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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 35 (14 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0285
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ET DE LA CURIOSITE

275

Nous annoncions dernièrement la pro-
chaine ouv rti.re des nouvelles salles de mou-
lage du musée du Trocade'ro.

Les membres de la commission des monu-
ments historiques chargés, de l'organisation
du musée se -ont re'unis ctte semaine au
Trocaléro, sous la présidence de M. Antonin
Proust.

Il a été constaté que les nouvelles salles
qui complètent le musée et qui sont consa-
créesaux sculptures des xvne et xvni6 siècles,
étaient, grâce au zèle et à l'activité déployés
dans ces deux derniers mois par le conserva-
teur, M. Geoffroy-Dechaume, en état d être
ouvertes au public.

L'inauguration de ces nouvelles salles aura
lieu dans quelques jours, après que la com-
mission des monuments historiques aura pris
les convenances du ministre et invité M. le
président de la République à choisir le jour
qui lui conviendra pour cette inauguration.

La dernière salle du musée esi. destinée à
recevoir, à côté d'une bibliothèque consacrée
aux monuments historiques, les dessins de
Violle-t le-Duc. Cette salle sera ornée des
bustes de Vitet, Mérimée, Henri Martin, Vic-
tor Hugo, Qaicherat et du Sommerard. Ajou-
tons que, en vertu d'un traité intervenu entre
la commission des monuments historiques et
un photographe, 1.700 épreuves d'après des
clichés faits sur les monuments de l'art fran-
çais sont mises à la disposition du public qui
visite le musée du Trocadéro.

Il vient d'être décidé, par le départe-
ment de la Seine-Inférieure, qu'une statue de
Jeanne Darc, dont l'exécution est confiée au
statuaire Pézieux, sera érigée à Rouen, devant
la nouvelle façade du palais de justice.

Le ministère des beaux arts offre à cet
effet une subvention et fait don du bloc de
marbre.

La Société des Amis des Monuments
parisiens, dont nous avons souvent entretenu
nos lecteurs, constituée dans le but de veiller
sur les œuvres d'art (architecture, peinture,
sculpture, curiosités, souvenirs historiques)et
à l'embellissement de Paris, tiendra sa pro-
chaine réunion lundi, 16 novembre prochain,
à trois heures et demie, dans le local de la
Société historique ou cercle Saint-Simon, S15,
boulevard Saint-Germain.

Son ordre du jour est des plus complets,
comme on peut voir : Présentation de nou-
veaux membres et d'ouvrages offerts. — Pro-
cès-verbal. — Correspondance. — Nécrologie.

— Statue de Diderot. — Saint-Aignan. —Des
démarches de la Société en faveur de Saint-
Julien-le-Pauvre. — Le auai d'Orsay; ses ar-
bres menacés par l'Exposition de 1889. — Les
peintures de Chassériau à la Cour des comp-
tes. — La cour du Carrousel. — Nécessité du
rétablissement des noms historiques des rues
du vieux Paris. — Des dispositions à prendre
afin de donner un aspect plus décoratif aux
fêtes publiques et aux décorations de la Cité.

— Organisation départementale. — Lecture
des lettres envoyées par les Sociétés. — Des
principes qui doivent présider à la restaura-

tion ou plutôt à la conservation des anciens
monuments. — Des dispositions à introduire
dans la législation internationale du droit des
gens, en faveur de la protection des monu-
ments en temps de guerre. — Des disposi-
tions à prendre afin d'écarter l'aspeci géomé-
trique habituel aux quartiers nouveaux lors
des remaniements très prochains de certains
quartiers de Paris; étude des mesures propres
à leur donner un aspect décoratif.

Un affaissement s'étant produit il y a
quelque temps au château de Blois, dans le
sol voisin de la tour de l'Observatoire, qui fai-
sait partie de l'ancien château du xme siè-
cle, la municipalité a ordonné des recher-
ches, et on a découvert l'escalier qui condui-
sait aux salles souterraines des anciennes for-
! tifications.

Ces salles n'étaient pas absolument incon-
nues, puisqu'on avait pénétré dans l'une
d'elles en 1870, en crevant la voûte, pour y
cacher des papiers administratifs ; mais on
ignorait l'existence de l'escalier.

Après avoir monté l'escalier, on a trouvé,
| sous le sol actuel, le mur de l'ancienne forti-
fication, qui se dirige, au travers du palais de
Gaston d'Onéans, à la rencontre de la tour des
Oubliettes, en passant par le donjon.

A l'aide de recherches nouvelles, on pourra
donc déterminer exactement la place de l'an-
cien donjon, que l'on croit située vers le mi-
lieu du bâtiment Gaston, mais sur lequel on a
beaucoup controversé.

^e*^ Notre collaborateur M. P. Rajon vient
de terminer, pour l'Etat, la planche du Rouget
de l'Isle improvisant la Marseillaise, tableau
de Pils,au musée du Luxembourg. Le graveur
s'est acquitté, avec son talent habituel, d'une
tâche qui ne laissait pas d'être assez ingrate ;
il a interprété avec beaucoup d'adresse de
main et une srande souplesse de métier une
œuvre dont le mérite littéraire et l'intérêt po-
litique sont plus grands que la valeur artis-
tique.

Les inscriptions sur les statues publiques

La Ville de Paris met en ce moment à exécu-
tion une décision édilitaire intéressante, votée
récemment par le conseil municipal : il s'agit des
inscriptions des statues et œuvres d'art diverses
qui se trouvent dans les jardins-squares et sur les
j places publiques de la capitale. La mesure est ex-
cellente et elle répond à un vœu légitime qui a
été fréquemment exposé par les journaux pari-
siens.. En érigeant une statue dans un endroit
public, on doit poursuivre deux buts : honorer
la mémoire du personnage dont elle représente
les traits, et faire concourir l'œuvre du statuaire
à la décoration de la cité. Il arrive fréquemment
que le premier de ces buts entre seul en ligne de
compte dans les préoccupations des initiateurs du
monument, et qu'on néglige entièrement le se-
cond. L'érection de la statue de Diderot par M.
 
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