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La chronique des arts et de la curiosité — 1890

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Nr. 25 (5 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19738#0206
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196

LA CHRONIQUE DES ARTS

Comme le congrès des imprimeurs coïncide
avec une fête en l'honneur de Gutenberg,
l'exposition comprend aussi quelques impri-
me's de Mayence, le Liber de sancta virgini-
tate (vers lh&0) et le manifeste du grand élec-
teur Diether von Isenburg (Ihô'i).

Puis on voit, comme précurseurs de l'art
typographique, l<=s impressions sur bois, à
savoir un Jean Regiomontanus, une Biblia
paupei'urn (1A60-1/i75), etc.

Le Clouet de Cherbourg

une jeune femme vue on buste jusqu'à la taille,
les deux bras pendants coupés assez haut par le
cadre ovale ; son corsage noir, fermé par une
rangée de nombreux petits boutons, est tout
simple, tout uni, avec un col montant bordé d'une
petite ruche blanche; les manches, ornées de
bouffants au bas des épaules, ne sont pas noires
comme la robe, mais d'un brun clair. La tête,
dont le cou est presque entièrement caché par le
col et la ruche, est tournée légèrement de 3/4
vers la gauche du spectateur; les traits sont assez
réguliers; le front large et découvert; les yeux,
de grandeur moyenne, plutôt petits que grands,
bien encadrés par des sourcils d'un jet assez
hardi, sont d'une couleur vague, d'un bleu foncé
rompu, et regardent le spectateur; le nez, assez
long et droit, ciselé au bout, avec une cloison

C'était un ravissant petit tableau, mais on n'en
parlait guère. Il y a quelque trente ans, une com-
mission officielle, parcourant les Musées de pro- médiane bien détachée entre deux narines déli-
vince, l'avait rencon- cates, est caractérisé

tré et déclaré vrai- > ----- "•- . ....... -1 par un assez large

mentdigne deClouet ; méplat antérieur, qa

puis le silence s'était / J^^. ^\ s'élargit un peu vers

fait de nouveau. Deux / ; • \^ le milieu ; la bouche,

ou trois Cherbour- / v-'' "' ' \ \ aux coins très creusés,

geois — mettez sept / /£ 5«É»î\ \ es'- men modelée,

ou huit si vous vou- / / î ^ÏOT \ peut-être un peu sè-

lez — le connais- . / k teg-i '$§sjp- WM \ chemeat vers les

saient et l'apprécia- / 't P3! ' ~ Jf/n \ coins; les pommettes

ient à sa valeur. C'est / \\ } JymA- \ S0Q'' légèrement sail-

en cela que consistait f \»^B^ iʧW% \ •antes» avao ua petit

la gloire pour lui. 'm I creux au-dessous, ce

Mais une petite cra- te5§tP*~^ qu'on remarque sur

quelure exige qu'on ^-^^t ^^'V tout dans le contour

l'envoie à Paris, chez i s*""^ L j accidenté de la joue

un bon médecin de \ / k \^ / droite, qui se détache

tableaux : il est saisi \ (f\ \t S, ) / doucement sur la

au passage par un \ \\ \ / Al blancheur discrète du

voleur très artiste, si- \ / x V »| / sgf^\ J bonnet. L'expression

non très délicat, et \ f\\ \ / /fff} \/ do la tête est caL-ne

le voilà devenu célè- \ v « A Vf / e' Pens've-

bre tout d'un coup. V ^' f \ I / Ce que le dessin ne

Va-t-on le retrou- \ ' ' f / peut pas rendre, c'est

ver? Cela est proba- \, yr le ton exquis du vi-

ble, elle voleur aus- "n. *S sage, d'un blanc dé-

si. Aujourd'hui, grâce ^<^^ licat comme un pétale

à la vapeur et plus en- de Heur, avec une

core aux journaux, la L" CLOUET do Cherbourg pointe de rose à peine

terre est très petite. t sensible sur les joues;

Le signalement d'un criminel fait bien vite le tour
du monde et transforme chaque lecteur e/i un po-
licier plein de zèle. Par une heureuse chance, en
février 18S2, nous avions obtenu du directeur du
Musée de Cherbourg, la permission de faire exé-
cuter deux grands clichés sur verre d'après le
petit Clouet ou soi-disant tel, que nous connais-
sions de longue date pour avoir eu l'occasion de
le voir et de l'admirer à loisir plusieurs années de
suite, pendant nos villégiatures d'été.

Cette photographie, seule reproduction exis-
tante du tableau, était restée dans un tiroir, avec
beaucoup d'autres analogues. Nous l'avions pres-
que oubliée, mais maintenant son tour est venu,
la voilà ulile : elle a servi à l'exécution du croquis
ci-joint. Les policiers, les marchands de tableaux,
bref, toutes les personnes intéressées en auront
des reproductions, et le voleur trop artiste sera
probablement bientôt fort embarrassé de son bu-
tin. Ce qu'il aurait de mieux à faire serait de le
renvoyer anonymement à qui de droit.

Le portrait volé représente une jeune fille ou

c'est l'harmonie générale de couleur et de valeurs
que produisent par leur contact le fond, d'un
gris chaud et transparent, le linge blanc de la
coiffure, le ton du visage, le noir de la robe et le
brun des manches.

Puisqu'il s'agit de retrouver un objet volé, le
moindre détail peut être utile. Ajoutons donc ceci:
la peinture ovale, d'environ 17 centimètres de
hauteur sur 15, est dans un cadre doré rectangu-
laire. Ce cadre se compose, à partir du centre,
d'une fine moulure ovale à ornement régulier;
d'une partie plata comprise dans un rectangle
de baguette arrondie, avec quatre ornements
d'angle iBolés à l'intérieur ; d'une partie en
sablé, de 2 centimètres environ de largeur,
comprise entre cette baguette rectangulaire et une
autre plus grande, de même forme ; enfin d'une
partie plus en relief et plus rictiement ornée, for-
mée de' quatre guirlandes de fleurs et de feuillages
raccordées aux angles. Le cadre doit avoir, eu
tout, environ 40 centimètres de hauteur et une
largeur un peu moindre.
 
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