34
LA CHRONIQUE DES ARTS
des salles de la Colonnade; la transformation
de la salle des Etats en galerie éclairée par en
haut ; la reprise d’un certain nombre de colon-
nes de la salle des Cariatides qui sont mangées
par le salpêtre ; la canalisation contre l’incendie
de la Galerie d’Apollon et de la Grande Galerie
(c’est l’achèvement d’un travail général entre-
pris après la Commune, et qui avait dû être
interrompu faute d’argent); enfin, rétablis-
sement de caves sous les parties anciennes du
Louvre qui n’en ont pas. Il faut souhaiter que
ces travaux, que réclame depuis si longtemps
la sollicitude de M. Reiset, organe d’un sen-
timent public unanime, puissent être bientôt
commencés. La nécessité urgente de ces travaux
a été d’ailleurs très-nettement indiquée dans le
remarquable rapport de M. Tirard. Si nous
regardons dans l’avenir, nous apercevons d’au-
tres travaux non moins nécessaires ; par
exemple, le déménagement du Musée de ma-
rine et du Musée ethnographique, et l’établis-
sement d’un escalier honorable, à la place de
l’échelle qui existe aujourd’hui, pour accéder
aux nouvelles salles de peinture du second
étage où resplendissent les noms d’Ingres, de
Delacroix et de Théodore Rousseau. Mais, à
chaque jour suffit sa peine.
Le conseil s’est préoccupé aussi de l’état
déplorable où se trouvait réduit le Musée de
Versailles, par suite de l’envahissement inces-
sant des annexes de la Chambre ; il a décidé
qu’une demande serait faite à la Questure
pour que quelques salles fussent au moins dé-
barrassées, notamment la salle de Constantine
qui est aujourd’hui occupée par la Bibliothè-
que. Il n’est pas de musée qui soit plus visité
des étrangers que celui de Versailles, et c’est
à peine si, aujourd’hui, un quart en est vi-
sible.
On a également admis que de grandes fêtes
devraient être données, au moment de l’Ex-
position, dans les palais de Compiègne et de
Fontainebleau.
Enfin, le conseil a obtenu de M. Bardoux
que la magnifique collection de moulages de
l’Ecole des Beaux-Arts serait complétée et
mise en état d’être étudiée par les visiteurs,
en ce qui concerne la partie du Moyen-Age et
de la Renaissance gardée dans la chapelle.
Quant au Musée de Cluny, en dehors des
grands travaux qui sont mis à l’étude, il va
ouvrir une salle nouvelle fort intéressante.
Nous en parlons plus loin, ainsi que de l’intérêt
immense qu’il y aurait à ce que la question
éternellement pendante des musées de Pierre-
fonds et de Fontainebleau (collection d’armes
et musée chinois formé du [butin de l’expédi-
tion de Chine) fût enfin tranchée.
Louis Gonse.
Le Musée des arts décoratifs
Dans une précédente séance du Conseil des
beaux-arts, M. André, président de l’Union
centrale, avait communiqué au Conseil le pro-
jet de statuts du Musée des arts décoratifs ; dans
la séance d’avant-hier mercredi, après la. lec-
ture d’un rapport présenté par M. Jourdain, le
Conseil a voté une approbation complète du
projet, engageant M.le ministre, qui présidait
la séance, à favoriser, dans la mesure du pos-
sible, la création de cette institution si utile à
la cause de notre ai’t national.
On sait qu’un comité, ayant pour président
M. le duc d’Audiffret-Pasquier, président du
Sénat, s’était occupé, l’année dernière déjà, de
jeter les bases du projet.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Salon
Dans la dernière séance du conseil
supérieur des beaux-arts, il a été décidé que
l’exposition des artistes vivants, au Palais de
l’Industrie, serait prolongée d’environ un mois,
afin que les jeunes artistes, dont les œuvres
ne sont pas assez éminentes pour figurer à
l’Exposition universelle, puissent cependant
profiter, autant que possible, de la visite des
étrangers.
