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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 39 (12 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0320
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LA CHRONIQUE DES ARTS

de pure comédie, et les décors qui nous intro-
duisent dans des appartements du grand monde,
sont à l'unisson des robes de ces dames. Quel-
les robes !

Aussi le décorateur a-t-il prodigue' les sculp-
tures,les peintures et les dorures. C'est par trop
de l'architecture de convention, et il serait
bon d'étudier de plus prés les vrais intérieurs
parisiens, même les plus riches et les plus sur-
chargés. Ils sont sobres à côté de ce qu'imagi-
nent les décorateurs, par habitude et parce
qu'ils croient que cela plaira au public.

A. D.

Académie des inscriptions

4 décembre.

Le parazonium. — Les monuments figurés
nous montrent, suspendue au côté gauche du lé-
gionnaire romain, une arme' appelée le parazo-
nium. C'est un large poignard qui devait servir
dans la lutte corps à corps, quand le glaive ne
pouvait plus parer ou porter les coups. Un spé-
cimen de cette arme, très bien conservé, ayant
été trouvé en Bretagne, a permis de reconstituer
exactement le parazonium, avec sa gaine en cuir
d'un côté, en métal de l'autre, et son manche
court et bien apte à la main. M. Alex. Bertrand,
directeur du musée de Saint-Germain, met sous
les yeux de l'Académie deux exemplaires de
cette restitution. M. Barbier de Meynard fait ob-
server que le kama des Persans est une arme
tout à fait analogue.

Société Nationale des Antiquaires
de France.

Séance du 2 décembre 1885

M. Rhoné fait hommage des publications de la
Société siégeant au Caire sous le nom de Comité
de conservation des monuments de Fart arabe.

M. de Villefosse communique, au nom de M. Du-
vernoy, les photographies de deux figurines de
bronze trouvées à Mandeure, un Jupiter et une di-
vinité féminine drapée, dont la tête manque.

NÉCROLOGIE

JMmô Achille Jubinal, qui comptait par-
mi les personnalités notables du monde des
amateurs, est morte le mois dernier, dans son
hôtel de la rue Boudreau, qui contient un
véritable musée, réuni par elle et son mari,
l'ancien député des Hautes-Pyrénées sous
l'Empire.

La générosité de M. Jubinal avait contribué
pour beaucoup à la fondation d'un musée à
Bagnères-de-Bigorre.

M. Joseph Beaume, peintre d'histoire,
élève de Gros et de l'Ecole des beaux-arts,
est mort dernièrement à l'âge de 88 ans.
Il était né à Marseille le 31 septembre 1796.
De 1810 à 1878 il prit une part très active aux
Salons de Paris, où il obtint une T médaille
enl82Aetune iro médaille en 1827; il était
nommé chevalier de la Légion d'honneur le
1er mai 1830. Il fut l'un des peintres chargés
par l'administration (sous le règne de Louis-
Philippe) de reproduire pour les galeries de
Versailles, plusieurs scènes militaires ou épi-
sodes de bataille. Au palais de Compiègne
fut attribué son tableau du Salon de 182â:
Henri III à son lit de mort. Le musée du
Luxembourg contient aussi plusieurs de ses
œuvres.

Nous avons enfin à annoncer la mort de
M. Théodore Labrouste, l'architecte
bien connu. Né à Paris le 11 mars 1799. M.
Labrouste avait travaillé dans les ateliers de
Vaudoyer et d'Hippolyte Lebas, en même
temps qu'il suivait les cours de FEcole des
beaux-arts. En 1827, il remportait le premier
grand prix d'architecture. Pendant son séjour
à la villa Médicis, il envoya des travaux très
intéressants sur le temple de Vesta, les tom-
beaux étrusques et le temple d'Hercule à
Corée. A son retour à Paris, il fut chargé de
construire les bâtiments du nouveau collège
Sainte-Barbe, puis la maison dite du Cadran-
Solaire, dans la rue de Rivoli. Architecte du
gouvernement, attaché à la bibliothèque de
l'Arsenal, membre du jury de FEcole des
beaux-arts, M. Labrouste était, depuis 1869,
officier de la Légion d'honneur.

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BIBLIOGRAPHIE

Franz von Assisi une! die Anfange der Kunst der
Renaissance in Italien, par le D* Henry Thode.
\ vol., gr. in-8°, avec illustrations. Prix 20 francs.
Librairie Grote, à Berlin. Paris, chez H. Le Sou-
dier.

L'ouvrage que nous signalons nous montre les
origines de Fart à l'époque de la Renaissance ita-
lienne dans ses rapports avec le célèbre mouve-
ment religieux dont François d'Assise est l'âme.
Personne avant M. Thode n'avait mieux montré et
apprécié le rôle important qu'a joué dans la mar-
che de la civilisation en Italie, dont il fut l'âme, ce
puissant réformateur de l'Eglise catholique, ce
régénérateur d'une croyance populaire, — ni
comment se rapporte à lui et à son ordre le grand
développement des arts plastiques.

Cet ouvrage résume le mouvement religieux e
artistique en Italie au xme et au xiv° siècles.

La Société internationale chalcographique qui
avait provisoirement fixé à 250 le nombre des
souscripteurs à ses publications annuelles, vient
de le porter à 300. Cette mesure était devenue
) indispensable par suite des nombreuses demandes
 
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