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La chronique des arts et de la curiosité — 1871

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No. 2 (17 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26566#0026
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LA CHRONIQUE DES ARTS

jugés par les diverses sections de l’Académie.
Chaque section s’adjoindra pour ces jugements,
parmi les artistes étrangers à l’Académie, un
nombre égal à la moitié du nombre de ses mem-
bres, savoir :

7 peintres; 4 sculpteurs; 4 architectes; 2 gra-
veurs; 3 compositeurs de musique.

Ces artistes adjoints participeront à tous les
travaux de chaque section pendant les concours.

Art. 3. Le jugement définitif sera prononcé en
assemblée générale par toutes les sections de
l’Académie réunies.

Art. 4. Toutes les fois qu’un jugement de sec-
tion sera validé par les suffrages de l’Académie,
la majorité absolue suffira.

Lorsque, au contraire, ce jugement prépara-
toire devra être réformé par la substitution d’un
autre lauréat au lauréat proposé, la majorité des
deux tiers des membres présents sera néces-
saire.

Art. o. À l’avenir, les jeunes gens qui auront
obtenu les grands prix de peinture et de sculp-
ture et qui seront envoyés à Rome devront y
rester quatre années.

Les lauréats de la section d’architecture de-
vront, dans leur quatrième année, se rendre à
l’école d’Athènes. Dn séjour à Rome d’une
année seulement sera exigé des compositeurs de
musique.

Art. 6. Le directeur de l’Académie de France
est nommé pour six ans, par décret du Président
de la République et sur la proposition du mi-
nistre de l’instruction publique, d’après une
liste de trois candidats présentés par l’Académie
des beaux-arts.

TITRE II.

Article unique. — Sont abrogées les disposi-
tions des ordonnances, décrets et règlements
antérieurs, en tant qu’elles sont contraires au
présent décret, qui aura son effet à partir du
1er janvier 1872, et dont le ministre de l’instruc-
tion publique assurera l’exécution.

Fait à Versailles, le 13 novembre '1871.

A. Thiers.

Par le Président de la République :

Le ministre de l'instruction publique,
des cultes et des beaux-arts,

Jules Simon.

DÉCOUVERTES.

Une découverte importante, au point de vue
archéologique, vient d’ôlre faite sur les côtes
méridionales de la Crimée parM, Stronkoff.

Il y avait, au pied de l’Aïon-Dag, au fond
d’une vallée, une petite éminence qui n’avait
jamais attiré une attention particulière. Or, ces
derniers temps, on commença la construction
d’une route longeant l’Aïon-Dag, et dont le
tracé coupait l’éminence dont il s’agit.

En creusant la tranchée, on découvrit des
murs.

Parmi les pierres et les briques qui formaient
ces murs, on trouva des débris de corniches
assez artistement sculptées, des blocs de pierre
taillés, et même un tronçon d’une petite co-
lonne.

Ces vestiges d’anciennes constructions atti-
rèrent l’intention de M. Slronkoff et le déter-
minèrent à commencer des fouilles dans cet
endroit.

Après quelques jours d’un travail énergique,
apparurent tout à coup les ruines delà magni-
fique cathédrale de la ville antique de Parlhé-
nion. On n’a découvert encore que le maître-
autel.

Le pavé est en marbre blanc rayé de gris. Des
doux côtés, se trouvent deux autres autels de
moindre dimension.

Dans le même endroit, on a découvert les
fragments d’une belle colonne, des corniches
élégamment sculptées dans la pierre d’Inkermann
et une grande dalle de la môme pierre avec une
inscription, par malheur assez difficile à déchif-
frer, car la dalle est brisée en trois morceaux.

On peut y 'lire seulement que la cathédrale a
été bâtie au xvc siècle, pendant l’épiscopat de
Théodore, et en l’honneur des saints apôtres.

A cet endroit de l’inscription, il y a une rup ■
ture de la pierre et il manque quelques frag-
ments. Entre le maître-autel et l’autel latéral de
droite, il y avait une tombe dans laquelle on a
trouvé une croix en cuivre; l’autel de gauche
n’est pas encore mis à découvert.

On ne sait pas encore si les fouilles seront
continuées, car, dans ce cas, il faudrait changer
la direction de la route nouvellement construite ;
mais il serait fort à désirer qu’on se résignât à
ce sacrifice, parce que les fouilles promettent
une abondante moisson de curiosités archéolo-
giques.

NÉCROLOGIE.

Legiup (Frédéric), né à Rouen, élève de
Hyacinthe Langlois, quitta Rouen, vers -1835,
pour continuer à Paris ses études. Entré a l’École
des beaux-arts, puis à l’atelier du statuaire
David, sa première œuvre fut une création gra-
 
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