions.

Nous avons dit, il y a quelques jours, que les
ingénieurs traçaient sur le sol de la cour du Louvre
de Louis XIV, pour être reproduit par le dallage, le
plan linéaire des fondations du Louvre primitif. Les
ouvriers paveurs ont commencé cet intéressant tra-
vail.

*** Le directeur de la National Gallery vient de
publier son rapport annuel pour l’année 1867 II ré-
sulte de ce document que le nombre de visiteurs
pendant l’année a été de 823,426, soit une moyenne
de 4,333 visiteurs par jour. Il a été fait, comme cha-
que année, un certain nombre d’acquisitions, parmi
lesquelles il faut citer le portrait d’une vieille dame,
par Rembrandt, payé 1,200 1. st. (30,000 fr.); des ta-
bleaux de Paolo Morando, de Botticelli et d’Antonio
Pollajuolo.

*** Le jury d’architecture de l’École impériale des
Beaux-Arts, composé de MM. Calliat, Chabrol, Cen-
drier, Davioud, Dommev, Grisar, Godebœuf, Charles
Garnier, Adolphe Lance, Lebouteux, Louvet, Nor-
mand, Pellechet et Thomas, s’est prononcé aujour-
d’hui sur le second concours d’essai imposé aux jeunes
architectes qui visent au prix de Rome. Les concur-
rents, au nombre de quarante-trois, avaient eu pour
sujet à traiter : un Hôpital civil. Les dix élus appe-
lés à prendre part à l’épreuve définitive sont, par or-
dre de mérite: MM. Dutert, Rayer, Leclerc, Brion,
Carré, Bizet, Paulin, Sellier, Maveux et Montfort.

*** bfaprès la Gazette de Venise, voici ce qui a
été décidé pour les restes de Daniel Manin : Les dé-
pouilles mortelles seront déposées dans un élégant
sarcophage, sous le portique de la basilique de Saint-
Marc. L’urne sera en granit du Tvrol, soutenue par
quatre lions dans l’attitude de la douleur. Les plus
beaux marbres seront employés pour la base.

LQ Le congrès des délégués des Sociétés savantes,
dirigé par l’Institut des provinces, ouvrira le 20 avril,
rue Bonaparte, 44, à neuf heures précises du matin et
durera cinq jours.

Les séances, pour l’archéologie et les beaux-arts,
auront lieu de une heure à trois heures.

Les Sociétés savantes sont priées de nommer leurs
délégués et d’en donner avis le plus tôt possible à
M. de Caumont, à Caen.

Voici quelques-unes des questions qui seront trai-
tées à ce congrès :

Quelle classification doit-on recommander pour les
musées d’antiquités ?

Occupent-ils dans les villes de province des locaux
convenables? Quelles recommandations doit-on faire
à leur sujet aux administrations municipales?


L’absence d’un enseignement artistique destiné à
former le goût du public n’est-elle pas une grande
lacune à combler dans notre enseignement?

Dans quelle mesure les Sociétés savantes des dépar-
tements pourraient-elles essayer de combler cette la-
cune ?

*** On annonce la mort de Paolo Brioschi, peintre,
secrétaire delà Société des beaux-arts de Milan.

J*# La restauration du plafond d’Eugène Delacroix,
Apollon vainqueur du serpent Python, au centre de
la galerie d’Apollon, est enfin terminée. Nous ignorons
les causes précises des détériorations que ce chef-
dlœuvre de composition et de lumière avait subies,
mais elles étaient graves. La peinture n’a pas été ren-
toilée, mais seulement revernie et marouflée avec plus
de soin et d’adhérence sur un enduit plus solide.
Les parties qui avaient souffert ont été reprises sur
place par M. P. Andrieu, ancien élève d’Eugène
Delacroix, et qui, à l’origine, avait aidé le maître dans
son travail.

*** Il est en ce moment question, à Londres, d’une
réunion des deux sociétés, the Brilish institution et
the Burlington fine-arts club. La British institution
exposait des tableaux anciens et a fait passer successi-
vement, sous les vœux des amateurs, tous les trésors
que renferment les galeries privées. Nos lecteurs con-
naissent le but et les moyens d’action du Burlington-
club.

Cette fusion aurait pour avantage de réunir des
forces inutilement éparses ou rivales. Quand donc,
hélas! arrivera-t-on à fonder en France et à faire pros-
pérer des institutions semblables ? Tout le monde
cependant y aurait un intérêt direct, les amateurs
qui possèdent et le public qui veut voir.

.QQ On nous écrit de Rome que nos archéologues
se sont remis à l’œuvre dès le mois de décembre.
M. le commandeur Yisconti, commissaire des anti-
quités, dirige non-seulement les fouilles à la Station
de la septième cohorte des Vigiles, au Transtévère
et au Palatin, mais encore dans la Marmorala, entre-
pôt de marbres situé sur la rive gauche du Tibre.
Ces dernières fouilles sont des plus intéressantes, et
les curieux s’v portent en foule.

Le Tibre pouvait être remonté jusqu’à Rome par les
plus grands bâtiments de transport, qui déchargeaient
à F Emporium romanum les produits du monde en-
tier. On vient de découvrir les restes du quai de dé-
barquement et trente-cinq blocs des plus beaux mar-
bres colorés que Rome tirait des carrières de l’Asie et
de l’Afrique. La découverte de ces marbres offre d’au-
tant plus d'intérêt que les carrières qui les fournis-
saient aux anciens sont presque toutes épuisées ou
ignorées aujourd’hui.

* La chalcographie du Louvre a mis récemment en
vente trois nouvelles estampes. Ce sont la Visitation
de la Vierge, gravée par M. A. François d’après
Fiesole; la Visitation, gravée par M. Desvachez,
d’après SébastiendelPiombo, et le portrait à'Alphonse
d'Avalas, gravé par M. Thévenin d’après le Titien.

^ L’administration de la ville de Calais et le con-
seil municipal ont adopté en principe et à l’unanimité
le projet d’érection d’un monument à Eustache de
Saint-Pierre, et ont renvoyé à l’examen d’une com-
mission, composée de MM. L. Dessin, Le Camus et
L. Salembier, la demande présentée à ce sujet par
MM. Clésinger, le statuaire, et Renaud, l’architecte,
inspecteur général des travaux de la ville de Paris.

L’administration et le conseil ont, en outre, décidé
que l’esquisse en plâtre de M. Clésinger, donnée à la
ville par M. A. Delhave, serait placée au Musée ou
dans le grand salon de l’Hôtel de ville.
 
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