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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 5 (31 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0044
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CHRONIQUE DES ARTS

3k LA

produits sont installés dès l'ouverture, le mi-
nistre du commerce a, sur la proposition du
commissaire - général, M. Robeis - Borghers,
chargé un architecte et un ingénieur, MM.
Courtois-Suffit et Nieuwenhuyoen, du service
des installations de la section française à l'Ex-
position universelle d'Anvers. La sous-
commission, présidée par M. Dietz-Monin,
sénateur, vient d'approuver dans leur ensem-
ble les plans présentés. Dans quelques jours,
ces projets seront achevés en détail, et les
exposants français pourront prendre connais-
sance des emplacements qui leur ont été
réservés.

Il est bon de rappeler qu'en vertu d'un arrêté
récent du gouvernement belge, les exposants
auteurs d'une découverte ou d'une invention,
possesseurs d'une marque de fabrique ou de
commerce, peuvent se faire délivrer gratuite-
ment, par le gouverneur de la province d'An-
vers, un certificat descriptif de l'objet exposé.
Ce certificat assure à celui qui l'obtient, à
dater du jour de son admission à l'Exposition
jusqu'à la fin du troisième mois qui suivra la
clôture, les mêmes droits que ceux conférés
par un brevet d'invention ou par un dépôt
légal de dessin ou de marque de fabrique. La
demande de ce certificat doit être faite au
gouverneur de la province d'Anvers, au plus
tard dans le premier mois de l'ouverture de
l'Exposition. Elle doit être accompagnée d'une
description exacte de l'objet à garantir, et,
s'il y a lieu, d'un plan ou d'un dessin dudit
objet.

Un grand nombre de demandesd'emplace-
ment s'étant produites à la dernière heure,
M. Monthiers, commissaire de l'Exposition
industrielle et commerciale française, _ a ré-
clamé pour celle-ci une nouvelle extension de
surface, avec approbation de la commission.

Académie des beaux-arts

janvier

Concours de Rome. — Chaque année, l'Aca-
démie ouvre un concours de poésie, dont le
sujet est une scène lyrique destinée à être
mise en musique par les concurrents au grand
prix de Rome. Cette scène, à trois ou deux
personnages, doit donner matière à un solo
plus ou moins développé pour chaque person-
nage, à un dno et, en outre, à un trio, si la
scène est à trois voix, ainsi qu'à des récitatifs
reliant ces différents morceaux.

Une médaille de cinq cents francs sera ac-
cordée à l'auteur de la ecène choisie comme
texte du concours.

L'auteur devra se mettre à la disposition de
la section de musique de l'Académie pour
faire les changements nécessaires.

Les pièces de vers devront être adressées
par paquet cacheté au secrétariat du Conser-
vatoire national de musique avant le 15 mai
1885, terme de rigueur.

Les pièces de vers ne seront pas signées.

Chaque pièce portera une épigraphe repro -

duite sur un pli cacheté contenant le nom et
l'adresse de l'auteur.

Il ne sera reçu que des pièces inédites.

Ont été désignés par le sort pour pren-
dre part comme jurés adjoints au jugement
des concours de Rome :

Pour la sculpture, MM. Lequesne, Mathurin
Moreau, Coutan, Crauck.

Pour la musique, MM. Théodore Dubois,
Godard, Guiraud.

NOUVELLES

La salle Davillier n'est pas encore ou-
verte au public. Toutefois, la direction du
Louvre n'est pas responsable de ce long retard ;
en ce qui la concerne, elle est prête, absolu-
ment prête depuis quinze jours Si le public
n'est pas encore admis à visiter la superbe
collection qui vient d'être offerte à la France,
c'est uniquement parce que l'administration
de la rue de Valois n'a pas encore jugé à pro-
pos de donner les reçu et décharge nécessaires
à Mme la baronne Davillier. Celle ci, usant
très légitimement de son droit, refuse de lais-
ser ouvrir la salle tant ce que cette formalité
n'aura pas été remplie. Nous ne sommes pas les
seuls à nous étonner de ces lenteurs adminis-
tratives qui constituent, vis-à-vis du public et
aussi de Mmo Davillier, un véritable manque
d'égards.

Un généreux amateur, M. E.-M. Ban-
cel, qui a récemment consacré un magnifique
volume à la vie et aux œuvres de Jean Per-
réal, peintre et valet de chambre des rois
Charles VIII, Louis XII et François Ier, vient
d'offrir à la Bibliothèque nationale deux des
plus précieux documents qui nous soient par-
venus sur ce grand artiste. C'est d'abord une
lettre du 25 novembre 1510, par laquelle Jean
Lemaire des Belges recommande à Marguerite
d'Autriche, pour les travaux de l'église de
Brou, « maistre Jehan Perréal de Paris,
homme à ce propre, riche de science, d'amys,
d'entendement, d'ingéniosité, d'audace, d'hon-
neur, d'avoir ou d'auctorité, et qui désirerait
de tout son cœur y faire son chief-d'œuvre à
peu de coust ».

L'autre document est une lettre de Jean
Perréal, lui-même, en date du 9 octobre
1511 ; il y rend compte des projets qu'il avait
conçus pour les constructions de Brou.

M. Bancel était possesseur d'une oeuvre ca-
pitale de Jean Perréal, représentant, selon
toute vraisemblance, les Fiançailles de Char-
les VI11 et d'Anne de Bretagne. Il vient d'of-
frir au Musée du Louvre cette précieuse pein-
ture. Désireux de mettre en valeur l'impor-
tance artistique et historique de ce spécimen
presque unique de notre art français au
xve siècle, il a posé comme condition, que le
tableau de Perréal serait placé dans le Salon
Carré.

Le Musée du Louvre était en pourpar-
lers depuis quelque temps avec un hospice de
 
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