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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 25 (11 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0204
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LA CHRONIQUE DES ARTS

mercredis, de h à 6 heures, le prix n'est pas
changé.

Les plans de la grande Exposition de

1889 sont terminés"; ils ont été confiés à un
sculpteur chargé d'en faire des maquettes en
plâtre. Ce travail est déjà très avancé.

En attendant, comme primeur, nous pou-
vons indiquer Tune des curiosités les plus
pittoresques assurément de cette Exposition.

L'une des entrées principales serait située
sur le côté gauche des Champs-Elysées, à la
place du concert de l'Horloge et du restau-
rant Ledoyen, lesquels, arrivant à fin de bai},
pourront être démolis.

Le palais de l'Industrie, qui serait enclavé
dans l'Exposition, serait mis en communica-
tion avec le pont des Invalides.

De ce pont la circulation serait laissée libre,
mais il sera élargi de 30 mètres et au-dessus
on établira une voie qui sera la résurrection
de l'ancienne rue Saint-Antoine, avec fles bou-
tiques du temps et aussi ses industries pri-
mitives. Il y aura là notamment un marchand-
fabricant de a bougies» de l'époque, un armu-
rier, des « hostelleries», etc.

Puis, sur l'esplanade des Invalides, sera
dressée la Bastille telle qu'elle était avant le
\h juillet 1789.

Enfin, au coin du quai d'Orsay, sera imitée
la vieille porte Saint-Antoine, et le quai sera
lui-même transformé en ancien faubourg
Saint-Antoine, jusqu'au Champ-de-Mars, où
s'élèvera le grand palais de l'Exposition.

A l'Exposition universelle de la Nouvelle-
Orléans il a été délivré, au ministère de
l'instruction publique, un grand diplôme
d'honneur pour son exposition collective et
en particulier pour son exposition d'ensei-
gnement primaire, primaire supérieur, et
d'enseignement de l'art.

Voici le détail des récompenses spéciales
obtenues par les écoles d'art, qui ont tant
contribué au succès de la section française
d'éducation.

Un diplôme d'honneur a été décerné à
l'école nationale des beaux-arts de Lyon,
aux écoles municipales des beaux-arts de
Bordeaux, Marseille, Toulouse et^ Tours, aux
écoles nationales d'art décoratif de Paris,
de Limoges et de Nice, à l'école nationale
des arts industriels de Roubaix, aux écoles
académiques de Lille et à l'école natio-
nale de dessin pour les jeunes filles, sise à
Paris.

Les écoles nationales des beaux-arts d'Alger,
de Bourges et de Dijon se sont vu délivrer
un diplôme de second ordre, ainsi que les
écoles régionales des beaux-arts de Clermont-
Ferrand et de Poitiers, les écoles académi-
ques de Douai et de Valenciennes et l'école
municipale d'art décoratif de Saint-Pierre -
lès-Calais, créée il y a trois ans à peine, et
qui rend déjà de si grands services à l'indus-
trie de la dentelle.

--*-

NOUVELLES

Lé Salon de cette année a produit à la
Société libre des artistes environ 350.001) fr.

Les recettes de l'an dernier n'avaient pas
dépassé 290.000 fr.

Dans cette exposition de 1885, sur l.%h3
peintres exposants, il n'y avait pas moins de
389 étrangers, dont 98 Américains, hl Belges,
3/* Anglais et 31 Allemands. Les autres étaient
des Espagnols, des Suédois et Norvégiens, des
Suisses, des Portugais, des Hollandais, des Rus-
ses, des Autrichiens, des Italiens, des Grecs,
des Turcs.

Avant de se séparer, le comité de peinture du
Salon a décerné à M. Eugène Carrière le prix
annuel — d une valeur de 500 francs, fonde par
M110 Marie Baskirtscheff.

Le Musée du Louvre expose dans une
des salles du premier étage les bronzes récem-
ment achetés a la vente Gréau.

Puisque nous parlons du Louvre, disons que
les travaux relatifs à la décoration en mosaïque
de la coupole de l'escalier Daru sont poursui-
vis avec une grande activité. Les deux grandes
figures représentant la France et l'Italie sont
complètement terminées: l'Allemagne est très
avancée, et l'on espère avoir fini pour la mi-
octobre prochain les Flandres qui ont été com-
mencées au mois de mai dernier.

La conservation du Louvre vient d'ac-
quérir, avec l'autorisation de M. Turquet,
sous-secrétaire d'Etat de l'instruction publi-
que et des beaux-arts, une collection très im-
portante de trente et un papyrus démoti-
ques. Ces papyrus sont datés des règnes de
Psammétique, d'Apriés et d'Amasis, dont
on ne possédait que deux fragments, l'un
d'Amasis, à Vienne, et l'autre d'Apriès, à
Londres.

Grâce à cette nouvelle acquisition, le musée
du Louvre, déjà très riche en documents
archaïques démotiques, possède une série ab-
solument unique, débutant aux plus anciens
spécimens connus de cette langue, et allant
jusqu'à l'époque des Ptolémées et à l'époque
romaine inclusivement. Aucun musée n'offre
rien de semblable,

Les difficultés que présentait encore l'écri-
ture du temps de Tahraka disparaissent de-
vant cette série.

Au point de vue du contenu, ces papyrus
ne sont pas moins intéressants par les ren-
seignements nouveaux qu'ils apportent sur
l'histoire du droit en Egypte. Il faut féliciter
les conservateurs du musée égyptien du
Louvre pour avoir signalé l'importance de ces
papyrus, et en particulier M. Revillou pour
en avoir négocié heureusement l'acquisi-
tion.

Le secrétaire général de la Société des
Amis des Monuments parisiens, M. Ch. Nor-
 
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