La chronique des arts et de la curiosité (1878)

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LA CHRONIQUE DES ARTS

sion spéciale. Mais ces commissions transi-
toires, ne pouvant pas avoir de traditions,
perdent beaucoup de temps en tâtonnements
et en études. C’est pour cela que le ministre
des travaux publics a proposé d’établir une
commission permanente. Le deuxième décret
nomme les vingt-quatre membres de cette
commission, dont M de Freycinet est le prési-
dent. M. Emmanuel Arago le vice-président,
et M. Poulin le secrétaire. Voici leurs noms :
MM. Emmanuel Arago, Charton, Hérold,
Lambert Sainte-Croix, de Lareinty, sénateurs;
de Choiseul, Proust, Sadi Carnot, Tirard,Tur-
quet, députés ; Baudry, H. de Laborde, Viol-
let-le-Duc, Paul Dubois, Mercié, Guillaume,
Lefuel, Duc, Questel, Garnier; Reynaud,
inspecteur des ponts et chaussées; Conche,
inspecteur des mines; Alphand et Levasseur,
directeur des domaines.

La Direction des beaux-arts

Par décrets en date du 27 mai, M. Eugène
Guillaume a été nommé directeur des Beaux-
Arts en remplacement de M. le marquis de
Chennevières, qui est admis â faire valoir ses
droits à la retraite et qui est nommé direc-
teur honoraire.

Cette nomination a été accueillie avec la
plus vive satisfaction dans la presse et dans le
monde des artistes. Quant à la Gazette, elle ne
peut que s’en réjouir, nos lecteurs le com-
prendront sans peine. Nous ne pouvons
mieux faire pour exprimer noire opinion à ce
sujet que de reproduire le commentaire dont
le Journal des Débats accompagne la publica-
tion des di'cre's : « On ne saurait trop applau-
dir au choix de M. le ministre de l’instruction
publique. M. Guillaume n est pas seulement le
sculpteur éminent qui tient une des premiè-
res places parmi les artistes contemporains ;
il a montré, comme directeur de l’Ecole des
beaux-arts, des qualités administratives de
premier ordre. C'est à lui que l'Ecole a dû les
progrès si remarquables qu elle a faits depuis
qu’il en a pris la direction. M. Guillaume a en
toutes choses ses convictions arrêtées, mais
nous ne connaissons pas d’esprit plus ouvert
et plus tolérant que le sien. Son caractère est
un heureux mélange de bonne grâce et de
fermeté, deux qualités indispensables pour
présider au développement des beaux-arts et
aussi des artistes qui en sont inséparables et
qui ne sont pas toujours faciles à contenter.
Nous espérons que M. Guillaume y réussira.
En tous cas, M. le ministre de l’instruction
publique et des beaux-arts ne pouvait pas
faire un choix plus capable et plus digne de
réunir a priori tous les suffrages. » Nous nous
associonspleinement à ces réflexions.

Nous apprenons, au moment de mettre sous
presse, que M. Guillaume est remplacé à
l’Ecole des Beaux-Arts par M. Paul Dubois.
Tout le monde applaudira à ce choix excellent.

Nous enregistrons également avec plaisir
la nomination de notre sympathique collabora-
teur, M. Roger Ballu, au poste de secrétaire
de la direction des beaux-arts.

MOUVEMENT DES ARTS

Collection Laurent-Richard

Me Ch. Pillet, commissaire-priseur

PREMIÈRE VACATION

Le Pêcheur, par Corot, 2.700 fr.; Lisière de bois,
par le même, 1.820 fr.; Intérieur de Bergerie, par
Jacque, 4.500 fr.; une Mare près Auvers, par Dau-
bigny, 4.700 fr.; un Laboratoire d’alchimiste, par
Isabey, 4.600 fr.; une Clairière, par Diaz, 3.500 fr.;
la Mare, par le même, 2.200 fr.; Souvenir d’Italie,
par Corot, 8.100 fr.; Souvenir de Marissel, par le
même, 16.850 fr.; Paysanne venant de puiser de
l’eau, par Millet, 3.500 fr.; Jeune Paysanne en
forêt, par le même, 4.870 fr.; la Plaine de Barbi-
zon, par Th. Rousseau, 4.500 fr.; Lisière de petit
bois, par le même, 6.880 fr.; Barbizon, effet de
printemps, par le même, 9.900 fr.; Orme penché
sur l’Oise, par Jvles Dupré, 7.000 fr.; la Méri-
dienne, par le même, 20.700 fr.; les Couturières,
par Millet, 10.700 fr.; la Veillée, par le même,
8.600 fr.; un Village en Picardie, pa1' Th. Rousseau,

6.500 fr.; le Matin, par le même, 27.000 fr.; les
deux Van de Velde, par Meissonier, 57.100 fr.;
Animaux au pâturage, par Troyon, 46.000 fr.;
Berger gardant ses moutons, par le même,
30.000 fr.; Chevaux sortant de l’eau, par Eugène
Delacroix, 16.100 fr.; Tigre coucbé, par le même,

11.800 fr.; le Dormoir, par Th. Rousseau, 13.000
fr.; Sentier montant dans les rochers, par le même,
12.100 fr.; la Descente des Bohémiens, par Diaz,

14.800 fr.; Sous bois, par le même, 9.800 fr.; la
Mort et le Bûcheron, par Millet, 12.600 fr.; Entrée
de village, par Th. Rousseau, 9F00 fr.; les Eche-
vins de Paris, aquarelle, par Meissonier, 5.750
fr.; Terrains boisés, par Diaz, 5.100 fr.; Diane et
Acléon, par Tassaert, 6.000 fr.; Mort de la Made-
leine, par le même, 7.000 fr ; le Monticule de
Jean de Paris, par Th. Rousseau, 6.300 fr.; En
forêt, effet d’automne, par le même, 5.900 fr.;
Lion en arrêt, par Eugène Delacroix, 2.905 fr ;
Lion guettant sa proie, par le même, 3.260 fr.;
le Chariot de blessés, par Pettenkofer, 5.000 fr.i
une Barque de pêcheur, par Dupré, 3.650 fr.; le
Soir, par Corot, 3.000 fr.; Crépuscule, par Ziem,

2.500 fr.; un Canal en Hollande, par Jongkind,
1.920 fr.; Après la pluie, par Diaz, 2.800 fr.

Cette vacation, qui comprenait 45 tableaux seule-
ment, a produit 453.605 fr.

DEUXIÈME VACATION

Fleurs, par Diaz, 1.280 fr.; Chiens griffons, par
le même, 1.000 fr.; le Rêve, par le même, 1.720 fr.;
la Toilette, par Millet, 1.000 fr.; Forêt de Fontai-
nebleau (grisaille), par Th. Rousseau, 2.900 fr.;
Déversoir du moulin de Batignies, par le même,
2.400 fr.; l’Éducation d’Achille, par Eug. Delacroix,