DOI Heft:
Nr. 17 (25 Avril)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
tùre, gravure. Il y sera représenté par une
brillante phalange de nos peintres, au nombre
de cent soixante-quatorze, qui ont envoyé'
â67 œuvres de choix. Citons, entre autres :
MM. Bouguereau, Boulanger, Besnard, Bus-
son, Cabanel, Cazin, Benjamin Constant, Col-
lin, Comère, Courtois, Dagnan, Dantan, Dau-
bigny, Delaunay, Demont, Mme Demont.
Dans la sculpture, signalons MM. Barrias avec
son superbe groupe des Funérailles, Coutan,
Delaplanche, Falguière, Franceschi, Fremiet,
Marquest, etc.
--éf----.-
NOUVELLES
La commission nommée par l'Acadé-
mie des beaux-artspourprésenter une liste de
candidats au fauteuil d'académicien libre, de-
venu vacant par la mort de M. du Somme-
rard, a fait connaître sa décision à l'ouver-
ture de la séance de l'Académie de samedi
dernier.
Elle a présenté une liste de cinq noms dans
Tordre suivant :
MM. Duplessis, conservateur adjoint des es-
tampes à la Bibliothèque nationale ; Heuzey,
membre de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres; Marcille, conservateur du mu-
sée d'Orléans; le baron Alphonse de Roth
schild et Piot, antiquaire.
Le conseil d'administration de la So-
ciété des Artistes français vient de consigner
à la porte du Salon deux tableaux ; En fla-
grant délit, par M. Jules Garnier, et l'Apo-
théose, par M. Boutet de Monvel.
Dans En flagrant délit on voit une femme
nue qu'un commissaire de police fait sortir
d'un placard, tandis que son complice forte-
ment maintenu par deux gardiens de la paix
montre le poing au mari qui a accompagné le
commissaire.
L'Apothéose représente une barricade au
faîte de laquelle est assis un communard tenant
d'une main un couteau sanglant et de l'autre
une bouteille à moitié vide. Robert Macaire
étend les mains au-dessus de sa tête comme
pour le bénir, tandis que Bertrand bat de la
grosse caisse aux acclamations d'une foule
avinée et en délire.
En abandonnant aux artistes le Palais de
l'Industrie, le gouvernement leur a imposé
tacitement de taire la police du Salon ; il im-
porte que l'exposition puisse être visitée par
tout le monde; le comité ne fait donc que son
devoir en proscrivant les peintures obscènes
et les caricatures politiques qui pourraient
amener des altercations dangereuses entre vi-
siteurs.
annuelle des pensionnaires peintres, sculp-
teurs, architectes et graveurs de l'Académie
de France. Les deux ambassadeurs français à
Rome présidaient à l'inauguration.
L'inauguration solennelle du monu-
ment de Tannée de la Loire aura lieu au Mans
au mois d'août prochain.
Le comité, présidé par l'amiral Jaurégui-
berry, a arrêté définitivement, dans sa der-
nière séance, les inscriptions qui mentionne-
ront les batailles et le nom des officiers géné-
raux qui y prirent part.
On vient de livrer à la fonte les groupes du
soubassement du monument.
Dans les fouilles faites à Carthage, on a
découvert un aqueduc souterrain de 500 mè-
tres de longueur en parfait état, très large et
très haut; vingt-deux tombeaux phéniciens
de la première époque, des vases phéniciens
et des poteries étrusques bien conservées et
une grande inscription latine fixant l'empla-
cement des thermes.
On mande de New-York que des ou-
vriers employés à creuser un puits de mine
près de Morber'y (Missouri), viennent de dé-
couvrir, à 300 pieds de profondeur, une anti-
que cité restée intacte grâce à une couche
épaisse de lave durcie qui forme voûte au-
dessus d'elle. Avis de cette merveilleuse dé-
couverte a été envoyé à Moberly, et un certain
nombre de notables de cette ville ont entre-
pris immédiatement une première exploration,
qui a duré douze heures. Les explorateurs
croient n'avoir vu dans cet espace de temps
qu'une petite portion de la ville ensevelie.
Les rues qu'ils ont parcourues étaient régu-
lièrement tracées et bordées de murs en ma-
çonnerie grossière. Ils sont entrés dans une
salle de 30 pieds sur 100 garnie de bancs
de pierre et où il y avait une quantité d'ou-
tils pour travaux mécaniques. Dans plusieurs
bâtiments sont des statues faites d'une com-
position ressemblant au bronze, mais plus
terne. Au milieu d'une vaste cour ou place se
dresse une fontaine de pierre d'où coule une
eau que les explorateurs ont goûtée; ils lui ont
trouvé un goût prononcé de chaux. Prés de la
fontaine gisaient des portions d'un squelette
humain. Les os d'une jambe ont été mesurés
par le recorder ; le fémur est long de h pieds
et demi, et le tibia de h pieds 3 pouces; d'où
Ton déduit que l'homme devait avoir une taille
triple de la taille moyenne de nos jours. Les
explorateurs ont trouvé aussi des couteaux de
bronze et de silex, des scies métalliques et
beaucoup d'autres outils dont le travail, quoi-
que grossier comparé à celai des fabricants
d'aujourd'hui, dénote un état avancé de civi-
lisation. Une seconde exploration devait être
faite avant la fin de la semaine.
Inutile de dire que nous ne garantissons
pas l'authenticité de cette étrange découverte.