Toutefois, ceux qui préféreraient envoyer
leurs ouvrages aux expositions régionales des
départem-nts, pourront les retirer du Palais
de l’Industrie lors de la clôture temporaire qui
aura lieu à l’époque habituelle.
Le dernier délai pour le dépôt, à l’École des
Beaux-Arts, des sujets destinés à la première
épreuve du concours duPrix de Sèvres de 1878
a expiré le 31 janvier.
L’exposition publique aura lieu à l’École des
Beaux-Arts les samedi 2, dimanche 3, et lundi
4 février, de dix heures à quatre heures.
Le dimanche, jour du jugement, les portes
n’ouvriront qu’à midi.
On entrera par le quai Malaquais.
Le jugement du concours trimestriel d’es-
quisse peinte a été rendu à l’École des Beaux-
Arts.
Le sujet demandé était « Hercule filant aux
pieds d’Omphale. »
Deux médailles sont décernées à MM. Sini-
baldi et Buland, élèves de M. Cabanel.
Une mention honorable a été accordée à
M. Fournier, élève du même professeur.
Nous avons parlé, dernièrement, delà consti-
tution d’un comité chargé d’organiser une
exposition de l’Œuvre de H. Daumier.
Voici la composition de ce comité :
Vice-présidents : MM. Corbon, Henri Martin,
Peyrat, sénateurs.
MM. Th. de Banville. —Béguin, 12, rue des
Lions-St-Paul. — Bonvin.— Boulard, 13, quai
d’Anjou. - Auguste Boulard, 13, quai d’Anjou.
— Brame, 17,rue Taitbout. — Philippe Burty,
11 bis, boulevard des Batignolles. — Clément
Caraguel. — Castagnary. — Champfleury, ma-
nufacture de Sèvres. — Jules Claretie. — Dau-
bigny, 44, rue N.-D.-de-Lorette. — Karl Dau-
bigny, 37, rue Fontaine-St-Georges. —Jules
LA CHRONIQUE DES ARTS
des salles de la Colonnade; la transformation
de la salle des Etats en galerie éclairée par en
haut ; la reprise d’un certain nombre de colon-
nes de la salle des Cariatides qui sont mangées
par le salpêtre ; la canalisation contre l’incendie
de la Galerie d’Apollon et de la Grande Galerie
(c’est l’achèvement d’un travail général entre-
pris après la Commune, et qui avait dû être
interrompu faute d’argent); enfin, rétablis-
sement de caves sous les parties anciennes du
Louvre qui n’en ont pas. Il faut souhaiter que
ces travaux, que réclame depuis si longtemps
la sollicitude de M. Reiset, organe d’un sen-
timent public unanime, puissent être bientôt
commencés. La nécessité urgente de ces travaux
a été d’ailleurs très-nettement indiquée dans le
remarquable rapport de M. Tirard. Si nous
regardons dans l’avenir, nous apercevons d’au-
tres travaux non moins nécessaires ; par
exemple, le déménagement du Musée de ma-
rine et du Musée ethnographique, et l’établis-
sement d’un escalier honorable, à la place de
l’échelle qui existe aujourd’hui, pour accéder
aux nouvelles salles de peinture du second
étage où resplendissent les noms d’Ingres, de
Delacroix et de Théodore Rousseau. Mais, à
chaque jour suffit sa peine.
Le conseil s’est préoccupé aussi de l’état
déplorable où se trouvait réduit le Musée de
Versailles, par suite de l’envahissement inces-
sant des annexes de la Chambre ; il a décidé
qu’une demande serait faite à la Questure
pour que quelques salles fussent au moins dé-
barrassées, notamment la salle de Constantine
qui est aujourd’hui occupée par la Bibliothè-
que. Il n’est pas de musée qui soit plus visité
des étrangers que celui de Versailles, et c’est
à peine si, aujourd’hui, un quart en est vi-
sible.
