DOI Heft:
Nr. 30 (19 Septembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0243
N° 30 —
18*5.
BUREAUX, 8, RUE FAVART
19 Septembre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT À LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
paris et départements:
Un an.........12 fr. | Six mois. . , . . . . 0 8 fr.
NOUVELLES
Dernièrement, M, Turquet a visité les
bâtiments du nouveau musée du Luxembourg,
accompagné du conservateur, M. Arago.
Ces nouveaux bâtiments sont construits à
l'extrémité ouest du jardin, en bordure du
jardin privé du président du Sénat. L'entrée
donne sur la rue de Vaugirard.
Les nouvelles galeries sont destinées à rem-
placer les salles actuelles du palais du Luxem-
bourg, affectées à l'exposition des œuvres de
peintres et sculpteurs modernes.
Il y a déjà près de huit ans que la questure
du Sénat demandait à l'administration des
beaux-arts de lui céder «es locaux pour y
installer divers services.
M. Turquet avait toujours refusé, n'ayant
pas d'autre local convenable. Enfin, la ques-
ture du Sénat a tranché la question en offrant
de faire construire à ses frais les nouveaux
bâtiments. Cette offre fut acceptée, et bientôt
les œuvres d'art seront transférées dans le nou-
veau musée.
Les anciennes salles seront occupées par les
bureaux du Sénat.
On entre dans le nouveau musée par la rue
de Vaugirard, en face des bâtiment du grand
séminaire.
M. Edmond Guillaume, architecte du
palais du Louvre, va prochainement faire dé-
placer la fresque en cul-de-four la Magliana,
attribuée à l'Ecole de Raphaël, qui figure dans
la grande galerie du bord de l'eau. Cette fres-
que sera immédiatement installée dans l'un
des angles de l'Ecole italienne, dont le mur
sera évidé à cet effet dans la partie supé-
rieure.
Le déplacement de la Magliana est devenu
obligatoire, par suite de la nécessité d'ouvrir
une baie de communication entre la grande
galerie du bord de l'eau et la salle des Etats.
Les travaux de déplacement et d'installation
nouvelle de cette fresque sont évalués à
5.000 francs. M. Edmond Guillaume a choisi
la salle de l'Ecole italienne, préférabîementà
toute autre, parce que le directeur des Musées
nationaux a l'intention de réunir à cet endroit
toutes les fresqnes disséminées jusqu'à ce jour
dans différentes parties du musée du Louvre.
Il a été décidé que le buste de Théo-
dore Ballu serait placé dans la grande galerie
des fêtes de l'Hôtel-de-Ville.
Ce buste vient d'être commandé au sculp-
teur Barrias, moyennant la somme de douze
mille francs.
On sait que c'est Théodore Ballu qui a
construit le nouveau palais municipal.
On est en train d'exécuter des travaux
de restauration à Saint-Eiienne-du-Mont, un
des plus beaux et des plus vieux édifices de
Paris.
Commencée en 1239, époque où elle était
attenante à l'abbaye fondée parClovis, l'église
primitive, devenue bientôt insuffisante, fut
abandonnée, et en 1517, sous François Ier, on
entreprit la construction de l'église telle qu'on
la voit aujourd'hui.
En 1600 on commença le jubé, et en 1610,
année de la mort de Henri IV, Marguerite
de Valois posa la première pierre du grand
portail.
L'église fut terminée en 1636 et consacrée le
15 février de la même année.
Construite en forme de croix, l'église Saint-
Etienne-du-Mont a huit1 travées, dont trois
dans le chœur. Le jubé passe pour un des
plus beaux ouvrages de l'architecture du
xvi° siècle.
Indépendamment de la décoration et de
l'ornementation de la chapelle et du tombeau
de Saint-Geneviève, qui n'est pas au Pan-
théon, comme a pu le croire M. Guibert, ar-
chevêque de Paris, on voit dans ia chapelle de
la Vierge une belle peinture due au pinceau
18*5.
BUREAUX, 8, RUE FAVART
19 Septembre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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NOUVELLES
Dernièrement, M, Turquet a visité les
bâtiments du nouveau musée du Luxembourg,
accompagné du conservateur, M. Arago.
Ces nouveaux bâtiments sont construits à
l'extrémité ouest du jardin, en bordure du
jardin privé du président du Sénat. L'entrée
donne sur la rue de Vaugirard.
Les nouvelles galeries sont destinées à rem-
placer les salles actuelles du palais du Luxem-
bourg, affectées à l'exposition des œuvres de
peintres et sculpteurs modernes.
Il y a déjà près de huit ans que la questure
du Sénat demandait à l'administration des
beaux-arts de lui céder «es locaux pour y
installer divers services.
M. Turquet avait toujours refusé, n'ayant
pas d'autre local convenable. Enfin, la ques-
ture du Sénat a tranché la question en offrant
de faire construire à ses frais les nouveaux
bâtiments. Cette offre fut acceptée, et bientôt
les œuvres d'art seront transférées dans le nou-
veau musée.
Les anciennes salles seront occupées par les
bureaux du Sénat.
On entre dans le nouveau musée par la rue
de Vaugirard, en face des bâtiment du grand
séminaire.
M. Edmond Guillaume, architecte du
palais du Louvre, va prochainement faire dé-
placer la fresque en cul-de-four la Magliana,
attribuée à l'Ecole de Raphaël, qui figure dans
la grande galerie du bord de l'eau. Cette fres-
que sera immédiatement installée dans l'un
des angles de l'Ecole italienne, dont le mur
sera évidé à cet effet dans la partie supé-
rieure.
Le déplacement de la Magliana est devenu
obligatoire, par suite de la nécessité d'ouvrir
une baie de communication entre la grande
galerie du bord de l'eau et la salle des Etats.
Les travaux de déplacement et d'installation
nouvelle de cette fresque sont évalués à
5.000 francs. M. Edmond Guillaume a choisi
la salle de l'Ecole italienne, préférabîementà
toute autre, parce que le directeur des Musées
nationaux a l'intention de réunir à cet endroit
toutes les fresqnes disséminées jusqu'à ce jour
dans différentes parties du musée du Louvre.
Il a été décidé que le buste de Théo-
dore Ballu serait placé dans la grande galerie
des fêtes de l'Hôtel-de-Ville.
Ce buste vient d'être commandé au sculp-
teur Barrias, moyennant la somme de douze
mille francs.
On sait que c'est Théodore Ballu qui a
construit le nouveau palais municipal.
On est en train d'exécuter des travaux
de restauration à Saint-Eiienne-du-Mont, un
des plus beaux et des plus vieux édifices de
Paris.
Commencée en 1239, époque où elle était
attenante à l'abbaye fondée parClovis, l'église
primitive, devenue bientôt insuffisante, fut
abandonnée, et en 1517, sous François Ier, on
entreprit la construction de l'église telle qu'on
la voit aujourd'hui.
En 1600 on commença le jubé, et en 1610,
année de la mort de Henri IV, Marguerite
de Valois posa la première pierre du grand
portail.
L'église fut terminée en 1636 et consacrée le
15 février de la même année.
Construite en forme de croix, l'église Saint-
Etienne-du-Mont a huit1 travées, dont trois
dans le chœur. Le jubé passe pour un des
plus beaux ouvrages de l'architecture du
xvi° siècle.
Indépendamment de la décoration et de
l'ornementation de la chapelle et du tombeau
de Saint-Geneviève, qui n'est pas au Pan-
théon, comme a pu le croire M. Guibert, ar-
chevêque de Paris, on voit dans ia chapelle de
la Vierge une belle peinture due au pinceau