DOI issue:
Nr. 14 (5 Avril)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19738#0116
106
LA CHRONIQUE DES ARTS
bles, œuvre de l'ébéniste Burb, ont appartenu au
ministre de la marine, garde des sceaux, direc-
teur de la manufacture de Sèvres, le comte de
Machault. Une commode du temps de Louis XV,
en laque de Coromandel, ornée de personnages
en couleur sur fond noir, 13.300 fr.; une jardi-
nière en ancienne porcelaine de Sèvres, pâte
tendre, 4.000 fr.
VENTES ARTISTIQUES A LONDRES
Dans une vente de Tableaux modernes,
faite à Londres, le 22 mars, on relève les adjudi-
cations suivantes : 13. .R.-P. Bonington. Les
Côtes de Normandie, bateaux et personnages, 1.018
liv. st. — 14. Du même, Château de la duchesse
de Berry, sur la Garonne, 420 liv. si. — 9S. Van
lïaanen, l'Echoppe du savetier, 420 liv. st. —120.
F. Dicksee, Souvenirs, 850 liv. st.
Vient ensuite une série de tableaux du peintre
académicien G.-F. Watts, dont quelques-uns ont
figuré à l'Exposition universelle de 1889, entre
autres; 121. The Red Gross Knight ant Una, 1.732
liv. st. —122. L'Amour et la Mort. 1.386 liv. «si.
— 123. Le Cavalier au cheval blanc, 1.522 liv. si.
— 124. Le Cavalier au cheval roux, 236 liv. st. —
125. Le Cavalier au cheval noir, 388 liv. st. —
127. Espérance, 483 liv. st. — 129. Le Pénitent,
420 liv. st. — 130. La Colombe envolée, 493
liv.Jst. — 133. L'Arc-en-ciel, 53b liv. st.
Aquarelles. — J.-M.-W. Tnmer: Le premier
bateau à vapeur sur la Tamise, 442 liv. st. —
Sir J. Gilbert. Richard II remettant sa couronne
à Bolingbroke, 504 liv. st.
Dans une vente publique d'Aquarelles faite à
Londres le 15 mars, nous relevons quelques prix
importants :
Une aquarelle de G. Keller, Marguerite se ren-
dant à l'église, 115 liv. st. ; par Sir T. Gilbert,
Soldats faisant leur marché, 178 liv. st. — Copley
Fieldimj, Sur les bords du lac, 141 liv. st. — D.
Cox, Chemin dans le pays de Galles, 120 liv. st. ;
B. Foster, Enfant revenant del'école, 315 liv. st. ;
— A.-C. Gow, Lord Aingston, épisode tiré des
Anecdotes de lady Montagne, 215 liv. st. — A.-B.
Ilougton, les Bouches inutiles, 138 liv. st. - ■ /•'.
Tôyler, le Bac, 99 liv. st. — une aquarelle de Rosa
Bonheur, les Longs Rochers de Fontainebleau, a
été adjugée, 945 liv. st. — (23.625 fr.)
Voici maintenant quelques-unes des enchères
obtenues à la vente de tableaux anciens de la col-
lection Pemberton, le 17 mars:
Par Wynants et van der Velda, un Paysage
avec moutons et villageois, 126 liv. st. — de Pater
une Fête champêtre, 199 liv. st. ; une autre Fête
champêtre, du même peintre, 220 liv. st.
Le même jour, on a adjugé la collection de ta-
bleaux ayant appartenu au comte de Buckin-
ghamsire. Un portrait par Frans Hais, Gentil-
homme avec de longs cheveux, vêtu de noir, col-
lerette et manchettes blanches est monté à
1.995 liv. st. (49.875 fr.) Des Cavaliers suivis par
leurs chiens dans un paysage avec rivière, de
Ivonnig, ont été achetés 436 liv. si.
CONCOURS & EXPOSITIONS
La sixième exposition des Pastellistes
français qui vientdes'ouvrir(GalerieG. Petit)
aura certainement le succès des pre'ce'dentes,
car c'est une des meilleures que nous ayons
vues. Les artistes qui composent la Société
sont presque tous dans la force de l'âge et du
talent ; leur production ne faiblit pas ; il en
est même dontlcs progrès sont incontestables.
M. Besnard est toujours à citer en première
ligne ; son Portrait de Mme Lemaire, et
toutes les études de tête qu'il expose ont un
charme particulier ; étayées d'un très-réel
savoir, ses fantaisies de coloriste les plus
osées prennent les artistes et se font acceptor
du public, quoique les personnes étrangères
à l'art ne comprennent guère les hardiesses du
peintre. M. Roll a un excellent portrait — le
meilleur qu'on ait fait d'après son modèle —
de M. Antonin Proust sur le chantier de
construction du Musée des Arts Décoratifs.
