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La chronique des arts et de la curiosité — 1890

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Nr. 31 (27 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19738#0252
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LA CHRONIQUE DES ARTS

avec le ministre des Beaux-Arts, l'inaugura-
tion de ce monument aura lieu dimanche,
5 octobre, à 2 heures.

On sait que le monument de Delacroix s'é-
lève dans le jardin du Luxembourg, au milieu
de l'allée des platanes, voisine du nouveau
Musée.

Dans quelques jours, l'échafaudage qui
se dresse devant la nouvelle Bourse du travail,
construite à l'entrée de la rue du Château-
d'Eau, aura disparu et l'on pourra se rendre
compte de l'effet décoratif de la façade. Dés
ornements de sculpture très nombreux, les
corniches, les chapiteaux sculptés des dix co-
lonnes qui ornent ce côté de l'édifice, sa ba-
lustrade en pierre d'un large balcon, des car-
touches, des mascarons, etc., donneront à ce
monument, dont M. Bouvard est l'architecte,
un caractère artistique.

Au fronton de la façade sont les armes de la
ville de Paris. On lit au-dessous : « Bourse du
travail. » De chaque côté de cette inscription
sont les dates du commencement et de l'a-
chèvement des travaux : 1889-1890. A la hau-
teur du deuxième étage, on a ménagé, au-
dessus de chacune des huit grandes fenêtres,
un écusson sur lequel sont gravés en creux
les noms de certains hommes qui ont illustré
l'industrie ou l'art français ou qui se sont dis-
tingués par le travail : Bre'guet, Briot, les Es-
tienne, le Gascon, J.-A. Roubo, Boule, Nizard
Brullée, Etienne Boileau, J. de Chelles, J.-D.
Antoine, M. Jousse, Vaucanson, Le Notre,
Rennequin, Th. Germain, Réveillon.

On pense que la Bourse centrale du travail
pourra être inaugurée le Ih juillet prochain.

On s'est préoccupé, dans la presse, de
l'état de délabrement du palais de Versailles
et des Trianons, et l'on s'est demandé quel
avait pu être l'emploi des MO.000 fr. votés
pw les Chambres en 1888.

Un rédacteur du Moniteur des Arts est allé
s'en rendre compte sur place.

L'administration ne s'est pas bornée, comme
on l'avait dit, à la seule réfection du bassin
de Latone ; mais le palais de Versailles est si
vaste et ses dépendances sont si considéra-
bles, que les réparations disparaissent dans
l'ensemble.

Quoiqu'il en soit, la restauration de la fa-
çade de la cour de Marbre a été achevée ; la
façade sur la cour d'honneur du bâtiment dit
la Vieille aile Louis XIII a été restaurée ; les
Bains d'Apollon ont été refaits ; la rampe
en pierre du parterre nord a été restaurée ;
le pavage de l'avenue du Grand-Trianon et
de différentes avenues du domaine a été re-
nouvelé ; le sablage et la replantation des ga-
zons dans les jardins et les parcs ont absorbé
le reste des fonds.

jls*^ En faisant des travaux de construc-
tion dans une maison de la rue du Grand-
Pont, à Rouen, des ouvriers ont trouvé une
soixantaine de pièces d'or, pesant chacune de
deux à trois grammes, remontant pour la
plupart à l'époque de Charles VII. Ce sont
des écus à la couronne d'or, des demi-haume
d'or, etc.

Les pièces épigraphiques au nombre
de soixante - dix , du Musée lapidaire de
Bourges, autrefois reléguées sous un hangar
du jardin de l'Archevêché, ont été récem-
ment transportées dans une galerie de l'hôtel
Lallemant, par les soins de la Société des
Antiquaires du Centre. Cette collection ainsi
mise à part pourra être étudiée plus facile-
ment.

Il serait à désirer dit M. Esperandière
dans l'Ami des Monuments, que les rares
inscriptions que possède encore la yille de
Limoges fussent préservées avec un pareil
souci, de! la destruction qui les menace et
placées aussi commodément à la portée des
étrangers. En attendant, elles sont entassées
dans une minuscule construction en briques,
dépendant de l'hôtel Dubouchet, où il est
matériellement impossible de les atteindre
sans le secours d'une bonne demi-douzaine
d'ouvriers.

On écrit de Bourges, que des fouillas
effectuées pour l'établissement d'un pont sur
l'Auron ont amené une intéressante décou-
verte au point de vue archéologique. On a
retrouvé parallèlement au cours d'eau un
alignement de monolithes et de stèles dont
quelques-unes présentent pour leurs sculp-
tures un assez grand intérêt artistique. Puis,
derrière cet alignement, sous une couche de
tourbe, on a découvert un amas assez consi-
dérable de terres rapportées et contenant un
singulier mélanges de tuiles romaines, de
fragments de poteries, de fers à cheval, de
monnaies antiques et d'objets divers soit en
bronze, soit en fer battu. Enfin, dans les
mêmes parages, on a découvert un moulin à
bras et plusieurs paires de meules parfaite-
ment conservées.

On ne peut encore déterminer exactement
l'origine de ces différents objets. Toutefois,
l'Auron ayant été, à une époque assez recu-
lée,, détourné de son cours normal, il est
peut-être permis de supposer que l'aligne-
ment de stèles a été établi pour lui servir da
barrage.

Un violent incendie s'set déclaré le
15 septembre à Grenade et a fortement en-
dommagé le palais de l'Alhambra.

Un architecte, chargé de diriger les travaux
de reconstruction des parties incendiées, est
parti de Madrid pour Grenade. Les flammes
n'ont pu, heureusement, atteindre les parties
les plus remarquables du palais. La Sala de l'Al-
berca (salle des Bienheureux ou de la Pompe)
et une partie de la cour des Arrayanes sont
seules détruites. Les pertes matérielles sont
évaluées à un million de réaux (250.000 fr.).
Quinze personnes ont été blessées, cinq d'en-
tre elles ont reçu des blessures graves. On
ignore la cause de l'incendie. Les autorités
judiciaires ont ouvert une enquête.

Quelques jours avant le sinistre, on avait
constaté qu'un certain nombre d'objets artis-
tiques avaient été volés au palais de l'Alham-
bra, et l'on croit que le voleur, ayant appris
la découverte de son méfait, s'est décidé à
mettre le feu au palais afin d'éviter une en-
quête.
 
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