Cette semaine a eu lieu à Rome, au
palais Médicis, l'inauguration de l'exposition
LA CHRONIQUE DES ARTS
tùre, gravure. Il y sera représenté par une
brillante phalange de nos peintres, au nombre
de cent soixante-quatorze, qui ont envoyé'
â67 œuvres de choix. Citons, entre autres :
MM. Bouguereau, Boulanger, Besnard, Bus-
son, Cabanel, Cazin, Benjamin Constant, Col-
lin, Comère, Courtois, Dagnan, Dantan, Dau-
bigny, Delaunay, Demont, Mme Demont.
Dans la sculpture, signalons MM. Barrias avec
son superbe groupe des Funérailles, Coutan,
Delaplanche, Falguière, Franceschi, Fremiet,
Marquest, etc.
--éf----.-
NOUVELLES
La commission nommée par l'Acadé-
mie des beaux-artspourprésenter une liste de
candidats au fauteuil d'académicien libre, de-
venu vacant par la mort de M. du Somme-
rard, a fait connaître sa décision à l'ouver-
ture de la séance de l'Académie de samedi
dernier.
Elle a présenté une liste de cinq noms dans
Tordre suivant :
MM. Duplessis, conservateur adjoint des es-
tampes à la Bibliothèque nationale ; Heuzey,
membre de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres; Marcille, conservateur du mu-
sée d'Orléans; le baron Alphonse de Roth
schild et Piot, antiquaire.
Le conseil d'administration de la So-
ciété des Artistes français vient de consigner
à la porte du Salon deux tableaux ; En fla-
grant délit, par M. Jules Garnier, et l'Apo-
théose, par M. Boutet de Monvel.
Dans En flagrant délit on voit une femme
nue qu'un commissaire de police fait sortir
d'un placard, tandis que son complice forte-
ment maintenu par deux gardiens de la paix
montre le poing au mari qui a accompagné le
commissaire.
L'Apothéose représente une barricade au
faîte de laquelle est assis un communard tenant
d'une main un couteau sanglant et de l'autre
une bouteille à moitié vide. Robert Macaire
étend les mains au-dessus de sa tête comme
pour le bénir, tandis que Bertrand bat de la
grosse caisse aux acclamations d'une foule
avinée et en délire.
En abandonnant aux artistes le Palais de
l'Industrie, le gouvernement leur a imposé
tacitement de taire la police du Salon ; il im-
porte que l'exposition puisse être visitée par
tout le monde; le comité ne fait donc que son
devoir en proscrivant les peintures obscènes
et les caricatures politiques qui pourraient
amener des altercations dangereuses entre vi-
siteurs.
annuelle des pensionnaires peintres, sculp-
teurs, architectes et graveurs de l'Académie
de France. Les deux ambassadeurs français à
Rome présidaient à l'inauguration.
L'inauguration solennelle du monu-
ment de Tannée de la Loire aura lieu au Mans
au mois d'août prochain.
Le comité, présidé par l'amiral Jaurégui-
berry, a arrêté définitivement, dans sa der-
nière séance, les inscriptions qui mentionne-
ront les batailles et le nom des officiers géné-
raux qui y prirent part.
On vient de livrer à la fonte les groupes du
soubassement du monument.
Dans les fouilles faites à Carthage, on a
découvert un aqueduc souterrain de 500 mè-
tres de longueur en parfait état, très large et
très haut; vingt-deux tombeaux phéniciens
de la première époque, des vases phéniciens
et des poteries étrusques bien conservées et
une grande inscription latine fixant l'empla-
cement des thermes.
On mande de New-York que des ou-
vriers employés à creuser un puits de mine
près de Morber'y (Missouri), viennent de dé-
couvrir, à 300 pieds de profondeur, une anti-
que cité restée intacte grâce à une couche
épaisse de lave durcie qui forme voûte au-
dessus d'elle. Avis de cette merveilleuse dé-
couverte a été envoyé à Moberly, et un certain
nombre de notables de cette ville ont entre-
pris immédiatement une première exploration,
qui a duré douze heures. Les explorateurs
croient n'avoir vu dans cet espace de temps
qu'une petite portion de la ville ensevelie.
Les rues qu'ils ont parcourues étaient régu-
lièrement tracées et bordées de murs en ma-
çonnerie grossière. Ils sont entrés dans une
salle de 30 pieds sur 100 garnie de bancs
de pierre et où il y avait une quantité d'ou-
tils pour travaux mécaniques. Dans plusieurs
bâtiments sont des statues faites d'une com-
position ressemblant au bronze, mais plus
terne. Au milieu d'une vaste cour ou place se
dresse une fontaine de pierre d'où coule une
eau que les explorateurs ont goûtée; ils lui ont
trouvé un goût prononcé de chaux. Prés de la
fontaine gisaient des portions d'un squelette
humain. Les os d'une jambe ont été mesurés
par le recorder ; le fémur est long de h pieds
et demi, et le tibia de h pieds 3 pouces; d'où
Ton déduit que l'homme devait avoir une taille
triple de la taille moyenne de nos jours. Les
explorateurs ont trouvé aussi des couteaux de
bronze et de silex, des scies métalliques et
beaucoup d'autres outils dont le travail, quoi-
que grossier comparé à celai des fabricants
d'aujourd'hui, dénote un état avancé de civi-
lisation. Une seconde exploration devait être
faite avant la fin de la semaine.
Inutile de dire que nous ne garantissons
pas l'authenticité de cette étrange découverte.
Cette semaine a eu lieu à Rome, au
palais Médicis, l'inauguration de l'exposition