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LA CHRONIQUE DES ARTS
Louis XVI : 1.860. — A3. Groupe en marbre, la
Léda de C/ésinger : 700. — 44. Deux statuettes
d'enfants, marbre : 600. — 36.. — Ameublement
de salon, bois sculpté et doré, damas de soie bro-
chée, style Louis XIV : 2.000. - 136. Tabatière or
gravé et guilto.ché, couvercle orné de la couronne
et du chiffre de Charles X : 1.015. — 219. Rubens.
Arion sauvé par les dauphins : 4.550 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
On vient de distribuer aux de'pute's le projet
de loi ayant pour objet d'approuver une con-
vention provisoire passée entre l'Etat et la
Socie'té l'Union centrale des Arts de'coratifs
pour l'installation d'un Musée national des
Arts décoratifs.
La Société concessionnaire s'engage à dé-
penser une somme de 3.500.000 i'r. pour la
construction du musée. II ne s'agit pas de re-
constituer l'ancien état du palais, qui sacrifiait
à l'effet architectural les conditions les plus
essentielles au bon fonctionnement des ser-
vices occupants.
La somme de 3.500.000 fr. permettra seu-
lement de réaliser un projet restreint, qui a
été approuvé par le conseil général des bâti-
ments civils, ainsi que le devis, et qui com-
porte les dispositions générales suivantes :
On modifierait le premier étage, afin d'obte-
nir des salles éclairées par le haut partout où
cela serait nécessaire. D'autre part, on ajour-
nerait la couverture de l'une des cours laté-
rales jusqu'au moment où les ressources du
musée permettraient de procéder à cette opé-
ration. Il est d'ailleurs entendu que, même
pendant ce premier état transitoire, le monu-
ment ne présenterait à l'extérieur aucune ap-
parence d'installation provisoire et que, no-
tamment, toutes les façades seraient neuves
ou complètement restaurées.
La convention impose à la Société une re-
devance annuelle d'un franc, pour marquer
le caractère de l'occupation de l'immeuble
domanial.
L'entrée dans le musée sera gratuite deux
jours par semaine, et les autres jours le prix
d'entrée sera d'un franc.
La durée de la concession est fixée à trente
ans. Elle prendra fin normalement au 1er jan-
vier 1915, ou avant cette époque en cas de
dissolution ou de déchéance de la Société;
l'Etat rentrera, alors en possession de l'im-
meub.e concédé et deviendra propriétaire des
bâtiments, du matériel et des collections du
musée. Si toutefois la date du 1er janvier 1915
est a teinte sans qu'il y ait eu dissolution ou
déchéance de la S >ciété, la convention établit
que le musée sera administré, dans J'bypo-
tbése ci-dessus, par un directeur nommé par
l'État, agissant sous la survei'Ianc-. d'un con-
sèil de perfectionnement dp, IL membres dont
moitié nommés par l'assemb ée statutaire de
l'Union centrale, ledit conseil présidé par le
directeur du musée.
L'Union des femmes peintres et sculp-
teurs, dont Mme Léon Bert^ux est la prési-
dente fondatrice, ouvrira le 28 sa he exposi-
tion annuelle au palais des Champs-Elysées.
Cette exposition offrira au public et aux ar-
tistes un double intérêt par la réunion dans
une salle à part des œuvres laissées par une
des sociétaires de l'Union, morte à $3 ans,
Mlle Baslkirtseef.
La Société l'Union artistique de Toulouse
ouvrira son exposition annuelle le 1er mai
1885.
Le deuxième Salon annuel et international
des XX, est actuellement ouvert au palais
des Beaux-Arts de Bruxelles. Cette exposition
comprend des œuvres de peinture, sculpture,
gravure, dessin et lithographie. Nous avons
publié déjà les noms des artistes de différentes
nations qui concourent à cette exposition ;
rappelons seulement aujourd'hui que l'art
français est représenté par MM. Cazin, Fan-
tin Latour, Raffaëlli, pour la peinture; Lan-
son, pour la sculpture ; Bracquemond pour la
gravure.
---1 - U~^^C»»*SfK>J>'V~^—»--
NOUVELLES
Le tableau français, de lafin duxv0 siè-
cle, que M. Bancel attribue à Jean Perréal et
qu'il a offert au Louvre vient d'être exposé
dans le Salon-Carré.
La Gazette parlera prochainement de cette
œuvre intéressante.
Le J ournal officiel du ih février a
promulgué la loi qui approuve la convention
intervenue le 11 février 1885 entre le prince
et la princesse de Caraman-Chimay vendeurs,
et M. A. Fallières, ministre de l'instruction
publique et des beaux ans, représentant l'E-
tat, acquéreur. Les deux immeubles ont été
achetés moyennant la somme de A.SOO.OOO fr.,
pour être affectés aux services de l'Ecole na-
tionale des beaux-arts. Un crédit de 500.000
francs est dès à présent ouvert pour les tra-
vaux d'appropriation nécessaires.
Le musée de Luxembourg vient d'ache-
ter, au prix de ^.000 francs, le portrait de
Mme de Calonne, par Ricard : ce portrait passe
pour être le chef-d'œuvre du peintre,
La Direction des b^aux-arts vient de
commander la reproduction de deux tableaux
par la gravure à l'eau-forte ; à M. Daniel
Mordant, la Cène, de Tiepoîo; à M. Noël
Masson un portrait attribué à Masaccio. La
Direction des beaux-arts a commandé, en ou-
tre, à M. Charles-Théodore Deblois, prix de
Rome en .1878, la reproduction par la gravure
en taille douce du célèbre tableau d« Botti-
celli : la Calomnie dApelle, dont M. Deblois
LA CHRONIQUE DES ARTS
Louis XVI : 1.860. — A3. Groupe en marbre, la
Léda de C/ésinger : 700. — 44. Deux statuettes
d'enfants, marbre : 600. — 36.. — Ameublement
de salon, bois sculpté et doré, damas de soie bro-
chée, style Louis XIV : 2.000. - 136. Tabatière or
gravé et guilto.ché, couvercle orné de la couronne
et du chiffre de Charles X : 1.015. — 219. Rubens.
