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La chronique des arts et de la curiosité — 1878

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Nr. 5 (2 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26617#0041
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N° 5 — 1878

BUREAUX, 8, RUE FAVART.

2 Février

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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NOS MUSÉES NATIONAUX

DEVANT L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878

Le Conseil supérieur des Beaux-Arts, écho
en ceci de l’opinion publique, s’est occupé,
dans ses dernières séances, de la situation de
nos musées à Rapproche de l’Exposition uni-
verselle, de la figure qu’ils pourront faire de-
vant les étrangers conviés des quatre coins de
l’univers à cette fête pacifique, que, entre
parenthèses, nous espérons ardemment ne point
voir entraver par les complications politiques
de l’extérieur. Paris est la ville du monde
entier qui contient les plus beaux et les plus
nombreux musées; il est plus que jamais de
notre honneur de nous préoccuper de leur
état matériel, de leur toilette extérieure, si je
puis me servir de ce mot. Ce que la France
fait pour ses musées est totalement insuffisant;
les maigres sacrifices qu’elle s’impose pour eux
sont indignes d’une nation aussi riche et qui
tire son prestige le plus incontesté de son
génie artistique. Cela est hors de douD. Le
Louvre, dans son ensemble, aussi bien par la
variété, la qualité et la quantité innombrable
de ses trésors, est le plus merveilleux musée du
monde; eu égard à son importance même, il
est le plus misérablement doté.

Mais passons. Je reviendrai sur ce sujet au
moment de la discussion à la Chambre du rap-
port de M. Tirard sur le budget des Beaux-
Arts. Je retrouverai en même temps une bro-
chure que vient de faire paraître M. Caix de
Saint-Àymour, intitulée : Un Million pour nos
Musées nationaux, s'il vous plaît!

Mais, au moins, pouvait-on sans grands frais
se préoccuper de certaines améliorations fa-
ciles. C’est ce que vient de faire le Conseil
supérieur des beaux-arts, réuni sous la prési-
dence du ministre de l’instruction publique,

M. Bardoux, qui témoigne une si grande solli-
citude pour nos grands établissements d’édu-
cation générale, bibliothèques et musées.
M. Tirard assistait à celte séance.

Le Conseil a surtout porté son attention sur
les réparations indispensables à faire opérer au
Louvre et aux Gobelins. Pour les Gobelins, une
commission prise dans le sein du conseil et dont
font partie MM. Duc et Lefuel, a présenté un pro-
jet d’arrangement provisoire, sans préjudice,
bien entendu, delareconstitution totale,ou pour
le moins des parties détruites par les incendies
de la Commune, qui est décidée en principe. La
grande salle d’exposition qui menace ruine et
qui estsoutenue par des étais extérieurs, serait
remplacée par une construction provisoire en
planches, essentiellement destinée à une exhi-
bition des produits de la manufacture. L’entrée
sur l’avenue des Gobelins, qui est plus que
modeste, serait mise en état convenable.

Pour le Louvre, on a préparé un projet
complet d’améliorations urgentes et de net-
toyages. — 1° Remplacement du carrelage de
la salle des bronzes par un parquet; 2° ré-
fection du parquet de la salle des bijoux an-
tiques qui est complètement usé par le pas-
sage incessant des visiteurs; 3° réparations,
nettoyages au grand escalier et, si possible,
mise en état de décoration provisoire ; 4° ra-
fraîchissement des peintures des salles de
dessins qui sont dans un état de malpropreté
pitoyable ; 5° peinture des parois de la salle de
sculpture française dite salie Chaudet; 6° dallage
de la salle Michel-Ange (elle en a bien besoin)
et des salles adjacentes ; 7° remplacement des
rideaux de la salle de la Vénus de Milo, qui
ont pris un ton sale impossible à décrire ;
8° remise à neuf de stores et de battants de
portes. Tout cela n’est que le strict nécessaire.
D’autres travaux urgents, mais ceux-ci coûteux
et considérables, ont été admis en principe,
pour une époque prochaine, sans doute, mais
encore indéterminée. Il faudra d’abord obtenir
les crédits de la Chambre, ce qui, espérons-le,
ne sera pas trop difficile. Ce sont : l’achèvement
 
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