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La chronique des arts et de la curiosité — 1871

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No. 2 (17 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26566#0023
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1871.

N° 2.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

7 décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LH DIMANCHE MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un

PARIS ET DEPARTEMENTS

12 fr. I Six mois.

8 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CDU 10SITE.

La semaine qui s’achève restera marquée
par la restitution à l’Institut du jugement du
concours de llome; il eût été au moins intéres-
sant de donner aux artistes les considérants du
rapport qui a dû précéder le décret; le Journal
officiel nous en a fait grâce et il a eu grand
tort. D’autre part, le bruit qui s’est fait dans les
ateliers au sujet des modifications apportées au
régime de l’exposition a besoin, pour être calmé,
de tout autre chose que le silence prolongé du
même Journal officiel : de tous côtés on réclame
instamment la publication de cet important docu-
ment. Pendant ces agitations les ventes conti-
nuent; la bibliothèque Monselet s’est éparpillée
avec plus de bruit que de beaux résultats, pen-
dant qu’au contraire des collections de tableaux,
de marbres, d'émaux cloisonnés et de tapisse-
ries atteignaient des prix très-considérables. A
l’heure où nous écrivons, le feu est aux enchères
pour les bronzes de la vente Forestier dont
nous rendrons compte dans notre prochain nu-
méro. Deux bras de cheminée Louis XVI sont
enlevés au prix énorme de 19,000 francs. Nous
aurons bonne récolte la semaine prochaine avec
les ventes Morel-Fatio, Calamatla et les bijoux
de feu Mn'“ la comtesse de Fezensac. De leur
côté, les artistes tiennent à honneur de don-
ner grand éclat à leur vente en faveur de
leur camarade Anastase, et les toiles signées des
noms les plus illustres d’entre eux assureront le
succès de cette œuvre qui témoigne de la viva-
cité des sentiments de la corporation. Pendant

que l’exposition des souvenirs du siège de Paris
continue à attirer les amateurs de peinture et
les curieux, on nous parle d’une exhibition pro-
chaine de l’œuvre complet do l’un de nos jeunes
graVeurs, exhibition qui serait due à l’initiative
d’un cercle intelligent et soucieux de la gloire
des arts français. Enfin, on assure que la Ville
de Paris prendrait à cœur les considérations qui
ont décidé le Conseil général à s’associer au vœu
de M. Piat, sculpteur, en faveur de l’enseigne-
ment de l’art appliqué, et qu’elle chercherait dans
un court délai à donner satisfaction aux réclama-
tions que la presse, le Congrès de 1869, l’Union
centrale et enfin le Conseil général ont formulées
à diverses reprises sur un sujet si intéressant pour
l’avenir de notre industrie. Nous ne parlons
pas du mouvement occasionné dans la librairie
par l’apparition des beaux livres d’étrennes et
les albums; c’est le revenant-bon du mois de dé-
cembre, et les grands éditeurs n’ont pas semblé
vouloir faire moins cette année qu’aux jours sans
tristesses et sans douleurs!

A. L. L.

VENTE D’ÉMAUX CLOISONNÉS, IVOIRES
BRONZES, ETC.

Commissaire-priseur : Mc Ch. Pillet.

Expert: M. Ch. Mannheim.

(Vacation du 7 décembre 1871.)

Très-beau brûle-parfums de forme hémisphérique
en émail cloisonné à fleurs et ornements sur fond
bleu turquoise, avec deux vases forme cornet, à panse
renflée, même décor. Travail chinois. 9,080 fr.

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