M. J. Blanche, avec une petite étude d'après
sa mère un portrait de jeune femme en
bleu se tenant le menton dans la main, et
d'autres encore, justifie de plus en plus la
faveur qui s'est attachée à ses œuvres. Les
études de femme et de fleurs de M. Hellen
sont d'une rare délicatesse de coloration. La
jeune fille demi nue sur un fond de lac bleu,
par Mmo Lemaire ; le portrait de Mme H.,,
par M. Doucet, moins osés, plus classiques
si l'on peut dire, ont sans doute des séduc-
tions plus accessibles, mais elles ne dénotent
pas au même degré que les œuvres précéden-
tes la personnalité des artistes. On verra
encore avec grand plaisir toute une série de
petits paysages ou de scènes d'intérieur par
M. Lhermitte, de délicieuses marines et
d'excellents portraits de marins par M. Duez,
des portraits de M. Tissof, et enfin divers ou-
vrages de MM. Eliot, Lewis, Brown, Forain,
dont on connaît les élonnants dessins de
mœurs parisiennes. M. Dagnan-Bouveret ex-
pose plusieurs esquisses d'un charme péné-
trant. A. de L.
Une exposition des œuvres du peintre russe
J. Aivasovski est ouverte dans les galeries
Durand-Ruel, rue Le Peletier.
Cet artiste appartient à une école aujour-
d'hui disparue, celle de Gudin, et pour appré-
cier son talent il faut faire un retour en
arriére et oublier les pratiques actuelles de la
peinture. Ces réserves faites, il est incontes-
table que M. Aivasovski est un marmiste
distingué ; si la facture nous semble maigre,
le tableau est toujours sagement composé,
que ce soient des vues marines d'Orient ou
des scènes antiques.
La délégation de la Société nationale
des Beaux arts annonce à tous les sociétaires,
aux membres associés et aux artistes qui ont
l'intention d'exposer au Champ-de-Mars, que
le monopole exclusif du Catalogue illustré de
l'Exposition de 1800 a été confié à M.M. Le-
LA CHRONIQUE DES ARTS
bles, œuvre de l'ébéniste Burb, ont appartenu au
ministre de la marine, garde des sceaux, direc-
teur de la manufacture de Sèvres, le comte de
Machault. Une commode du temps de Louis XV,
en laque de Coromandel, ornée de personnages
en couleur sur fond noir, 13.300 fr.; une jardi-
nière en ancienne porcelaine de Sèvres, pâte
tendre, 4.000 fr.
VENTES ARTISTIQUES A LONDRES
Dans une vente de Tableaux modernes,
faite à Londres, le 22 mars, on relève les adjudi-
cations suivantes : 13. .R.-P. Bonington. Les
Côtes de Normandie, bateaux et personnages, 1.018
liv. st. — 14. Du même, Château de la duchesse
de Berry, sur la Garonne, 420 liv. si. — 9S. Van
lïaanen, l'Echoppe du savetier, 420 liv. st. —120.
F. Dicksee, Souvenirs, 850 liv. st.
Vient ensuite une série de tableaux du peintre
académicien G.-F. Watts, dont quelques-uns ont
figuré à l'Exposition universelle de 1889, entre
autres; 121. The Red Gross Knight ant Una, 1.732
liv. st. —122. L'Amour et la Mort. 1.386 liv. «si.
— 123. Le Cavalier au cheval blanc, 1.522 liv. si.
— 124. Le Cavalier au cheval roux, 236 liv. st. —
125. Le Cavalier au cheval noir, 388 liv. st. —
127. Espérance, 483 liv. st. — 129. Le Pénitent,
420 liv. st. — 130. La Colombe envolée, 493
liv.Jst. — 133. L'Arc-en-ciel, 53b liv. st.
Aquarelles. — J.-M.-W. Tnmer: Le premier
bateau à vapeur sur la Tamise, 442 liv. st. —
Sir J. Gilbert. Richard II remettant sa couronne
à Bolingbroke, 504 liv. st.
Dans une vente publique d'Aquarelles faite à
Londres le 15 mars, nous relevons quelques prix
importants :
Une aquarelle de G. Keller, Marguerite se ren-
dant à l'église, 115 liv. st. ; par Sir T. Gilbert,
Soldats faisant leur marché, 178 liv. st. — Copley
Fieldimj, Sur les bords du lac, 141 liv. st. — D.
