N° 22 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
1er Juin.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an ........ 12 fr. | Six mois. ........ 8 t
AVIS IMPORTANT
A partir d'aujourd'hui, la Chronique ne
paraîtra que tous les quinze jours, comme
d'usage. Le n° 23 sera publié le 15 juin.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
« Nous sommes heureux d’enregistrer une
nouvelle qui sera accueillie avec joie par tous
ceux dont la préoccupation constante est de
maintenir la suprématie de nos industries
d’art.
« Le musée des arts décoratifs va enfin être
définitivement fondé, et c’est au pavillon de
Flore, aux Tuileries, qu’il va s’installer. Les
hommes qui se sont voués avec une clair-
voyance patriotique à cette entreprise d’utilité
nationale, sont convoqués aujourd’hui même,
au pavillon de Flore, pour prendre possession
de ce magnifique local, auquel aucune destina-
tion meilleure ne pouvait être donnée.
« Les ministres des beaux-arts, des travaux
publics et des finances, sur l’avis favorable de
la commission des beaux-arts, ont prouvé,
en accordant cette hospitalité à la société
fondatrice du musée des arts décoratifs, com-
bien ils comprenaient eux-mêmes que la
France ne pouvait plus longtemps rester pri-
vée d’un établissement dont le South Kensing-
ton de Londres présente un si parfait modèle.
On se demande comment un tel exemple n’est
pasvenu de nous; mais nous espérons que la gé-
nérosité de tous les artistes, amateurs, collec-
tionneurs, enfin de tous les amis des arts, per-
mettra de réparer le temps perdu. «
A ces lignes, que nous empruntons au Mo-
niteur universel du 23 mai, nous pouvons
ajouter que les membres du comité directeur
ont ouvert par acclamations une souscription
qui a produit un chiffre important. La liste
de souscription sera prochainement publiée
par la presse et restera ouverte à la partie du
public qui s’intéresse aux oeuvres d’utilité
nationale.
Mous nous bornons aujourd’hui à men-
tionner les souscriptions suivantes :
M. le duc de Cbanlnes. 10.000 fr.
M. le baron Gérard. 10.000
M. À. Duboucbé, président
du musée céramique de Li-
moges. 10 000
M. Edouard André, président
de l’Union centrale. 25.000
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS
Commission des bâtiments civils et des
palais nationaux
Le Journal officiel du 28 mai a publié deux
décrets instituant une commission permanente
dite des bâtiments civils et des palais natio-
naux, qui doit fonctionner sous la présidence
du ministre des travaux publics. Les minis-
tres des finances et de l’instruction publique,
le vice-président du conseil d’Etat, le secré-
taire général du ministère des travaux pu-
blics, le préfet de la Seine et le directeur des
bâtiments civils et palais nationaux font de
droit partie de cette commission. Dans le
rapport qui accompagne ce décret, M. de
Freycinet expose que le conseil général des
bâtiments civils qui fonctionne au ministère
des travaux publics ne peut guère s’occuper
que des questions techniques relatives à la
bonne exécution des édifices. Chaque fois qu’il
s’agit d’une question générale, telle que le
choix d’un emplacement ou de l’opportunité
d’une création, il faut nommer une commis-
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
1er Juin.
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ET DE LA CURIOSITÉ
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paraîtra que tous les quinze jours, comme
d'usage. Le n° 23 sera publié le 15 juin.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
« Nous sommes heureux d’enregistrer une
nouvelle qui sera accueillie avec joie par tous
ceux dont la préoccupation constante est de
maintenir la suprématie de nos industries
d’art.
« Le musée des arts décoratifs va enfin être
définitivement fondé, et c’est au pavillon de
Flore, aux Tuileries, qu’il va s’installer. Les
hommes qui se sont voués avec une clair-
voyance patriotique à cette entreprise d’utilité
nationale, sont convoqués aujourd’hui même,
au pavillon de Flore, pour prendre possession
de ce magnifique local, auquel aucune destina-
tion meilleure ne pouvait être donnée.
« Les ministres des beaux-arts, des travaux
publics et des finances, sur l’avis favorable de
la commission des beaux-arts, ont prouvé,
en accordant cette hospitalité à la société
fondatrice du musée des arts décoratifs, com-
bien ils comprenaient eux-mêmes que la
France ne pouvait plus longtemps rester pri-
vée d’un établissement dont le South Kensing-
ton de Londres présente un si parfait modèle.
On se demande comment un tel exemple n’est
pasvenu de nous; mais nous espérons que la gé-
nérosité de tous les artistes, amateurs, collec-
tionneurs, enfin de tous les amis des arts, per-
mettra de réparer le temps perdu. «
A ces lignes, que nous empruntons au Mo-
niteur universel du 23 mai, nous pouvons
ajouter que les membres du comité directeur
ont ouvert par acclamations une souscription
qui a produit un chiffre important. La liste
de souscription sera prochainement publiée
par la presse et restera ouverte à la partie du
public qui s’intéresse aux oeuvres d’utilité
nationale.
Mous nous bornons aujourd’hui à men-
tionner les souscriptions suivantes :
M. le duc de Cbanlnes. 10.000 fr.
M. le baron Gérard. 10.000
M. À. Duboucbé, président
du musée céramique de Li-
moges. 10 000
M. Edouard André, président
de l’Union centrale. 25.000
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS
Commission des bâtiments civils et des
palais nationaux
Le Journal officiel du 28 mai a publié deux
décrets instituant une commission permanente
dite des bâtiments civils et des palais natio-
naux, qui doit fonctionner sous la présidence
du ministre des travaux publics. Les minis-
tres des finances et de l’instruction publique,
le vice-président du conseil d’Etat, le secré-
taire général du ministère des travaux pu-
blics, le préfet de la Seine et le directeur des
bâtiments civils et palais nationaux font de
droit partie de cette commission. Dans le
rapport qui accompagne ce décret, M. de
Freycinet expose que le conseil général des
bâtiments civils qui fonctionne au ministère
des travaux publics ne peut guère s’occuper
que des questions techniques relatives à la
bonne exécution des édifices. Chaque fois qu’il
s’agit d’une question générale, telle que le
choix d’un emplacement ou de l’opportunité
d’une création, il faut nommer une commis-