Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1871

DOI Heft:
No. 4 (31 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.26566#0043
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
1871. — N° 4.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

} 1 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LH DIMANCHE MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

Un an

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
12 fr. | Six mois. .

8 fr.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITE.

L’opportunité de mettre au concours la restau-
ration de l’Hôtel de ville devient une question
qui se débat avec une grande vivacité cette se-
maine. On sait que la commission a déposé un
rapport concluant à la nomination d’un architecte
choisi par le préfet sur une liste de trois noms
présentés par le Conseil. II semble, en effet, assez
naturel de confier purement et simplement à un
bon constructeur connu l’exécution d’un plan
dont la donnée est déterminée par le centre du
monument qui doit être la reproduction du bijou
de Bocadore. Mais les principes ! les immortels
principes! s’écrient les partisans du concours, se
plaçant à un point de vue bien plutôt politique
que pratique. Et le piquant de l’aventure, c’est de
voir entre autres M. Jobbé-Duval, qui n’a jamais
concouru pour tous les travaux de peinture dé-
corative exécutés par lui depuis vingt ans au
compte de la bonne ville qu’il administre aujour-
d’hui, devenu le défenseur fanatique du concours,
et pris à partie par M. Garnier, l’architecte pat-
droit de concours de l’Opéra, lequel, dans un
très-remarquable article, démontre l’inutilité
du procédé qu’on veut imposer à la commission.
Assurément les grands principes ont du bon,
mais il convient de les tenir .en place utile, et
nous partageons tout à fait l’avis de M. Garnier
quand il demande s’il est bien nécessaire de
mettre au concours une œuvre dans laquelle les
conditions de l’exécution sont déterminées à
l’avance. Mais vivent ces querelles propres à la
découverte de toutes les vérités !

Pendant ce temps, le musée de Bruxelles, si
pauvre en fonds, s’enrichit d’un beau portrait de
vieillard, dû au pinceau énergique de Bernardo
Strozzi dit ilCapucino, le chef de l’école de Gênes,
et le musée de Lille acquiert d’un même coup, et
sous l’intelligente direction de M. Reynart, un
superbe portrait de jeune femme par Benjamin
Cuyp et un vase de fleurs, le seul tableau connu
de J.-B. Wackis, peintre hollandais du xvu' siè-
cle, et si oublié, que nous ne le trouvons cité
dans aucun des écrivains qui se sont occupés de
l’art néerlandais. Assurément son tableau de Lille
lui fait une place des plus honorables.

Nous rendions compte l’autre jour de la situa-
tion prospère de la Société des aquarellistes
belges. Voilà que nous signalons aujourd’hui dans
notre correspondance de Londres la prochaine
exposition dans cette ville de la Société des aqua-
rellistes anglais, puis celle des œuvres black and
lüldte. En vérité il n’appartient qu’à nous,
Français, de donner au monde l’étonnant exemple
de notre indocilité à suivre nos propres intérêts.
Depuis des années toutes les variétés de cris ont
été épuisées contre tous les systèmes d’exposition
mis en œuvre avec l’argent des contribuables.
En 1870 on s’est agité bruyamment; mille pro-
jets ont circulé; des groupes ont rédigé des pro-
grammes; de grandes réunions ont été tenues.
Il semblait qu’un généreux élan suffirait pour
franchir l’obstacle qui sépare les artistes de la
voie pratique. Mais après quelques semaines per-
dues dans des excitations nerveuses, la stérilité
de ces efforts a apparu, et il a semblé démontré
que nous n’étions guère faits pour constituer des
corps vivant en dehors de la tutelle de l'État-
Providence.

L’application du nouveau règlement qui doit

i
 
Annotationen