Cox, Chemin dans le pays de Galles, 120 liv. st. ;
B. Foster, Enfant revenant del'école, 315 liv. st. ;
— A.-C. Gow, Lord Aingston, épisode tiré des
Anecdotes de lady Montagne, 215 liv. st. — A.-B.
Ilougton, les Bouches inutiles, 138 liv. st. - ■ /•'.
Tôyler, le Bac, 99 liv. st. — une aquarelle de Rosa
Bonheur, les Longs Rochers de Fontainebleau, a
été adjugée, 945 liv. st. — (23.625 fr.)
Voici maintenant quelques-unes des enchères
obtenues à la vente de tableaux anciens de la col-
lection Pemberton, le 17 mars:
Par Wynants et van der Velda, un Paysage
avec moutons et villageois, 126 liv. st. — de Pater
une Fête champêtre, 199 liv. st. ; une autre Fête
champêtre, du même peintre, 220 liv. st.
Le même jour, on a adjugé la collection de ta-
bleaux ayant appartenu au comte de Buckin-
ghamsire. Un portrait par Frans Hais, Gentil-
homme avec de longs cheveux, vêtu de noir, col-
lerette et manchettes blanches est monté à
1.995 liv. st. (49.875 fr.) Des Cavaliers suivis par
leurs chiens dans un paysage avec rivière, de
Ivonnig, ont été achetés 436 liv. si.
CONCOURS & EXPOSITIONS
La sixième exposition des Pastellistes
français qui vientdes'ouvrir(GalerieG. Petit)
aura certainement le succès des pre'ce'dentes,
car c'est une des meilleures que nous ayons
vues. Les artistes qui composent la Société
sont presque tous dans la force de l'âge et du
talent ; leur production ne faiblit pas ; il en
est même dontlcs progrès sont incontestables.
M. Besnard est toujours à citer en première
ligne ; son Portrait de Mme Lemaire, et
toutes les études de tête qu'il expose ont un
charme particulier ; étayées d'un très-réel
savoir, ses fantaisies de coloriste les plus
osées prennent les artistes et se font acceptor
du public, quoique les personnes étrangères
à l'art ne comprennent guère les hardiesses du
peintre. M. Roll a un excellent portrait — le
meilleur qu'on ait fait d'après son modèle —
de M. Antonin Proust sur le chantier de
construction du Musée des Arts Décoratifs.
M. J. Blanche, avec une petite étude d'après
sa mère un portrait de jeune femme en
bleu se tenant le menton dans la main, et
d'autres encore, justifie de plus en plus la
faveur qui s'est attachée à ses œuvres. Les
études de femme et de fleurs de M. Hellen
sont d'une rare délicatesse de coloration. La
jeune fille demi nue sur un fond de lac bleu,
par Mmo Lemaire ; le portrait de Mme H.,,
par M. Doucet, moins osés, plus classiques
si l'on peut dire, ont sans doute des séduc-
tions plus accessibles, mais elles ne dénotent
pas au même degré que les œuvres précéden-
tes la personnalité des artistes. On verra
encore avec grand plaisir toute une série de
petits paysages ou de scènes d'intérieur par
M. Lhermitte, de délicieuses marines et
d'excellents portraits de marins par M. Duez,
des portraits de M. Tissof, et enfin divers ou-
vrages de MM. Eliot, Lewis, Brown, Forain,
dont on connaît les élonnants dessins de
mœurs parisiennes. M. Dagnan-Bouveret ex-
pose plusieurs esquisses d'un charme péné-
trant. A. de L.
Une exposition des œuvres du peintre russe
J. Aivasovski est ouverte dans les galeries
Durand-Ruel, rue Le Peletier.
Cet artiste appartient à une école aujour-
d'hui disparue, celle de Gudin, et pour appré-
cier son talent il faut faire un retour en
arriére et oublier les pratiques actuelles de la
peinture. Ces réserves faites, il est incontes-
table que M. Aivasovski est un marmiste
distingué ; si la facture nous semble maigre,
le tableau est toujours sagement composé,
que ce soient des vues marines d'Orient ou
des scènes antiques.
La délégation de la Société nationale
des Beaux arts annonce à tous les sociétaires,
aux membres associés et aux artistes qui ont
l'intention d'exposer au Champ-de-Mars, que
le monopole exclusif du Catalogue illustré de
l'Exposition de 1800 a été confié à M.M. Le-