Arion sauvé par les dauphins : 4.550 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
On vient de distribuer aux de'pute's le projet
de loi ayant pour objet d'approuver une con-
vention provisoire passée entre l'Etat et la
Socie'té l'Union centrale des Arts de'coratifs
pour l'installation d'un Musée national des
Arts décoratifs.
La Société concessionnaire s'engage à dé-
penser une somme de 3.500.000 i'r. pour la
construction du musée. II ne s'agit pas de re-
constituer l'ancien état du palais, qui sacrifiait
à l'effet architectural les conditions les plus
essentielles au bon fonctionnement des ser-
vices occupants.
La somme de 3.500.000 fr. permettra seu-
lement de réaliser un projet restreint, qui a
été approuvé par le conseil général des bâti-
ments civils, ainsi que le devis, et qui com-
porte les dispositions générales suivantes :
On modifierait le premier étage, afin d'obte-
nir des salles éclairées par le haut partout où
cela serait nécessaire. D'autre part, on ajour-
nerait la couverture de l'une des cours laté-
rales jusqu'au moment où les ressources du
musée permettraient de procéder à cette opé-
ration. Il est d'ailleurs entendu que, même
pendant ce premier état transitoire, le monu-
ment ne présenterait à l'extérieur aucune ap-
parence d'installation provisoire et que, no-
tamment, toutes les façades seraient neuves
ou complètement restaurées.
La convention impose à la Société une re-
devance annuelle d'un franc, pour marquer
le caractère de l'occupation de l'immeuble
domanial.
L'entrée dans le musée sera gratuite deux
jours par semaine, et les autres jours le prix
d'entrée sera d'un franc.
La durée de la concession est fixée à trente
ans. Elle prendra fin normalement au 1er jan-
vier 1915, ou avant cette époque en cas de
dissolution ou de déchéance de la Société;
l'Etat rentrera, alors en possession de l'im-
meub.e concédé et deviendra propriétaire des
bâtiments, du matériel et des collections du
musée. Si toutefois la date du 1er janvier 1915
est a teinte sans qu'il y ait eu dissolution ou
déchéance de la S >ciété, la convention établit
que le musée sera administré, dans J'bypo-
tbése ci-dessus, par un directeur nommé par
l'État, agissant sous la survei'Ianc-. d'un con-
sèil de perfectionnement dp, IL membres dont
moitié nommés par l'assemb ée statutaire de
l'Union centrale, ledit conseil présidé par le
directeur du musée.
L'Union des femmes peintres et sculp-
teurs, dont Mme Léon Bert^ux est la prési-
dente fondatrice, ouvrira le 28 sa he exposi-
tion annuelle au palais des Champs-Elysées.
Cette exposition offrira au public et aux ar-
tistes un double intérêt par la réunion dans
une salle à part des œuvres laissées par une
des sociétaires de l'Union, morte à $3 ans,
Mlle Baslkirtseef.
La Société l'Union artistique de Toulouse
ouvrira son exposition annuelle le 1er mai
1885.
Le deuxième Salon annuel et international
des XX, est actuellement ouvert au palais
des Beaux-Arts de Bruxelles. Cette exposition
comprend des œuvres de peinture, sculpture,
gravure, dessin et lithographie. Nous avons
publié déjà les noms des artistes de différentes
nations qui concourent à cette exposition ;
rappelons seulement aujourd'hui que l'art
français est représenté par MM. Cazin, Fan-
tin Latour, Raffaëlli, pour la peinture; Lan-
son, pour la sculpture ; Bracquemond pour la
gravure.
---1 - U~^^C»»*SfK>J>'V~^—»--
NOUVELLES
Le tableau français, de lafin duxv0 siè-
cle, que M. Bancel attribue à Jean Perréal et
qu'il a offert au Louvre vient d'être exposé
dans le Salon-Carré.
La Gazette parlera prochainement de cette
œuvre intéressante.
Le J ournal officiel du ih février a
promulgué la loi qui approuve la convention
intervenue le 11 février 1885 entre le prince
et la princesse de Caraman-Chimay vendeurs,
et M. A. Fallières, ministre de l'instruction
publique et des beaux ans, représentant l'E-
tat, acquéreur. Les deux immeubles ont été
achetés moyennant la somme de A.SOO.OOO fr.,
pour être affectés aux services de l'Ecole na-
tionale des beaux-arts. Un crédit de 500.000
francs est dès à présent ouvert pour les tra-
vaux d'appropriation nécessaires.
Le musée de Luxembourg vient d'ache-
ter, au prix de ^.000 francs, le portrait de
Mme de Calonne, par Ricard : ce portrait passe
pour être le chef-d'œuvre du peintre,
La Direction des b^aux-arts vient de
commander la reproduction de deux tableaux
par la gravure à l'eau-forte ; à M. Daniel
Mordant, la Cène, de Tiepoîo; à M. Noël
Masson un portrait attribué à Masaccio. La
Direction des beaux-arts a commandé, en ou-
tre, à M. Charles-Théodore Deblois, prix de
Rome en .1878, la reproduction par la gravure
en taille douce du célèbre tableau d« Botti-
celli : la Calomnie dApelle, dont M. Deblois