On a également admis que de grandes fêtes
devraient être données, au moment de l’Ex-
position, dans les palais de Compiègne et de
Fontainebleau.
Enfin, le conseil a obtenu de M. Bardoux
que la magnifique collection de moulages de
l’Ecole des Beaux-Arts serait complétée et
mise en état d’être étudiée par les visiteurs,
en ce qui concerne la partie du Moyen-Age et
de la Renaissance gardée dans la chapelle.
Quant au Musée de Cluny, en dehors des
grands travaux qui sont mis à l’étude, il va
ouvrir une salle nouvelle fort intéressante.
Nous en parlons plus loin, ainsi que de l’intérêt
immense qu’il y aurait à ce que la question
éternellement pendante des musées de Pierre-
fonds et de Fontainebleau (collection d’armes
et musée chinois formé du [butin de l’expédi-
tion de Chine) fût enfin tranchée.
Louis Gonse.
Le Musée des arts décoratifs
Dans une précédente séance du Conseil des
beaux-arts, M. André, président de l’Union
centrale, avait communiqué au Conseil le pro-
jet de statuts du Musée des arts décoratifs ; dans
la séance d’avant-hier mercredi, après la. lec-
ture d’un rapport présenté par M. Jourdain, le
Conseil a voté une approbation complète du
projet, engageant M.le ministre, qui présidait
la séance, à favoriser, dans la mesure du pos-
sible, la création de cette institution si utile à
la cause de notre ai’t national.
On sait qu’un comité, ayant pour président
M. le duc d’Audiffret-Pasquier, président du
Sénat, s’était occupé, l’année dernière déjà, de
jeter les bases du projet.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Salon
Dans la dernière séance du conseil
supérieur des beaux-arts, il a été décidé que
l’exposition des artistes vivants, au Palais de
l’Industrie, serait prolongée d’environ un mois,
afin que les jeunes artistes, dont les œuvres
ne sont pas assez éminentes pour figurer à
l’Exposition universelle, puissent cependant
profiter, autant que possible, de la visite des
étrangers.
Toutefois, ceux qui préféreraient envoyer
leurs ouvrages aux expositions régionales des
départem-nts, pourront les retirer du Palais
de l’Industrie lors de la clôture temporaire qui
aura lieu à l’époque habituelle.
Le dernier délai pour le dépôt, à l’École des
Beaux-Arts, des sujets destinés à la première
épreuve du concours duPrix de Sèvres de 1878
a expiré le 31 janvier.
L’exposition publique aura lieu à l’École des
Beaux-Arts les samedi 2, dimanche 3, et lundi
4 février, de dix heures à quatre heures.
Le dimanche, jour du jugement, les portes
n’ouvriront qu’à midi.
On entrera par le quai Malaquais.
Le jugement du concours trimestriel d’es-
quisse peinte a été rendu à l’École des Beaux-
Arts.
Le sujet demandé était « Hercule filant aux
pieds d’Omphale. »
Deux médailles sont décernées à MM. Sini-
baldi et Buland, élèves de M. Cabanel.
Une mention honorable a été accordée à
M. Fournier, élève du même professeur.
Nous avons parlé, dernièrement, delà consti-
tution d’un comité chargé d’organiser une
exposition de l’Œuvre de H. Daumier.
Voici la composition de ce comité :
Vice-présidents : MM. Corbon, Henri Martin,
Peyrat, sénateurs.
MM. Th. de Banville. —Béguin, 12, rue des
Lions-St-Paul. — Bonvin.— Boulard, 13, quai
d’Anjou. - Auguste Boulard, 13, quai d’Anjou.
— Brame, 17,rue Taitbout. — Philippe Burty,
11 bis, boulevard des Batignolles. — Clément
Caraguel. — Castagnary. — Champfleury, ma-
nufacture de Sèvres. — Jules Claretie. — Dau-
bigny, 44, rue N.-D.-de-Lorette. — Karl Dau-
bigny, 37, rue Fontaine-St-Georges. —Jules