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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 19 (9 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0157
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ET DE LA CURIOSITÉ

Une exposition des œuvres nouvelles de
M. Renoir est ouver'e chez M. Durand-
Ruel, 1, rue de la Paix, tous les jours de la
semaine de 10 h. cà 5 h. jusqu'au ?,3 mai.

L'ouverture solennelle de l'Exposition
d'Anvers a eu lieu le 2 mai, mais les travaux
d'installation sont loin d'être acheve's ; il est
peu probable qu'on puisse faire une visite
complète des diverses sections avant un mois.

L'Académie des beaux-arts a entendu,
samedi dernier, la lecture d une notice faite
par M. E. Barrias, sculpteur, sur la vie et les
travaux de son prédécesseur, M. Auguste Du-
mont, de'ce'de' le 28 janvier 183/*. M. Hjbert,
avant d'aller prendre possession de sa nou-
velle direction de l'Acade'mie de France à
Rome, demande la modification du règlement
en ce qui concerne les e'poques des expositions,
tant à Rome qu'à Paris, des travaux des pen- '
sionnaires de la villa Me'dicis. Il demande, en
outre, qu'un congé soit accordé aux jeunes
artistes lorsqu'ils auront satisfait à leurs en-
gagements.

Par suite de la nomination de M. Hébert,
membre de l'institut, aux fonctions de di rec-
teur de l'Académie de France à Rome, un em-
ploi de professeur chef d'atelier de peinture
est vacant à TEcole nationale des beaux-arts.
Les artistes qui désireraient poser leur candi-
dature cà cet emploi sont priés de vouloir bien
adresser une demande au ministre de l'in-
struction publique, des beaux arts et des cul-
tes avant le 15 mai prochain (terme de ri-
gueur).

NOUVELLES

Le ministre de l'instruction publique
et d^s beaux-arts vient d'instituer une com-
mission spéciale chargée d'éiudier les disposi-
tions générales et les mesures à prendre pour
l'établissement des nouveaux inventaires du
mobilier national.

Cette commission est composée ainsi qu'il
suit :

M. Turquet, sous-secrétaire d'Etat au mi-
nistère de l'instruction publique, des beaux-
arts et des cultes, président ;

M. Poulin, directeur des bâtiments civils et
des palais nationaux, vice-président ;

Un représentant de l'administration géné
raie des domaines ;

M. Joly, chef du 3e bureau de la direction
des bâtiments civils et des palais nationaux ;

M. de Gourlet, inspecteur principal des con-
servations des palais nationaux ;

M. Williamson, administrateur du mobilier
national ;

M. Poisson, conservateur du palais de Ver-
sailles ;

M. Valentino, sous-chef de bureau des con-

servations des palais nationaux et du mobilier
national.

M. Millerand a présenté leO mai, au con-
seil municipal, une pétition d'un comité pour
l'érection d'un monument à La Fontaine. Ce
comité demande la concession d'un emplace-
ment au Ranelagh et une souscription au béné-
fice de l'œuvre. La pétition est renvoyée à la
cinquième commission.

A propos du Salon qui vient de s'ou-
vrir, un grand pas est fait pour la défense de
la propriété artistique.

Le conseil d'administration de la Société
des Artistes français a conclu en effet, depuis
l'ouverture de l'exposition, un traité avec une
agence constituée en vue de protéger et de
de défendre la propriété artistique.

Tous les membres de la Société peuvent
donc, dès aujourd'hui, s'adresser à cette agence,
dont le siège est à Paris, 17, rue du Faubourg-
Montmartre.

M. du Foussat, agent général, est à la dis-
position des membres de la Société tous les
jours, de neuf heures à midi et d'une heure
à six heures.

On trouvera dans le Bulletin de la Société
les dispositions générales du traité conclu par
la Société des Artistes français.

Un legs récent de lady Ruthven de
Pencaitland vient d'attribuer à la National
Gallery d'Edimbourg quelques pièces rares
ou uniques, notamment un bas-relief trouvé
dans un tumulus à 12 milles d'Athènes, le
groupe de la Vierge et l'Enfant Jésus par
Michel-Ange, et un autre bas-relief de faune
donné à lady Ru.hven par Can^va. Parmi les
autres objets, on remarque le dessin d'un vase
de marbre avec ornements en bronze trouve
près du tombeau de Périclès ; une tête de
lévrier, par Forbes; un moulage, d'après la
statue de Proserpine, de Power ; les portraits
originaux de Bruce, l'explorateur abyssinien,
de Walter Scott, entouré de ses chiens ; un
portrait par Le Bassan et quelques aquaffelles
faites à Athènes par lady Ruthven.

- met

L'ARCHÉOLOGIE AU THÉÂTRE

UNE NUIT DE CLEOPATRE

Montrer, sur un théâtre, un peuple dont les
hommes n'étaient vêtus que d'un pagne et les
femmes d'une tunique souvent transparente,
est une entreprise absolument impossible.
Aussi faut-il user d'accommodements. C'est
une question de mesure.

Nous l'avons indiqué jadis dans la Chroni-
que des Arts lorsque Aida fut représentée à
l'Opéra, nous ne pouvons que le répéter à
propos d'Une Nuit de Cléopâtve à l'Opéra-
Comique.

Les accommodements même nous semblent
avoir été plus grands dans le second cas que
 
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